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N°136 – Les prix ludiques

Ce mois-ci, nos chroniqueurs vous parlent des prix ludiques sous des angles pas forcément usuels. Retrouvez Hammer, Le Pionfesseur, Polgara et Tuin dans ce nouveau dossier.

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Commentaires de l’épisode précédent

0:03:18Commentaires de l'épisode précédent

Un rapide retour sur les commentaires de l’émission précédente, notre dossier « faire du neuf avec du vieux ».

Le Dossier – Les Prix Ludiques

0:13:15Tuin : Qu'est-ce qui ne va pas avec l'As d'Or ?

Tuin compare l’As d’Or aux prix cinématographiques pour mettre en lumière une particularité de ce prix ludique qui le met peut-être en délicatesse. Est-ce que l’As d’Or pourrait récompenser des jeux à venir ? Est-ce qu’une ouverture plus large du jury pourrait améliorer la célébration des moments forts passés du monde ludique ?

0:38:00Polgara : La composition d'un jury

Polgara s’intéresse aux différentes façons de concevoir un jury pour remettre un prix : par un vote des professionnels de la profession à la façon Oscar, par un jury fixe nommé ad vitam aeternam tel le jury du prix Goncourt ou par un jury tournant selon le modèle du mythique Festival International du J… euh du  Film de Cannes.

1:08:48Le Pionfesseur : Les 'Boardgame jams'

Le Pionfesseur nous présente des prix plus obscurs et moins médiatisés que les autres : les prix qui récompensent la création de jeu. En particulier, il nous emmène dans les insondables profondeurs des forums de BoardGameGeek à la recherche des perles cachées les plus expérimentales et conceptuelles.

1:27:52Hammer : Le Spiel des Jahres

Hammer décrypte le « Spiel des Jahres », le prix ludique allemand qui est à la fois un des plus anciens et sans doute le plus connu au niveau mondial. C’est l’occasion de (re)parler de sa genèse, un peu de son palmarès mais surtout des buts poursuivis par l’association qui organise ce prix.

2:01:39La question du Gobelin

N’oubliez pas la question de La Caverne du Gobelin vous permettant de bénéficier d’un code promo de 5€ à partir d’une commande de 40€.

12 nombreux commentaires pour N°136 – Les prix ludiques

    1. Je crois sincèrement que c’est la gifle qui a animé le plus les médias suite à cette cérémonie. Je peux me tromper.

  1. Tiens, la phase de vote qui a été recherchée, c’est quel type de scrutin? Chaque membre ne met qu’un seul nom ou n’importe quel quantité de nom soutenu?

  2. Dossier très intéressant et bien construit avec vos différentes parties et points de vues.

    Je reviens sur deux éléments : Le prix et les Gamejams.

    Concernant le prix, il me semble important avant tout de définir quel est le but recherché.
    Si le but est de faire connaitre le jeu de société au plus grand nombre, alors je ne suis pas convaincu que l’institution du prix (des gros prix, qui nomment « le meilleur jeu de…. ») soit très significatif. Au contraire, je pense que tout ces moyens financiers, humains et temps serait bien plus utile dans la vie quotidienne afin d’aider à la lisibilité des petits vendeurs, ludothèque, festival de ville…
    La comparaison avec le cinéma est intéressant, mais il y a une différence forte : pour le cinéma les gens se déplacent dans une salle commune car c’est le seul endroit ou il est possible de consommer le film de cinéma. Alors que le jeu c’est l’inverse, on se déplace individuellement pour l’acheter et on le consomme le plus souvent à la maison en bien plus petit comité que le film de cinéma. Le jeu de société est donc pour moi un média de proximité qui doit assez logiquement se développer par les mêmes acteurs du quotidien.

    Maintenant, si le but du prix (toujours des gros prix) est de récompenser, alors je suis également mitigé. Je pense que le système de vote des jurys des prix est trop souvent un jeu de compromission entre eux. Cela invisibilise les jurys en tant que personne et rends toujours plus flou leurs histoires, possible conflit d’intérêt (il y en a toujours si le jury est professionnel, l’idée est d’accepter un certain degré) et goût. Personnellement, je me fiche de plus en plus des gros prix institutionnels car pour moi ils représentent une forme de « moyenne » de goût qui peu être aseptisé au compromis. Rare sont les prix radicaux.

    C’est pourquoi, maintenant, je ne regarde plus vraiment les gros prix mais je m’intéresse beaucoup plus au avis des passionnés (comme chez vous) car il m’est beaucoup plus simple de connaitre l’histoire, le passif, les conflits d’intérêts si il y en a, d’une personne unique qui donne son ressenti sur un jeu qui lui semble important cette année.

    Maintenant la Gamejam.

