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[Sortons le grand jeu] Les Cités Perdues – Reiner Knizia

C’est en 1999 que Le Pionfesseur et Cyrus ont posé leurs bagages. Ils partent à la recherche d’informations sur Les Cités Perdues, ce jeu de Reiner Knizia exclusivement pour 2 joueurs qui les emmènera explorer l’impressionnante ludographie de son auteur.

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Commentaires précédents

0:00:00Introduction

 

0:01:28Retours sur les commentaires

Les commentaires de l’épisode précédent, c’est par ici, mais comme d’habitude vous aurez le droit à un petit résumé !

 

Les Cités Perdues, c’est quoi ?

0:09:31Fiche signalétique

Les Cités Perdues est un jeu de Reiner Knizia pour 2 joueurs et joueuses paru en 1999 chez KOSMOS et illustré par Claus Stephan. Le jeu est jouable à partir de 10 ans et propose des parties d’environ 30 min.

Le jeu est toujours commercialisé, et vous pouvez le trouver chez notre partenaire, la Caverne du Gobelin.

0:10:10Présentation rapide du jeu

Lors de chaque manche les joueur·euse·s vont jouer des cartes numérotées de couleurs différentes devant eux. La contrainte imposée par le jeu est de les jouer dans l’ordre croissant. Mais attention, car à la fin de la partie, chaque couleur commencée fait perdre 20 points et en rapporte ensuite autant que la valeur des cartes. Il y a donc souvent un risque à entamer une expédition.

Deux autres subtilités :

  • On peut passer son tour en défaussant une carte dans une défausse spécifique à la couleur dans laquelle les joueurs peuvent se servir, ce qui bénéficier à l’adversaire ;
  • Il y a des cartes « pari » qui multiplient notre score dans une couleur…  en positif comme en négatif.

 

Pourquoi Les Cités Perdues est un grand jeu ?

0:12:17Pourquoi ce jeu est important ?

Les prix :

  • 1999 – Fairplay
  • 1999 – Meeple Choice Award
  • 2000 – International Gamers Award – « General Strategy – 2 players »
  • 2006 – Juego del Año (Espagne)

Classements :

BoardGameGeek :

  • Décembre 2009 : 130ème (pas de classement retrouvé avant cette date)
  • Aujourd’hui : 324ème
  • 32ème des jeux à 2
  • 65ème des jeux « familiaux »

Classement Tric Trac :

  • 34ème au classement des « jeux cultes »

Les éditions :

  • Keltis (2-4 joueur·se·s – 2008 – Spiel des Jahres – VF par Filosofia)
    • Keltis: Der Weg der Steine Mitbringspiel (2-4 joueur·se·s – 2009)
    • Keltis: Das Kartenspiel (2009)
    • Lost Cities – The Boardgame (Nom de la version anglais de Keltis en 2008 chez Rio Grande Games)
    • Une extension : Oracle (2010)
  • Lost Cities – Les rivaux (2018)
  • Lost Cities – To Go (2018)
  • Lost Cities: Auf Schatzsuche (2019)

Et un Roll & Write en préparation (cachons notre joie…)

Au total, 17 jeux et extensions sous dans famille de Lost Cities selon BGG.

Les extensions :

2 mini extensions :

  • La 6ème expédition
  • Milestones – des sortent d’objectifs qui permettent de gagner des points

Rééditions :

Des tonnes, avec des changements de packaging presque à chaque fois.

Autres faits :

Traduit dans plus de 20 langues.

Des adaptations numériques sur Mobile, Steam et même Xbox 360.

 

L’analyse

0:23:22La Génèse

Reiner Knizia a été inspiré par le thème pour créer son jeu, l’idée d’entreprendre des expéditions, de prendre des risques, d’éviter les dangers, etc. Au début, il s’agissait d’un jeu de tuile sans composante spatiale, mais qui avait pour conséquence qu’on voyait la main de l’adversaire. Il a ensuite eu l’idée d’une expédition pas à pas, conduisant à l’idée de jouer les cartes dans un ordre croissant. Au départ, le jeu était un jeu exclusivement 2 joueur·se·s, il a voulu le développer pour 2 à 4 joueur·se·s puis finalement est revenu sur cette.

