Auteurs et autrices de jeux de société : les chouchou·te·s de l’équipe
Un dossier spécial présenté par Flavien et piter dans lequel 8 membres de la Proxi-team vous révèlent les noms de leurs auteurs et autrices de jeux de société préféré·e·s et pourquoi. En bonus, ceux de la communauté des auditeurs et auditrices de Proxi-Jeux qui se sont exprimé·e·s sur différents réseaux.
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Dans ce dossier diffusé en juin dernier, Flavien, Mad’ et Le Pionfesseur ont abordé un sujet trop peu souvent traité : le sexe et la romance dans les jeux de société. Il a donné lieu à une dizaine de commentaires sur le billet web et beaucoup plus sur les autres canaux de communication de Proxi-Jeux, notamment son serveur Discord.
A chaque chroniqueur son auteur, chaque chroniqueuse son autrice
Il s’agit d’un grand auteur allemand, au moins par la taille et sa ludographie dont Lana nous parle régulièrement sur Proxi-Jeux. Auteur notamment des jeux Rialto, Carpe Diem, Forum Trajanum, Macao, Aquasphere, L’Oracle de Delphes, Marrakesh, Trajan, Les Châteaux de Bourgogne ou Amerigo, Lana nous raconte pourquoi il a sa faveur.
Le Pionfesseur préfère un auteur français dont les jeux nous accompagnent depuis très longtemps. Il aime sa personnalité et sa liberté de ton au sein du milieu ludique professionnel. Parmi ses très nombreux jeux, Le Pionfesseur cite notamment Mystère à l’Abbaye, Citadelles, Mascarade, Ad Astra, Diamant et Aux Pierres du Dragon.
Il ne manque jamais une occasion de parler de son idole ludique sur les antennes de Proxi-Jeux, c’est un auteur autrichien dont piter nous parle. Ses productions comme Great Western Trail, Maracaibo, Isle of Skye ou Expédition à Newdale ont fait basculer piter en véritable groupie.
Élodie nous partage son cocktail d’émotions associé aux jeux de cette autrice comme Élixir, Fantasy ou Shabadabada. Bien entendu, les illustrations utilisées n’y sont pas pour rien dans son ressenti. Et puis, cerise sur le jeu de plateau, si elle peut en profiter pousser la chansonnette, il n’en fallait pas plus pour finir de convaincre Élodie du choix de son autrice préférée.
Cyrus aime la ruralité et il le fait savoir. Alors quand un jeu nommé Agricola le fait basculer définitivement dans la passion du jeu de société moderne, il est normal de conserver un affect particulier pour son auteur. Cyrus évoque aussi d’autres jeux de cet auteur prolifique comme Bohnanza, Mamma Mia!, Le Havre, Patchwork, A la Gloire d’Odin et Atiwa.
Il a beaucoup hésité mais il a fini par en choisir un et un seul. Flavien nous dévoile son auteur préféré parce qu’il reste admiratif de son travail pour The Mind. Il surveille chaque nouvelle sortie de l’auteur de Très Futé ou des Charlatans de Belcastel comme le lait sur le feu.
Pour Mad’, lire dans un jeu c’est aussi jouer. Écrire pour un jeu c’est aussi le créer. Alors l’autrice choisie par Mad’ est aussi et surtout scénariste, maîtresse de l’immersion, créatrice de personnages à la personnalité appuyée. Ses travaux pour des licences ludiques comme Time Stories ou Cartaventura ont touché Mad’ au cœur.
Il ne veut pas choisir et l’assume. Avec Julien, les fans en prennent pour leur grade. Malgré tout, il finit par nous donner quelques indices qui peuvent laisser penser qu’il n’est pas loin de sombrer, lui aussi, vers le choix d’un auteur ou d’une autrice préférée. En tout cas des jeux comme The Loop ou Onirim ne l’ont clairement pas laissé indifférent.