    J’ai participé à une Gamejam et je voulais ajouté quelques points. Il existe des gamejam avec des lots, si l’on convertie le lot en € cela peut faire 30-50€ à gagner, ce qui n’est pas forcement négligeable. Cependant, et malgré de possible gain c’est avant tout une expérience motivante qui permet de rencontrer du monde et de se motiver.
    Personnellement, j’ai bossé sur des protos durant des années, sans arrivé à les finalisés.
    La gamejam m’a donné 1 semaine pour réalisé un jeu que j’ai réussi à finir. Quel bonheur d’arriver à finir un projet !

    Concernant la forme, elle peut être également narrative. Par exemple pour celle que je connais, nous avions eu un extrait de Vingt Mille Lieues sous les mers (3 phrases) que nous devions réutiliser avec précision pour faire notre jeu. C’était la seule contrainte et pourtant nous avons eu énormément de jeux différents. Le tout en PnP bien entendu.
    C’est d’ailleurs un vrai plaisir, alors que la gamejam date d’un an, de recevoir une notification de temps en temps m’avertissant que quelqu’un a téléchargé mon jeu et y a sans doute joué par la suite.

    1. Merci pour ton long retour.
      Si j’ai fait cette comparaison avec le monde cinématographique, c’est pour mettre en lumière un aspect en particulier de l’As d’Or. Toute comparaison est bien entendue simplificatrice et je m’en voudrais de vous avoir fait croire que tout ce qui a trait au monde du cinéma était exactement reproductible ou vraie dans le hobby des jeux de société. Mais je pense que nous sommes sur la même longueur d’onde.
      Pour ce qui est de ta conclusion, et donc de la marque de désintérêt pour les prix institutionnels, c’est très exactement ce qui motive mon intervention : le refus de voir ce prix devenir anecdotique.

  3. Merci pour cet épisode très intéressant.
    Je ne me suis jusqu’alors jamais intéressé aux festivals quels qu’ils soient, étant très peu sensible aux flonflons inhérents à ce genre d’événement. Cependant, vos analyses montrent la complexité de réussir à rendre hommage et à récompenser de manière juste et objective le labeur des actrices du jds.
    D’ailleurs, en parlant de récompense, j’ai eu l’impression d’entendre une certaine gêne lorsque vous évoquiez le côté flatteur, narcissique d’un prix (mais peut-être me fourvoie-je ?).
    Je pense personnellement qu’il ne faut pas avoir honte de dire que pour le lauréat, avoir un prix est avant tout bénéfique pour son égo.
    En effet, la fierté de réaliser ou d’éditer ou d’illustrer une œuvre appréciée par le jury, le public et la profession est un carburant essentiel à la motivation.
    En toute franchise, je ne connais aucun artiste ou aucun professionnel talentueux qui travaille sans porter d’intérêt au succès de son labeur. Pas de fierté, donc pas de motivation, donc pas de qualité. Et je pense que cela peut s’appliquer à tout contexte. Même les personnes qui font dans l’humanitaire ou le social sont fières de ce qu’elles font. Ce n’est pas sale, comme disait Doc ! 🙂

    1. Salut,
      C’est une excellente remarque, d’autant que je suis tout à fait aligné avec toi. Peut-être ne l’ai-je pas été aussi explicitement pendant l’enregistrement. Oui, pour moi, la dimension narcissique est importante et souhaitée. Et tout autant lorsqu’il s’agit d’une récompense de l’ensemble de la profession que lors d’une remise de prix d’un jury.

  4. Émission très intéressante. Perso je n’ai jamais été déçu par un As d’Or mais toujours par une Palme d’Or, on est tous différents, chacun son prix et donc, plus il y en a, mieux c’est ! J’en profite pour (re)suggérer d’avoir la short-list des jeux préférés de chaque chroniqueur de PJ sur le site internet (certains l’ont fait sur leur page « author »). Ca permet de savoir avec lesquels d’entre vous on est le plus raccord sur les goûts ludiques et donc mieux s’identifier à leurs analyses et y être plus attentifs.

    Dans la famille « on récompense un max de personnes » comme aux US, j’ai pensé au Tour de France. Bientôt il faudra inventer de nouvelles couleurs. C’est aussi probablement grâce à cela que c’est très suivi en Amérique du Nord.

    Sinon un peu déçu de ne pas avoir entendu (il me semble) « la présidente » [du jury] mais toujours « le président » lorsqu’il s’agissait de désigner la fonction et non une personne précise. Même pas Polgara :-(. Aujourd’hui c’est pourtant à ce niveau qu’il y a encore trop souvent blocage (dans la tête des hommes comme des femmes) : avoir une femme à une fonction importante genre présidente, préfète, leadeuse, commandante, enquêteuse, directrice… Que ce soit d’une association, un conseil d’administration, une école, un orchestre, un tribunal, une Administration… Et comme PJ a une longueur d’avance sur le sujet (c’est aussi pour ça que je l’aime), gardez-là !