0:26:18Attention à la tronçonneuse !

  • Jeu à 2
  • Prise de risque
  • Principe de cartes à poser de façon croissante
  • Pioche – défausse/joue

==> Sentiment de marche forcée

0:37:50Les ascendants
  • Jeux de pioche – défausse/joue « marche forcée »
    • Mahjong / Gin Rummy (~1875 / ~1909)
    • Yams / Yahtzee (~1954)
    • Perudo, sans « Calza » (1987 – Richard. Borg) – « marche forcée » seule
    • Mystery Rummy : Jack the Ripper (1998 – Mike Fitzgerald)
    • Neue Spiele im Alten Rom (1994 – Reiner Knizia) – 14 jeux –> The Seven Hills of Rome : 2 players
    • The Fifth Column (1995 – Reiner Knizia)
  • Jeux avec un système de carte croissante
    • ???
0:46:08Les descendants

Système des cartes qui doivent se jouer dans l’ordre croissant :

  • Palazzo (2005 – Reiner Knizia)
  • Streams/Boutabou (2011 – Yoshihisa Itsubaki)
  • Qwixx (2012 – Steffen Benndorf)
  • The Game (2015 – Steffen Benndorf)
  • Arboretum (2015 – Dan Cassar)
  • The Mind (2018 – Wolfgang Warsch)
  • Ohanami (2019 – Steffen Benndorf)

Jeux de pioche – défausse/joue

  • Love Letter (2012 – Seiji Kanai)
  • Fantasy Realms (2017 – Bruce Glassco)

La marche forcée sans ordonnancement de cartes

  • Verflixxt (2005 – W. Kramer et M. Kieslin)
  • Divinare (2012 – Brett J. Gilbert)
1:07:16La thématique du jeu

Parce qu’on ne recule devant rien !

 

L’auteur – Reiner Knizia

1:10:50L'auteur

On a dit beaucoup beaucoup de choses, mais en très très gros résumé : clairement Reiner Knizia est un bourreau de travail, il a méthode très bien ficelé et surtout, il s’agit de l’auteur le plus prolifique ! Il a plus de 700 jeux à son actif. Un auteur absolument incournable !

Sa ludographie :

On a fait un peu de tri, mais il en reste beaucoup alors… ATTENTION LARGAGE !

  • Dans la lignée directe des Cités Perdues :
    • 1999 – Schotten Totten
    • 2000 – Battle Line
    • 2008 – Los Banditos
    • 2017 – Battle Line: Medieval
    • 2020  – Schotten Totten 2
  • Les plus connus et réputés :
    • 1992 – Modern Art
    • 1997 – Tigre et Euphrate
    • 1998 – Samuraï
    • 1999 – Râ
    • 2000 – Le seigneur des anneaux
    • 2003 – Amun Re
    • 2004 – Le Roi Arthur
    • 2004 – Génial
    • 2008 – Keltis
  • Ses succès récents :
    • 2017 – La Course vers El Dorado (Sélectionné au Spiel des Jahres 2017)
    • 2019 – L.A.M.A (Sélectionné au Spiel des Jahres 2019)
  • Jeux pour enfants (mais pas que…)
    • 2003 – Trésor des Dragons
    • 2005 – Pickomino
    • 2007 – Whoowasit?

Sa ludographie compte aussi beaucoup de rééditions ou de refontes et on y trouve des « cycles », comme des mécaniques à la mode dans ses créations à certains moments.

L’oeuvre de Knizia vue par l’ami Grovast :

Ensuite, on essaie de mettre le doigts sur la patte, enfin… ses pattes. Bon, je vais plutôt aller me resservir des pâtes…

 

Anecdotes

1:54:34Anecdotes

Tout au long de nos recherches, nous avons glané quelques anecdotes. Nous vous partageons celles qui nous ont le plus marqués ainsi que quelques réflexions plus personnelles.

