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[Le Pour et le Contre] Galerapagos

Dans cette nouvelle émission de Le Pour et le Contre, la Proxi-Team s’exile sur une île déserte à l’autre bout du monde pour régler ses comptes sur Galerapagos, un jeu faussement coopératif dans lequel il faut survivre pour espérer s’enfuir, seul ou avec les autres. Alors qui de Fendoel ou Le Pionfesseur parviendra, à l’issue de ce débat ludique, à garantir sa place sur le radeau avec Polgara ?

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0:02:51Le retour sur les commentaires

Retour sur les commentaires de l’épisode précédent consacré à Clank! Les aventuriers du deck-building.

0:07:39Présentation du jeu

Galerapagos est un jeu de survie mêlant également du vote et de l’élimination conçu par Laurence Gamelin et Philippe Gamelin. Initialement édité sous le nom Les Naufragés de Figalaga, il est dans sa version actuelle édité par Gigamic en 2017 et illustré par Jonathan Aucomte.

Le jeu de base est proposé pour 3 à 12  joueuses, pour des parties entre 30 et 40 minutes ; il est recommandé à partir de 8 ans.

Il existe une extension Tribu et personnages qui ajoute de nouvelles cartes aux parties.

0:17:21Les mécaniques présentes dans Galerapagos

Galerapagos est un jeu semi-coopératif dans lequel les joueuses peuvent gagner toutes ensembles, comme toutes perdre, ou encore gagner seule, ou à plusieurs. Il emprunte également aux jeux à élimination puisque un vote peut intervenir dans certains cas pour éliminer des joueuses. Il combine donc plusieurs mécaniques qui peuvent donc en faire un jeu différent selon les axes de jeu choisis et les joueuses autour de la table. Cette combinaison est-elle réussie ?

0:44:28Les dynamiques et émotions suscitées par le jeu

Galerapagos lorgne également du côté des party games car il instaure souvent une ambiance particulière autour de la table. Parvient-il à créer réellement des émotions originales ou est-ce du déjà vu ?

1:12:02Les choix d'édition

Avec son matériel recherché (bois, sac de jute, sabot pour les cartes, illustrations), Galerapagos propose un jeu de très belle qualité. Ce caractère luxueux du matériel participe-t-il à l’expérience de jeu ou au contraire est-il le signe d’un jeu surproduit ?

1:24:15La conclusion

Fendoel et Le Pionfesseur finiront-ils par partir ensemble sur le radeau ?

Musique utilisée :

Robert Tar – « Gang »

14 nombreux commentaires pour [Le Pour et le Contre] Galerapagos

  1. Coucou la Proxi Team.
    Après vous avoir écouté, vous n’avez pas réussi à me convaincre d’acheter ce jeu malgré qu’il m’ait attiré assez longtemps. A cause du nombre de joueurs qu’il faut pour y prendre du plaisir 6+, mais surtout parce que c’est un jeu à élimination et que je suis totalement d’accord que trop souvent c’est arbitraire et la mécanique du jeu ne sert pas ce propos correctement.
    Maintenant je suis aussi d’accord que les joueurs en se prenant dans le jeu et par leur roleplay peuvent inventer leur aventure même si malheureusement l’intelligence collective gagne trop peu dans ce type de jeu et l’intérêt personnel l’emporte peut-être trop souvent. Moi je trouverais ça trop génial qu’un joueur décide de se suicider çà la fin de la partie pour permettre à tout le monde d’embarquer. Dans ma tête ça serait lui le vrai gagnant.
    La limite de l’élimination directe c’est qu’elle est directe justement. On a pas vraiment de seconde chance (sauf carte). J’aurais préféré un système de points de réputation dans le groupe ou de fatigue ou un truc qui nous laisse l’occasion de la jouer anguille.
    L’autre truc qui m’embête c’est les objets inutiles. Pourquoi ne pas avoir créer une règle où c’est le joueur qui choisi à quoi sert l’objet dans un contexte. Genre avec le slip il peut pécher 2x en faisant un filet avec ! Avec le fer à repasser il peut casser une noix de coco… A la convenance du joueur et son imagination quand il décide de l’utiliser. Le jeu de société pourquoi pas l’utiliser pour annuler un vote autour d’un bon jeu 🙂

    Par contre je suis étonné que vous parliez autant de Koh-Lanta. Dans l’émission ils ont l’objectif de finir vainqueur individuellement. Il n’y pas de coopération pour gagner à la fin ensemble. Même si on leur colle une équipe au début, l’objectif est bien individuel. Ce n’est pas le cas dans ce jeu. On est vraiment plus dans une expérience à Lost ou tout simplement à n’importe quel film où un avion/bateau s’écrase ou coule quelque-part.