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En tant que jury qui décerne un prix à son nom, je ne peux m’empecher une précision sur l’aparté concernant le jeu coopératif de Lizzie Magie. Il s’agit plutôt d’une règle alternative à son Landslord Games, incluse dès les années 30 dans son jeu, qui permet de jouer de façon coopérative, en supprimant la propriété foncière et en mettant en place des loyers selon les surfaces occupées finançant un vaste système de redistribution de richesse. Ici, les joueuses et joueurs gagnent ensemble si le niveau de richesse du plus pauvre est suffisant pour une vie prospère. Quelque part, l’antithèse de ce que Darrow et les Frères Parker retiendront pour leur Monopoly.
Et sinon, mon auteur préféré, pour sa créativité en dehors des plateaux battus, souvent empreint d’une forme de poésie, doit sans doute être Laurent Escoffier…
On sent grâce aux différents intervenants quand même une trame dans ce que peut être un grand auteur ou une grande autrice :
* de multiples jeux reconnus,
* une certaine “patte” qui permet parfois/souvent d’identifier l’auteur lors d’une première partie d’un jeu,
* des grands principes de designs propres à chacun d’entre eux/elles ( @LePionfesseur parle par exemple des persos à pouvoir chez Faidutti),
* de multiples itérations parfois de ces grands principes,
* une volonté d’appliquer ces grands principes à d’autres pans mécaniques ou d’autres genres,
* tous les éléments sus-cités (j’aurais pas dû lire la semaine du Pouic) nous donnent envie d’explorer la ludographie de l’auteur ainsi que les différentes mécaniques de leurs jeux, créant par la suite des passerelles vers d’autres genres, auteurs, nous forgeant donc une certaine culture ludique,
* la capacité à agencer tous les pans d’un jeu dans un système de jeu ou dans un ensemble mécanique cohérent.
Dans l’émission je trouve aussi pertinent l’éclairage sur Faidutti, par exemple, qui est trouvant souvent réduit à “auteur de jeux chaotiques” alors que les subtilités de ses designs méritent plus de nuances (comme Feld et la salade de points).
Pour moi Feld coche toutes les cases, je suis sûrement parti de lui pour réfléchir à la question. Roma, l’Annee du Dragon sont des jeux bien violents, il sait mettre en balance les enjeux stratégiques, avec des décisions importantes à chaque tour et que ces designs partent d’un mécanisme de sélection d’action très simple (les deux tuiles retournées à Forum Trajanum, le triomino à Bonfire, les cubes/jeshia à Amerigo/marrakesh, la roue à Macao, les dés) dont chaque action représente un chemin vers la victoire plutôt typé et donc intéressant. La salade de points n’étant qu’un moyen laissé aux joueurs pour trouver des synergies entre ces actions, avec souvent des évènements pour forcer les ajustements tactiques, et donc se démarquer. Trajan est sûrement le plus représentatif de cette intention et Delphes le plus rigolo avec cette course aux 12 travaux.
Merci pour l’émission
A votre question je n’ai pas su quoi répondre.
Je suis joueur ludomaniak depuis peu (environ 6 ans).
Ma culture ludique restreinte est probablement la raison qu’aucun auteur est prédominant dans ma ludothèque, et je ne suis pas à l’affut des dernières sorties d’un auteur, ou même d’un éditeur.
Je glane simplement des informations sur les jeux qui serraient susceptible de m’intéressés.
Si j’utilise BGG « Games Owned By Designer » quelques noms ressortent :
– Antoine Bauza (5 jeux)
– Bruno Cathala (5 jeux)
– Théo Rivière (4 jeux)
– Boccara, Turpin, Dennen et Daviau (3 jeux)
Par contre si je ne regarde que mes notes à 8 ou plus, il n’y a plus que Antoine Bauza et Paul Dennen avec plusieurs jeux.
Ceci dis, je ne suis pas pour autant à suivre leurs actualités.
Bien que maintenant j’y ferais peut être plus attention.
Julien, pour l’onivers, je te conseil de tester Sylvion qui est le plus intéressant de la gamme, un tower défense très punitif. Cyberion qui est celui auquel j’ai le mois joué jusque là, tu sens l’évolution depuis Onirim. Castellion il y a le hasard des tuiles qui peut rebuter et la partie peut se terminer très (trop) vite. Nautilion j’aime le côté parcours, mais les extensions sont indispensables. Aerion , faut le voir comme un Yatzee avec des cartes, ça me plaît. Stellarion on sent que Shadi Torbey est parti de Aerion pour le côté association de cartes pour en faire autre chose, ça reste sympa mais le jeu de base ressemble plus à un mode découverte, les extensions deviennent indispensables.