 

Concluons

2:01:29Conclusion

Il est temps de se quitter, mais on se retrouve bientôt… Peut-être…

 

Nos Sources

Le jeu

Reiner Knizia

 

Et comme d’habitude : nos souvenirs, nos approximations et nos tentatives d’explications à base de suppositoires… Euuuh ! De suppositions, mais c’était juste pour voir si il y a des gens qui lisent ça :p

24 nombreux commentaires pour [Sortons le grand jeu] Les Cités Perdues – Reiner Knizia

  1. (Bonjour, le jeu de mon épouse n’est pas Les Cités Perdues. Est-ce normal ?!)

    Joué une fois aux cités perdues, je préfère Schotten Totten dans le genre. Mais peut-être est-ce dû au fait que j’ai commencé par celui-ci.

    Chouette émission, comme toujours ! Évidement qu’il faut une autre saison !

    J’avoue connaître d’avantage ses jeux pour enfants, dont les très chouettes Kang-A-Roo et La course des tortues, qui ont toujours été un succès auprès de mes enfants.

    1. Oh, c’est vrai qu’on n’a pas cité la course des tortues ! SCANDALE !
      Bon, je sens que je vais avoir un paquet de réactions comme celle-là ^^’

      1. J’allais le dire, mais en effet, cet oubli sur la course des tortues est assez inadmissible 😉
        J’ai même douté de ma mémoire en me disant que j’allais quand même aller vérifier avant de vous « engueuler » 😉

  2. Vers la fin du podcast, vous dites « Ça me ferait bien marrer de participer à un Kniziathon ».
    Je vous rappelle que vous l’avez fait, au WEPJ 2018. De mémoire, vous avez participé tous les deux.
    On avait commencé par un Modern Art, suivi d’un Pinguin Party, suivi d’un Colossal Arena.
    La finale, c’était peut-être Les Cités Perdues, justement. Ou peut-être un Schotten Totten. Je ne sais pas parce que j’étais déjà éliminé depuis un moment. C’était Mme Blu qui avait gagné.

    1. J’ai préféré oublier. Je te rappelle que j’ai perdu en finale, Mme Blu m’a roulé dessus puis a passé la marche arrière pour être sûr d’abréger mes souffrances >_>

  3. Je tiens à vous remercier pour cette très bonne émission. Surtout ne lâchez rien pour la saison suivante. Vous êtes l’émission principale .

    Je reste surpris de ne pas voir le 6 qui prend! dans les ascendants. Il contient le système d’ordre croissant et l’impression de marche forcé.

  4. Jeu exceptionnel que je découvre grâce à cette émission formidable ! Moi qui ne suis que depuis si peu de temps dans le hobby.
    Comme j’ai connu The Game avant, je créé sans doute une parenté qui n’existe pourtant pas vraiment.
    S’il vous plaît, continuez de combler mes lacunes avec une nouvelle saison !

  5. Emission-fleuve pour rendre hommage à l’auteur-tsunami, bien joué les copains.

    Quel serait le jeu le plus représentatif de R. Knizia ? Pour ma part c’est Râ. Un jeu très cérébral et très épuré, taillé pour donner envie d’y rejouer. Mais tellement épuré qu’il manque le petit truc malin en plus qui en ferait un (très) grand jeu. Ce qui pourrait s’appliquer à la plupart de ses bons jeux.

    Je ne dirai pas que je suis un grand fan des jeux du docteur. Quel serait mon jeu favori ? Probablement Sushi Bar – un retravail de Pickomino, plutôt savoureux entre adultes…

    Pas de marathon de Sortons le grand jeu cette année ? Cela aurait été probablement l’année la plus facile, avec Jungle Speed, Les cités perdus et race for the galaxy. Il n’y aurait qu’un seul jeu difficile à trouver (El Grande) et une purge de quatre heures (Agricola).

    A la saison prochaine !

    1. Je trouve que Râ possède justement ce « petit truc malin », en plus de son accessibilité et de ses choix cornéliens : le fait d’enchérir à la fois sur les tuiles et sur la « monnaie » permettant d’enchérir les manches suivantes.

  6. Bonjour,

    Cool que le « grand jeu » soit un jeu à deux.
    Beaucoup entendu parler des Cités Perdues, mais jamais joué pour ma part, je le testerai en ligne (ou ailleurs à l’occaz).

