Bzzzzz ! Coupe, Coupe ! Ahhhhhrgh ! C’est le douloureux retour de Nanar ludique, l’émission où Le Pionfesseur fait découvrir à Julien et Caducee un jeu étrange et si mauvais que ça en devient drôle et fascinant.
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Introduction et commentaires précédents
Rappel du principe de l’émission.
Où l’on remercie nos donateurs et donatrices ainsi que la Caverne du Gobelin partenaire de cette émission !
Allez lire les commentaires sur The Ten Commandments tu devras !
Pain Doctors
LePionfesseur découvre un nouveau hobby encore mieux que les jeux de société : la chirurgie récréative ! Julien a mal aux pieds, Caducee aux bras. Rien qu’une petite trépanation ne puisse guérir.

On découpe, partie par partie les composantes du jeu.
Il est temps d’apprendre à devenir des experts en médeci… hmm non plutôt en torture ! Caducee étudie les vertèbres tandis que Julien pense que les yeux rapportent plus de points de douleur.

Nos trois comparses plongent dans l’univers dérangé d’Alan M. Clark. LePionfesseur se dit qu’il pourrait peindre le même genre de choses si on le force trop longtemps à jouer à Terraforming Mars.

On lit des avis et parfois ça fait peur.
Où l’on conclut et où l’on outrotte.
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Musiques utilisées :
Astat – Daily Dozen
Alain Kan – Les Blouses Blanches
Hello ! En complément de nos échanges, je me suis amusé à faire quelques recherches qui pourront, pour les curieux, ajouter un peu plus de sens à ce jeu. Bien entendu, ne lisez pas la suite de ce commentaire si vous n’avez pas encore écouté le nanar !
En cherchant sur Internet, je suis tombé sur un coupon d’inscription pour une convention spécialisée dans l’horreur à laquelle l’illustrateur Alan M. Clark, de Pain Doctors, a participé : la OryCon (édition 20).
Le coupon : https://fanac.org/conpubs/OryCon/OryCon%2020/Flyer%201.pdf#view=Fit
Cela m’a permis de chercher un peu plus d’informations sur cette convention, et j’ai découvert qu’un magazine du même nom existait :
OryCon 21 / “What more could you ask for?” November 12–14, 1999, Columbia River DoubleTree Inn, Portland, Oregon
https://fanac.org/conpubs/OryCon/OryCon%2020/PB.pdf
À l’intérieur, on trouve la mention :
“Artist Guest of Honor Alan M. Clark”
Et, encore mieux, une interview complète d’Alan M. Clark (page 19).
Nous nous étions un peu interrogés sur la nature des œuvres d’Alan M. Clark et sur l’ordre de production du jeu : les illustrations ont-elles été créées à la demande du jeu ou, à l’inverse, ont-elles inspiré l’univers avant sa création ?
Pas mal de passages de l’interview vont clairement dans ce dernier sens (traduction automatique) :
Alan : « Après que le livre soit sorti depuis un moment, Michael Powell de Dreamsville Publishing l’a vu et a dit qu’il voulait faire un jeu basé sur cet environnement. »
Et un peu plus loin :
Journaliste : « À propos du jeu Pain Doctors, est-ce que Michael Powell vous a approché en vous disant : “Nous voulons prendre vos œuvres d’art et en faire un jeu”, ou bien… ? »
Alan : « Oui. Michael Powell, qui a fait le design, m’a approché et a dit : “Travaillons avec des figures de diverses peintures que vous avez faites au fil des années.” C’est donc ce que nous avons fait. Beaucoup de ces images provenaient de peintures que j’ai sur CD. J’ai quelques centaines de mes pièces sur CD. »
En allant un peu plus loin, on peut voir sur un site référençant les œuvres d’Alan M. Clark qu’il a aussi créé de toutes pièces certaines illustrations pour le jeu :
« 1996 – Environ 80 pièces d’art en couleur pour Pain Doctors, The Game of Recreational Surgery (jeu de plateau et de cartes). »