    Pour finir je ne suis pas d’accord avec Le Pionfesseur. Pour un jeu à 20 euros je le trouve très bien édité avec le matériel nécessaire à l’immersion. Il ne me semble pas y en avoir trop. Le système des boules c’est tellement plus sympa qu’un pauvre dé. A un moment on ne peut pas vouloir des mécanismes sympas et se plaindre qu’un dé fait aussi bien. L’immersion n’en serait pas la même. Je n’appelle pas ça du luxe, juste une production adaptée à son thème. Pour moi le luxe c’est quand tu te retrouves avec des options hors de prix (pièce en métal ou autres trucs qui sont vraiment trop « qualitatif » au regard de l’intérêt ou carrément inutile). Par exemple le bateau je le trouve pas inutile (ça fait un sabot de cartes), il est thématique. A contrario, le présentoir dans Paleo ne sert à rien en plus d’être mal conçu de mon point de vue. Comme la tour de contrôle dans Overbooked par exemple. Et je passe la pléthore de Kickstarter aux options avec des figurines surdimensionnées et des trucs qui ne font qu’en ajouter.
    Sinon on peut dire que tous les jeux avec des Meeple sont des jeux luxueux. Ça marche aussi bien avec un cube en bois. 🙂 🙂
    Bon c’est malin, maintenant que je suis arrivé au bout de mon commentaire, j’ai envie d’y jouer.

  2. Intéressant sujet pour cette émission, je n’aurais pas cru que Galerapagos ferait autant débat.

    Par contre je trouve que le Pionfesseur recycle à mauvais escient ses arguments contre les Loups-Garous, peut-être par manque de parties à son actif ? Il y a plein d’éléments pour décider qui on attaque dans ce jeu : sacrifier un malade qui sera inutile au tour suivant, se venger de ceux qui jouent trop perso en allant à l’épave ou en ne partageant pas leurs rations, préserver quelqu’un qui a une canne à pêche, éviter de se prendre une balle dans le buffet ou au contraire récupérer des objets…
    Je pense d’ailleurs que vous n’avez pas assez parlé des objets en général car ils sont le sel du jeu : est-ce que je les mets à disposition de la communauté pour que tout le monde survive plus longtemps ou est-ce que je les garde pour assurer ma propre survie ? Il est d’ailleurs autorisé de se les échanger ou de les poser devant soi, contrairement à ce que vous disiez. Ça aide à forger des alliances (je te donne une balle pour ton flingue si tu m’épargnes).
    Pour le côté soi-disant sur édité, Thespios a déjà dit (en mieux) tout ce que j’en pense.

    Le seul vrai défaut (et encore…), c’est celui que j’associe à ma pire partie de Galerapagos : je recrute un groupe de gens motivés mais pas très habitués à jouer, je les chauffe à fond en leur promettant des coups tordus, on passe l’étape explication des règles qui n’est pas complètement digeste, et au final… On s’en sort tous vivants. Parfaitement anticlimatique. Pour moi le full coop n’a pas sa place dans ce jeu.

    1. Merci pour, comme d’habitude, cette excellente émission. Je fais partie des auditeurs qui ont du mal tu as trouvé facilement un accès à un clavier. Après l’écoute on oublie très vite ce que l’on aurait pu dire.
      Le débat m’a fait penser au jeu TERRA. De Bruno Faiduti. Ce jeu dépend aussi énormément les groupes qui le jouent. C’est un jeu coopératif que l’on peut très facilement battre si tout le monde s’y met. Seulement il y a une toute petite phrase dans la règle qui dit que si le groupe gagne il y en a un qui gagne un peu plus que les autres. Et c’est justement celui qui s’est arrangé pour en faire un tout petit peu moins que les autres. J’ai fait des tas de parties de ce jeu et aucune ne se ressemble car aucun groupe n’a jamais la même synergie.
      Pour conclure j’aurais tendance à dire que ces jeux ont l’élégance de mettre en avant les joueurs et non le jeu lui-même. Pour qualifier ce genre de jeux on dit souvent c’était une chouette partie, au lieu de l’habituel c’est un chouette jeu.

      1. Ah mais oui tellement, j’ai hésité à parler de Terra mais je trouve que ce dernier est quand même bien pire que Galerapagos qui au moins admets le fait qu’on puisse gagner ensemble ce qui rends l’aspect « on peut perdre toutes et tous » un peu moins choquant je trouve

  3. Je suis d’accord avec Lepionfesseur : si Galérapagos permettait de retrouver les sensations de négoce de Junta ou de Rencontre cosmique en vingt minutes, ce serait un très grand jeu. Force est de constater qu’il semble difficile de concilier jeu de négoce avec durée de partie courte. Même l’excellent Intrigue ou le plagiat de Rencontre Cosmique, Pirates des Caraïbes n’y arrive pas avec des durées de partie de l’ordre de 45-60 minutes au moins.

    Je suis d’accord avec Fendoel : avoir une belle richesse d’issues de parties (victoire solo, en équipe, en coop) dans un format de vingt minutes, c’est un excellent jeu, d’autant meilleur qu’il est à la portée d’un très grand nombre de profil de joueuses. Il fait partie des jeux que je laisse au bureau pour y jouer avec un public assez large avec des attentes diverses.