Merci beaucoup pour ta réponse !
J’ai joué à Cyberion et c’est vraiment une évolution d’Onirim. Il est moins poétique, mais au niveau des mécaniques de jeu, il surpasse Onirim.
Je pense qu’après avoir lu tes réflexions, il est surtout recommandé de jouer à Sylvion et Nautilion en premier lieu.
Merci encore pour ta réponse 🙂
J’ai aussi une affection particulière à la gamme de l’onivers de Torpey mais je ne peux m’empêcher de me poser la question…. Est ce vraiment l’auteur de jeu que je trouve formidable ou le travail d’illustration et d’édition autour de cette gamme?
Car oui l’onivers nous transporte, on se sent bien d’ouvrir une boite de l’onivers. Mais parfois, je grouve vertains jeux de la gamme juste passable (aerion est extrêmement frustrant pour moi, stellarion un peu bof à titre personnel). Et pourtant…. On y revient…..je pense que je suis plus transporté par son univers, ces illustrations, ses belles boîtes que son identité mécanique. En tout cas à 50% au moins. Il révèle surtout qu’un jeu ce n’est finalement pas QUE une mécanique et que le « superficiel » n’en est pas tant que ça finalement 😉
Pour ma part, je suis comme bcp de l’équipe de proxi-jeux, je ne suis fan de personne en particulier mais je vais choisir un petit auteur qui m’a vraiment plu enoooormement; Serge Laget. On lit souvent qu’il était qqun de très gentil, sympa, accessible mais je ne vais pas m’étendre là dessus. Il a tout simplement sorti mon jeu préféré ; Mare Nostrum. J’adore les jeux de Civ’, j’adore les 4X, Mare Nostrum c’est la quintessence du genre pour moi. Il a réussi à sortir un gros jeu sans que cela ne soit un tableur Excel a la TTA, où un jeu extrêmement long comme Sid Meier Civilization, où trop axé sur la conquête comme Eclipse, Trone de fer où j’en passe. Et l’interaction, l’échange commercial est formidable. Je pourrais parler des heures de ce jeu mais la n’est pas le but de ce commentaire. J’ai compris que j’appréciais ses créations quand j’ai decouvert Nidavellir des années plus tard. Pas convaincu, mon crémier a insisté pour que j’y joue. Bon certes le thème est un peu plaqué mais ce « coin building » mélangé à de l’enchère et guessing est franchement excellent. Et là je regarde la boite « tiens un jeu de Serge Laget! ».
À l’annonce de son décès j’ai testé son dernier jeu en tant qu’auteir unique ; Cargo Noir, je l’avoue je n’ai pas.eu un immense coup de cœur mais ça restait agréable.
Et je pense avoir compris la patte Laget; il voit le jeu comme moyen d’échange et de communication avec les joueurs. Chacun de ses jeux sont faits pour amener à discuter, à disserter, bref des jeux avec une belle interaction (et y jouer à 2 c’est bof, vraiment soyez 3 ou 4 au moins :p ). Ses jeux installent autour de la table de l’animation, je ne suis pas contre les jeux a l’allemande hein ! Mais disons que leur ambiance est plus feutrée et généralement l’interaction est froide et indirecte (oui je generalise je sais). Finalement je ne suis memetpas étonné quand j’ai lu qu’il a participé à la cration de jeux comme les chevaliers de la table ronde, ce Serge, il voulait vraiment faire des jeux pour s’amuser avec des copains, créer de l’emotion autour d’un jeu.
J’en reviens à ce que je lisais sur qui était Serge Laget; quelqu’un d’ouvert, simple et sociable, qui prend en compte l’humain, je ne l’ai pas connu, mais si il était comme ses jeux, alors oui c’est ce qui transpire de ses créations (enchère, role caché, négociations, guessing etc).