    Content d’entendre parler de Divinare, qui est un jeu méconnu, que j’apprécie beaucoup pour son côté « prédiction & marche forcée » justement (et super matos/illustrations)

    – Quel serait le jeu le plus représentatif de R. Knizia ? Surement Tigre et Euphrate
    – Mon premier jeu du doc ? Camelot (plutot moyen)
    – Mon jeu préféré de DJ R.K. ? Schotten Totten, et j’aime bien sa version 2 joueurs de Carcassonne (The Castle)
    – Le jeu qui m’a fait découvrir son comptage ? Robot Master

    Bye bye

  7. Salut ! Excellente émission (comme d’habitude). Personnellement, j’aime beaucoup Lost Cities, pourtant Knizia est très loin d’être un auteur que j’affectionne. Je trouve en général ses créations trop « mathématiques » et puis il a une certaine tendance à recycler ses propres mécaniques qui m’agace un peu. En fait, ces jeux auxquels je joue le plus sont probablement ceux qui visent un jeune public. Hop!Hop!Lapins est très sympa, même chose pour Hmmm! (un bien meilleur premier « Stop ou Encore » que Piratatak/Diamoniak) et la Course des tortues.

    J’ai quelques infos supplémentaires sur Reiner Knizia glanés ici et là : L’un des objectifs un peu fou qu’il se serait imposé, c’est d’avoir un jeu édité chez chaque éditeur. Il a d’ailleurs une personne qui bosse à temps plein pour gérer les relations avec les éditeurs. Il n’a pas été simplement co-auteur d’un jeu LEGO mais il a été directeur de création des jeux de société LEGO tout le temps où cette branche a existé chez le géant danois.

  8. Merci pour cette émission encore une fois très instructive. J’ai appris plein de choses sur le Dr Knizia et ses jeux ! Je ne connaissais pas Les Cités Perdues et viens donc de le commander 🙂
    Je pense que mon jeu préféré est Pickomino qui fonctionne de 7 à 77 ans mais son récent My City m’a beaucoup plu et il sort très régulièrement.

  9. Je me permet de reposter un commentaire : A un moment vous parliez de la mécanique de « Hand management » (gestion de main ?) que vous trouviez trop vague et, du coup, peu utile. La question que je me pose, c’est par quoi la remplacer ? Je pense notamment à des jeux comme Terraforming Mars où la gestion de main est essentielle mécaniquement et dans l’expérience de jeu…

    1. Bonjour Teaman,
      De mémoire, c’était surtout la définition de BGG qui ne me convenait pas. Elle me paraissait trop vague. Mais il y a bien des jeux que je considérerais comme des jeux de gestion de main : La Havane par exemple ou Atlantes

  10. Bonjour tout le monde.
    Merci pour cette emission! Meme si Lost Cities n’est pas mon jeu prefere (ni celui de ma femme non plus), j’aime beaucoup l’auteur.
    Quand vous essayez de definir un jeu de Knizia, je dirais que ce sont des jeux simples: en general les actions sont simples a comprendre, peu d’exceptions ou de complications, genre « poses deux chameaux » (through the desert), « joue une carte pour monter les encheres » (high society); des choix critiques; tres peu de « charge cognitive » (desole, je ne sais pas si c’est une bonne traduction de ‘cognitive load’): il n’y a pas besoin de jouer au jeu beaucoup de fois pour comprendre les avantages de certaines cartes, a quoi s’attendre, connaitre les differentes strategies…

  11. Les cités perdues, un grand jeu ? Certainement. Le plus emblématique de Knizia ? Pas sûr.
    Disons qu’il est difficile de ne sortir qu’un seul jeu d’une telle ludographie et qu’il me parait difficile de ne pas faire un autre « Sortons le grand jeu » sur l’un de ses chefs d’oeuvre.