  4. Super émission.
    Comme souligné dans les commentaires précédents, la possibilité de donner des cartes permet de faire des alliances de circonstances et donne vraiment du sel au jeu. J’entends que cela ne suffisent pas pour un joueur chevronné comme Lepionfesseur mais pour des gens habitué aux Loups Garous je trouve le jeu un peu plus intéressant à jouer
    Toujours sur les objets un angle de reproche c’est que la canne à pêche ou le sceau d’eau sont des « armures scénaristique ». Cela permet d’être protégé jusqu’à la fin mais on va faire la même action de la partie.
    Concernant la longueur des règles il y a effectivement un point de règle sur la survie d’un joueur en cas de vote contre lui qui est un peu compliqué mais la thématique rend le jeu très simple d’explication le reste.
    Sur la surproduction, la règle sur la prise de risques sur le bois aurait été compliqué à mettre en place sans les boules. Il n’y aurait pas eu cette sensation de gourmandise en prenant plus de boules qu’une main peut contenir.
    Pour moi ça reste un bon jeu pour remplacer le Loup Garou. Ce n’est pas une révolution ludique mais il fait le job sur ces périodes de fêtes et c’est tout ce que je lui demande.

    Toujours un plaisir de vous entendre débattre.

    Podcastez bien.

  5. C’est marrant car, ayant revendu le jeu, j’étais d’emblée du côté du Pionf.
    Mais sa mauvaise foi caractérisée 😛 et les arguments percutants de Fendy m’ont donné envie d’y rejouer.
    Joli match.

  6. Bonjour,

    merci pour cette émission qui m’a beaucoup appris sur Koh Lanta et Lost (jamais regardé ni l’un ni l’autre).
    J’ai eu la même expérience que Fendoel sur une partie avec seulement des joueuses et moi qui a terminé par la victoire de l’ensemble des joueuses (et où il aurait été impensable d’essayer de mettre en oeuvre une stratégie individuelle). Je trouve que le jeu met bien en avant le contrôle social : objectif affiché de tous s’échapper donc mise au point d’une stratégie commune et gare à celui ou celle qui s’en écarte.
    Le plus gros défaut du jeu pour moi, c’est que le hasard de la météo peut rendre des parties trop faciles.
    Enfin, Junta est évoqué comme jeu de négociation. On aurait pu aussi en parler sur le thème de la surproduction ou non : l’édition française de Junta par Jeux Descartes (celle des années 80 si ma mémoire est bonne) était clairement sous-produite.

  7. Salut les noix de coco,

    Débat animé dans cet épisode, ça fait plaisir !

    J’ai fait qq parties, et ça n’a pas pris sur moi, ce mélange entre coop (mais pas vraiment) / chacun pour soi (mais pas vraiment) avec de l’élimination et bcp de hasard, j’ai trouvé ça plutôt injuste.

    Je lui préfère The Island.

    Des bisous !

  8. Superbe émission avec une polgara formidable ^^
    Je ne connais pas le jeu et j’avoue que les arguments des 2 cotés m’ont convaincu. Avant j’étais indécis à propos de ce jeu , maintenant je ne sais plus trop….

    PS : par contre l’argument du pionfesseur sur la surproduction des jeux mérite plutôt un podcast à part, parce que ici pour un jeu à 20€ on frise la mauvaise foi 😉
    Ou alors on peut considérer que n’importe quel jeu est surproduit dès lors qu’il est édité …

  9. Bonjour,
    Très bonne émission encore une fois. Je ne connaissais le jeu que de nom, et l’émission m’a donné envie d’y jouer. Bravo Fendoel, ce sont les arguments « ce sont les joueurs qui font le jeu » et « le matos est top » (comme quoi), qui ont fait mouche.
    A l’écoute, le jeu semble proche de Cerbere. Est-ce le cas ? Cerbere est un jeu que j’aime beaucoup mais qui est un peu compliqué à faire jouer pour des non-connaisseurs, et qui favorise clairement ceux qui jouent Cerbere. Alors que là, j’ai l’impression que l’histoire et les sensations de jeu sont les plus importantes, quelle que soit l’issue…

  10. Je me demande si l’arbitraire des choix de coopération/trahison n’est pas justement le sel recherché dans ce type de jeu. L’idée n’est pas d’avoir un jeu qui permet des « beaux coups » au sens calculé, optimisé, stratégique. Mais plutôt des coups de théâtre, qui font sensation, qui mettent « l’ambiance ».

    Il faudrait donc que ce type de jeu donne un cadre prétexte à des décisions purement motivées par l’envie de mentir et trahir. Des plaisirs qui ne sont possibles sans dommage que dans le jeu. Mauvaise foi souhaitée. Le jeu doit alors être à la fois suffisamment bien habillé pour qu’on puisse se faire croire qu’on joue pour le jeu (alors qu’on joue pour l’ambiance) et volontairement cassé pour que la stratégie ne vienne pas ruiner le plaisir immédiatement accessible.

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