Je parle au passé car oui, Serge est décédé du cancer il y a quelques années, et quand je pense auteur de jeux, parfois la quantité ne fait pas tout, ce bonhomme fut important dans ma culture ludique et je comptais aussi lui fendre hommage par ce commentaire.
(Il fut important pour ma bande de joueurs au point où mon meilleur ami aussi fan de Mare Nostrum… qui c’est marié avec le thème « jeu de société »… Bah sa table des mariés était décorée sur le thème de Mare Nostrum …. et oui j’en suis encore jaloux car je n’ai pas osé faire la même chose pour mon mariage héhé xD )
Je suis totalement d’accord avec ton analyse de la game Onivers. Il est clair que nous sommes en présence d’une œuvre complète, avec des éléments qui peuvent parfois agacer mais qui s’intègrent dans un ensemble, une intention claire.
Bonjour à tous,
émission intéressante mettant en avant les auteurs et autrices et démontrant encore une fois que le JdS est un objet culturel.
J’en attendais plus sur Kramer et Kiesling qui ont marqué l’histoire du JdS par leurs nombreuses créations.
Également Colovini et Randolph, deux grands marqueurs également.
Bon on ne peut pas tout citer bien entendu et j’aurais pu les nommer en préparation de l’émission, d’où se petit commentaire.
Faidutti est évoqué dans une pastille : à mon sens, les personnages et leurs capacités dans Citadelle font plutôt suite à la période de l’arrivée du jeu de rôle et de son expension dans les années 80 – 90 et du processus créatif de l’auteur. Durant cette période, en 85, Faidutti et Cléquin sortiront leur premier jeu : « Baston, le jeu qui craint ! », où il est question de créer/jouer des persos (Angelo flippe à mort;)) avec des compétences singularisant ces derniers pour se mettre sur la courge dans les bars (« laisse béton ;)) matérialisés par des plateaux à cases. Côté français c’était novateur et dans l’air du temps (clopes, flipper, baby et chaînes de mob).
Blood Bowl V1 n’arrive qu’un an après…
Plus tard, Citadelle (2000) semble suivre cette logique de création (personnages et capacités), la modernise. On retrouve des cartes comme support. Magic est effectivement passé par là (1993).
Concernant les fans de… Pour ma part, on peut avoir un(e) (des…) auteur/autrice préféré(e) sans être fan. Simplement parce qu’on aime ses créations et son processus créatif par exemple.
Merci pour le contenu de vos émissions et en attendant, jouez bien !
Oui c’est juste tout ça !
Après l’inspiration de Rencontre Cosmique je le sors pas de mon chapeau mais des dires de Faidutti lui-même 🙂
Mais tu as raison sur Baston, on sent clairement plus la patte jeu de rôle tradi (qui lui même était dans des formes encore proche du wargame) comme beaucoup de jeux à l’américaine des années 80
Sur Rencontre Cosmique je suis d’accord (surtout que c’est lui qui le dit et à l’époque, il n’y avait pas tant de titres inspirants non plus).
Bon, finalement , Gygax et Arneson auraient dû être cités…:)
J’avoue, dire que Friese ne « finit » pas ses jeux, ça me fait un peu marrer. Certes, c’est un auteur qui adore expérimenter, mais le nombre de critiques qui racontent n’importe quoi sur son game design sont hallucinantes. Clairement, les joueurs s’arrêtent souvent à une première impression qui est complètement fausse car ses jeux sont beaucoup plus subtils que ce que l’on croit au premier abord. Mais, même si ça peut lui arriver de mal finir un jeu, c’est clairement pas récurrent chez lui avec des jeux proposant au contraire une profondeur quasi impossible à entrevoir au premier abord. L’une de ses particularités, c’est de proposer au joueur une expérience qui parait « classique » et qui ne se dévoile que lorsque le joueur ose aller plus loin et explorer des pistes qui paraissent « faibles » au premier abord mais sont en fait parfaitement viables.
Pour Torbey, je connais mal, mais j’ai passé pas mal de temps sur son Castellion que j’ai beaucoup aimé à l’époque (nul au premier niveau, on comprend un peu mieux ce qu’il a voulu faire au 2° niveau de règles, mais c’est au 3° que le jeu se révèle vraiment).