    Car, globalement, je trouve que, si l’émission est bien faite, vous n’arrivez pas à faire ressortir à quel point Knizia fut important dans le monde du jeu. A la fin des années 90, début des années 2000, c’était plus qu’un grand auteur, c’était l’Auteur, celui que tous les mordus attendaient. Chacun de ses jeux étaient attendu. Même si je pense que je préfère Kramer à cette époque, l’aura de Knizia est phénoménale à l’époque.
    Vous passez sur Art moderne comme s’il s’agissait d’un petit jeu. Pendant 10 ans, les amateurs de jeux d’enchères le citaient toujours dans leurs références. Ce jeu reste incroyable et a été réédité de très nombreuses fois. C’est l’un de ses premiers jeux, et c’est pourtant déjà une énorme réussite.
    Aujourd’hui, Knizia, c’est l’auteur qui recycle, il n’a plus du tout cette aura, mais je ne suis pas sûr qu’un auteur ait déjà eu un impact aussi énorme sur le monde du jeu.
    En terme de complexité, Le Seigneur des anneaux et Amun Re me semble être au niveau de Tigre & Euphrat (Amun Rê est peut-être même un cran au-dessus).
    Il a aussi fait Buzz it, lorgnant du côté du « jeu d’ambiance ».
    Mais ça reste intéressant de regarder son oeuvre par le prisme de l’un de ses jeux les plus simples (dans les connus).

    Je pense que son avis sur « La traversée du désert » est assez cohérent. On retrouve cette composante placement qui est quand même essentielle dans ses jeux (avec l’enchère), dans un jeu simple et court. Pour moi, c’est assez emblématique de son oeuvre. Côté enchères (car c’est impossible de parler de Knizia sans parler d’enchères), c’est peut-être High society qui résume le mieux ce qu’il est (simple, avec un petit twist sympa).
    En fait, partir des Cités perdues est aussi surprenant par le fait de regarder son oeuvre par un prisme de la gestion de main ( 😉 ) qui n’est pas sa mécanique la plus emblématique (enchères et placement de tuiles étant bien plus centraux dans son oeuvre, je pense). Et, en parler sans revenir sur Tadsch Mahal qui est son « gros » jeu de gestion de main et Camelot (plus léger, mais sûrement l’une de ses meilleures ventes en France) est assez paradoxal en fait.

    Peut-être est-ce votre approche « Carte croissante » et « Marche forcée » qui vous font passer à côté de ceux là. Après, c’est une approche plutôt intéressante, originale et clairement pas dénuée de sens. Mais, en même temps, on retrouve un peu cet aspect dans Tadsch Mahal (et dans une moindre mesure Camelot) : soit tu joues pour rester en jeu, soit tu passes et tu es sorti du jeu jusqu’à la prochaine manche. Et lors d’une manche, tu ne joues que des cartes d’une seule couleur, ce qui fait indéniablement pensé aux Cités perdues. Mais, lorsque tu arrêtes de jouer, si tu n’es pas en tête sur le décompte, tu perds tes cartes contre rien, ce qui est assez punitif.
    Il me paraît donc un peu dommage, même avec votre approche, d’être passé à côté de ces « descendants », certes moins direct, mais qui joue avec certaines des particularités des Cités perdues.

    Pour le côté thématique, je vous trouve assez juste. J’avais lu une interview de Knizia il y a très longtemps, où il parlait de la création de Râ en indiquant qu’il était parti de la thématique, ce qui, au premier abord, peut sembler fou. A priori, les premiers proto duraient 3 heures. Mais après, il a taillé dans le vif pour arriver au jeu d’enchères de 45 min que nous connaissons. Mais je trouve que vous avez bien traité la question et qu’elle est assez symptomatique du bonhomme : tailler, retravailler, tailler, jusqu’à ne conserver que l' »essentiel ».

    Voilà pour mes remarques. Après, je pense que vous pouvez continuer ce format intéressant, mais peut-être faut-il penser à regarder certains grands jeux, même si vous en avez déjà traité d’autres du même auteur 😉

    Bonnes vacances

  12. Lost Cities : jeu a 2 ? Genèse / jouable à 3.

    Gestion main : kikafe.

    Marche forcée + On défausse puis piocher !

    Cartes croisantes : luckynumb ?