https://ifdpublishing.com/about-alan-m-clark/2/
À moins que cela ne répertorie simplement les droits d’auteur des œuvres utilisées… et ne prouve donc pas vraiment que ces illustrations aient été commandées spécifiquement pour le jeu.
Enfin, reste la question de l’univers d’Alan M. Clark.
S’il semble si attaché à ce monde étrange et médical, sans vouloir faire de psychologie de comptoir, j’ai préféré creuser un peu.
Sur un autre site, The Paint in His Blood: A Conversation with Alan M. Clark (Jeff VanderMeer, novembre 2004), il raconte :
Alan : « Mon père était neurologue. Il avait un sens de l’humour sombre et une appréciation à la fois du dérangeant et du beau qui ont déteint sur moi. Je suppose qu’il tenait cela de son père, Sam Clark, qui a été chef du département d’anatomie de l’Université Vanderbilt pendant de nombreuses années. J’ai grandi dans une maison pleine d’ossements, de vestiges étranges de recherches médicales et de livres médicaux en tout genre. Mais les peintures Pain Doctors sont autant une réponse à mon expérience d’un abcès cérébral qu’à autre chose. »
Et plus loin :
Journaliste : « Il y a plusieurs années, vous avez souffert d’une infection bactérienne du cerveau qui menaçait votre qualité de vie. Cette expérience a-t-elle affecté votre art, et de quelle manière ? »
Alan : « Cela a affecté tout dans ma vie et m’a conduit à devenir sobre. Je suis alcoolique. Sans l’expérience de l’abcès cérébral, je ne serais peut-être pas sobre aujourd’hui. La vie est ainsi — on ne sait jamais comment une chose peut en entraîner une autre. Pendant que j’avais les abcès cérébraux, il était très difficile de travailler. J’ai été guéri de cette condition, mais je suis resté assez traumatisé. »
https://www.sfsite.com/12b/ac190.htm
Dans le magazine OryCon 20, on trouve aussi :
Journaliste : « Votre séjour a-t-il eu quelque chose à voir avec l’inspiration de l’idée ? »
Alan : « Le sentiment qui en émane vient certainement de cette expérience. Quand vous êtes à l’hôpital, vous êtes dans un monde où vous n’avez aucun contrôle. Les infirmières et les médecins organisent essentiellement vos journées. Et on ne vous autorise pas à savoir ce qui se passe jusqu’à la dernière minute. C’est donc très mystérieux : vous ne savez pas ce qui va arriver ensuite. Ce n’est pas toujours vrai, mais c’est plus fréquent lors de longs séjours hospitaliers. J’étais à l’hôpital avec des abcès cérébraux pendant sept semaines. Aussi, le niveau de délire (rires) et les médicaments que vous prenez ont beaucoup à voir avec la manière dont on vous informe de la gravité des procédures que vous allez subir. Cela évoque donc un monde comme celui des Pain Doctors. Pain Doctors est évidemment une exagération de ce sentiment et de cet effet. »
Voilà, en gros, ce que j’ai pu glaner sur Internet pour mieux comprendre l’illustrateur et ce qui découle de Pain Doctors.
Je vous invite à regarder les œuvres d’Alan M. Clark, qu’il publie régulièrement sur son Instagram — ça donne encore plus de sens :
https://www.instagram.com/alanm.clark/
Je ne suis encore qu’au début de l’épisode mais perso, pain doctors, ça m’a fait directement penser à un jeu où on incarne des maîtres BDSM devant faire souffrir leur esclave… Avec un truc ou tu peux pas trop le faire souffrir sinon il tombe dans les pommes ou il se casse et t’es pas un bon maître. Je m’en vais écouter la suite pour voir
Le bon nanard, bon t’y joue … C’est trop bizarre mais c’est un bon nanard.
Le mauvais nanard, bon t’y joue… Mais c’est trop bizarre c’est un mauvais nanard !