  5. J’avoue que je ne voyais pas trop ce que l’on peut dire sur ce sujet.
    Et vous n’avez bluffé !
    J’ai écouté d’un bout à l’autre avec beaucoup d’intérêt.

    Si je prend mon cas (qui je pense n’est pas unique) : c’est tellement vrai que tel ou tel trophée m’influençait alors que je n’en savais pas la finalité. Utiliser un palmarès pour éclairer son choix, sans connaître les raisons de ce classement, n’est pas mieux que de suivre la publicité ou de choisir au hasard.

    Je regarderais maintenant les palmarès d’un autre oeil, et comprend mieux ma surprise/incompréhension parfois devant certain.

  6. Dossier très intéressant et bien documenté ; même si elle n’est pas simple à réaliser, je trouve votre idée d’un prix du « jeu à paraître » sur le modèle du festival de Cannes très intéressante.
    Cependant, il me reste de cette émission un petit goût de « bashing de l’as d’or ». Je comprends bien que ce n’était pas votre volonté, mais c’est revenu dans 3 chroniques, y compris dans la comparaison avec le SdJ. Alors que le palmarès de ce dernier est au final à peu près aussi consensuel, en tous cas il ne va pas chercher des « jeux d’auteurs » comme peut le faire une palme d’or.

    Pionfesseur, j’apprécie tout autant que toi les concours de création sur BGG, mais je te trouve un peu angélique. Les votes pour les classements sont ouverts au public, mais depuis quelques années pour voter il faut avoir fait des retours significatifs sur plusieurs jeux, en partie pour éviter le bourrage d’urnes (qui s’est déjà produit). Le feedback et l’entraide entre auteurs existe, mais ça reste une ressource rare, et là aussi les règles de participation sont en train de se consolider pour pousser à en faire plus parce qu’il n’y en a pas assez spontanément.
    Enfin la finalité n’est pas forcément de se faire éditer mais en pratique il y a systématiquement 2-3 jeux par concours qui finissent par sortir en boutique. Parfois en auto-édition (Palm Island, Mint Works ont commencé comme ça), mais certains éditeurs en font même leur spécialité, comme Side Room Games ou bien Button Shy (qui commencent à être localisés chez nous par Boom Boom Games ou Matagot respectivement). D’ailleurs Button Shy organise régulièrement son propre concours de création pour sourcer ses prochaines sorties, et on voit parfois des éditeurs bien établis lancer sur TricTrac ou Ludovox des concours de création d’éléments de jeux sur le mode que tu déplores à la fin de ta chronique.

  7. Salut les joueurs,

    Super intéressant, j’ai appris énormément de trucs grâce à cet épisode !

    Quand vous faites la sélection de Noel par exemple, c’est un peu comme un travail de jury non ? vous faites des choix pour mettre en avant ou non, tel ou tel jeu sur une période donnée. C’est un peu les Proxi d’or ? 😀

    A+

  8. Le problème des prix ludiques français c’est que c’est décerné avec sérieux et ego centré sur l’auteur et le jeu lui même. Ils choississent un jeu mais au final ce que j’en lis ou entend c’est « l’auteur Antoine toujours primé  » et le jeu est presque secondaire et le reste oublié. Ils essayent d’en faire un spectacle (et pourquoi pas) avec des présentateurs issus du monde web qui n’ont pas totalement les codes de la scène. Leur humour et format web ne se prêtent pas toujours bien à la scène.
    Moi je préférais un système multi catégories avec le jeu le plus beau, la mécanique la plus inovante, le jeu de l’année, le jeu pour enfant, le jeu à deux joueurs, le jeu français (par un auteur et éditeur français) et le jeu international (non localisé) par exemple. L’auteur de l’année. L’illustrateur de l’année. La plus belle couverture.
    Pour le jury ça devrait clairement pas être le même chaque années et ils ne devraient pas à avoir à selectionner ce qu’ils jugent (on peut pas être neutre en ayant les deux casquettes).
    Pour le prix du public j’adore mais le problème du vote par internet c’est qu’il y a trop de risques de fraudes et de manipulation des votes par le public lui même.
    Et pour terminer ce commentaire bien trop long je suis contre un prix remis entre professionnels parce que le marché est trop sous le contrôle éditorial par Asmodee (j’ai rien contre eux juste qu’il faut être conscient que ca serait compliqué de bosser pour une société et de voter pour le concurrent).

    Bah en fait non encore un mot : le nom des membres du jury qu’ils soient connus ou pas je m’en fou même si un auteur que j’affectionne s’y trouve. Et je pense que la majorité des joueurs en dehors de la sphère « geek » ne sont pas influençables par le nom sur les boîtes donc qui est membre ils y attachent pas d’importance.

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