    The mind < the game tous deux descendants

    pioche défausse sans marche forcée
    Love letter
    Fantasy realms

    marche forcée sans pioche/défausse
    Yahtzee
    Verfluxxt

    Parks ?

    Belle émission, avec un choix de jeu original mais pertinent à mon goût. (TE ou MODERN art auraient pu être plus emblématiques ? Pas si sûr)

    Au sujet de « la gestion de main, ça concerne tous les jeux où l’on a une main de cartes » : pas forcément (KIKAFE par exemple…)

    Un ascendant qui me saute aux yeux , Marche forcée + pioche/ défausse + numéros croissants : LUCKY NUMBERS. qu’en pensez vous ?

  13. Sur les jeux à « marche forcée », je pense aussi à Uptown de Kory Heath (sorti en 2007, réédité plus récemment sous le nom de Blockers) où les joueurs doivent poser un pion par tour sur le plateau, même si la situation ne les arrange pas.

    Sur les jeux à placement de carte « croissant », il y a Pacal de Burkhardt, sorti lui aussi en 1999. La mécanique est plus proche de celle de Stream/Boutabou : on place les cartes devant soi dans l’ordre croissant, mais en les recevant une à une : il y a 50 valeurs et on a une ligne de 10 cartes. La grosse différence, c’est qu’à son tour, un joueur choisit 2 cartes de sa main qu’il montre à l’autre joueur. Ce dernier en choisit une qu’il place où il veut dans sa ligne de cartes, puis celui qui a choisit les cartes place la restante dans sa ligne. On retrouve donc aussi la mécanique de « partage ».
    Pacal a été réédité sous le nom de Pyramiden des Jaguar en 2002 dans la gamme jeu à 2 de Kosmos.

  14. Une très belle émission, comme d’habitude.
    Une particularité de ce jeu à 2 est son rythme. Vous en avez un peu parlé au début de l’émission. Le fait que l’on pose sa carte d’abord nous offre des parties sans temps mort. Du coup, les moments où les joueurs·ses hésitent sont d’autant plus tendus.
    Les cités perdues est le jeu que j’ai le plus offert : très accessible et émotionnellement très fort. Il n’a pas pris une ride. Je rejoue régulièrement à Modern Art, et Samouraï, et pikomino, et Euphrat et Tigris… et plein d’autres encore.
    Dans les nombreux excellents jeux pour enfants que Knizia a fait, on peut aussi citer Attention Pirates, qui a été l’un des jeux les plus joués par mes enfants. Merci Docteur 🙂

  15. Très chouette émission, un plaisir de voir (ou plutôt d’entendre) Knizia mentionné dans l’émission, et une bonne surprise de constater que c’est avec un jeu auquel je n’ai jamais joué. Effectivement, on est un peu surpris de ne pas voir l’auteur aborder par l’angle de Tigre&Euphrate ou de Modern art, mais l’approche est rafraîchissante.

    Concernant la marque de l’auteur, je dirais qu’elle se situe dans sa capacité à proposer des jeux avec un rapport quantité de règles/profondeur de jeu assez ahurissant. Même ses « gros » jeux auxquels j’ai joué (T&E, Le seigneur des anneaux) s’expliquent en moins de dix minutes mais se laissent explorer encore et encore sans sentiment de lassitude. Ce sont ses règles épurées au maximum qui font la rejouabilité des jeux, car elles mettent les décisions des joueurs au premier plan. D’ailleurs plus on y joue et plus la thématique fait sens dans certains de ses jeux : je garde un souvenir inoubliable d’une fin de partie du Seigneur des anneaux où chacun voulait l’anneau pour lui « parce que regardez, c’est ce qu’on a de mieux à faire »…

    Signe qui ne trompe pas, il est devenu l’auteur dont j’ai le plus de jeux dans ma ludothèque au fil du temps, mon préféré étant Blue Moon (bien que j’ai surement plus joué à T&E sur l’appli mobile), un jeu d’affrontement à deux joueurs précurseur de la formule LCG (de nouvelles factions pour le jeu sortaient au fur et à mesure).

  16. Il fallait bien passer par la case Knizia à un moment donné. Exercice complexe vu le périmètre à traiter, et vous vous en sortez pas mal.

    Concernant les Cités Perdues, je n’avais jamais conceptualisé la « Marche forcée » comme vous l’appelez. Mais vous avez en effet mis le doigt sur le principal ressenti. Bien joué.
    Un des autres trucs marquants du jeu dont vous n’avez pas parlé, c’est le côté abrupt de la fin de partie, et la pertinence d’accélérer le couperet ou au contraire de le ralentir en piochant dans la défausse (même des cartes mortes).

    Assez d’accord avec le Pionfesseur sur les +20 pour une expédition de 8+ cartes. Cette règle est du win-to-win assez malvenu pour moi. Si on a eu la réussite de pouvoir poser 8 cartes d’une couleur, on est déjà sur un truc pas mal juteux a priori.

    Concernant l’auteur, vous l’avez dit assez rapidement, mais il faut le redire : sur ses centaines de jeux, la qualité moyenne n’est pas exceptionnelle. Une poignée de coups de génie, quelques autres jeux vraiment bons, versus une énorme flopée de OK games. Une bonne proportion doit sans doute en grande partie à l’aura du personnage le fait d’avoir été éditée. Car bien sûr, le nom de l’auteur pèse dans la décision. Il pèse même dans les sélections de prix, consciemment ou pas. Sinon que ferait une bouse comme L.A.M.A. dans les nommés au Spiel ?

    J’ai réalisé une catégorisation aussi grossière que discutable (mais qui donne, selon moi, quand même une idée) sur 156 de ses jeux les plus notables.
    – Tuiles/Réseau/Placement : 21% (33)
    – Enchères/Mises/Pari : 17% (26)
    – Plis et petits jeux de cartes : 17% (26)
    – Combinaisons/Commerce/Spéculation : 13% (20)
    – Course/Exploration/Collecte : 8% (13)
    – Enfants : 8% (13)
    – Jeux de dés : 7% (12)
    – Affrontement: 5% (8)
    – Coopératif : 3% (5)
    Je suis en train de faire un visuel, publication à venir.

    C’est certes anecdotique mais il a même fait des party games (crédité sur « Buzz It ») ainsi qu’un nombre non négligeable d’obscurs jeux en temps réel (souvent avec des cartes), de rapidité, voire de dextérité.

    Comme bien exprimé dans l’épisode, je pense qu’on est face au seul exemple vivant de binge game-design, limite ad nauseam.
    Et quand on voit qu’un de ses jeux (Aristocracy) sorti en 2019 chez un éditeur avec pourtant une bonne visibilité (TMG) n’a récolté « que » 142 notes sur BGG, ça fait un peu pitié.

    Toujours est-il que le Monsieur a pas moins de 16 jeux planifiés d’ici à fin 2021 (dont L.A.M.A. Dice, Lost Cities: Roll & Write *lève les yeux au ciel*), et 3 autres annoncés pour 2022 au moment où j’écris ce commentaire.
    Le business continue.

  17. Très bonne émission comme toujours… Alors je ne sais pas si vous lisez encore les comms une fois l émission suivante sortie, mais comme je picore les épisodes en podcast, j’ai parfois un peu de retard.
    Quoiqu’il en soit, je venais d écouter votre émission la semaine dernière, et hier j’ai eu envie d’acheter un jeu à deux. Et après avoir hésité avec le nouveau sobek, j’ai finalement pris les cités perdues (pardon lost cities le duel), notamment parce-qu’il est très simple et immediat à jouer. En tant que « joueurs experts » on a souvent tendance à préfèrer des jeux complexes alors que la simplicité ça fait parfois du bien. Surtout avec ce niveau d épure. Et, en plus, avec les nouvelles illus de Vincent Dutrait, c’est encore plus beau.
    Bref, comme vous dites, ça reste un classique du jeu à deux. Avec patchwork.
    Encore merci pour cette émission et je vais écouter la prochaine saison avec plaisir…

    1. Bien sûr qu’on lit les commentaires dans « anciennes » émissions 😀

      J’ai du retard dans les écoutes et je prévois sûrement de faire de même.

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