Ce mois-ci, Le Pionfesseur et piter vous présentent deux jeux récents qui ont peu de points communs. Le Pionfesseur commence avec Spots ou Encore ! qui vient tout juste d’être localisé en France. Un jeu de dés et de Stop ou Encore avec des toutous trop mignons. Puis piter vous emmène dans les Caraïbes à la course aux pierres précieuses dans Pirates de Maracaibo, la dernière production d’Alexander Pfister, son auteur préféré.
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Crédits musique : Skyhawk Beach de Blue Wave Theory sous licence CC BY-SA 4.0.
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Le mois dernier, Kurts vous présentait Solstis, tandis que Flavien parlait de Fil Rouge. Vous pouvez toujours écouter cette émission en cliquant ici.
Spots ou Encore !
La fiche signalétique de Spots ou Encore !
- Autorat : Alex Hague, Jon Perry et Justin Vickers
- Illustrations : John Bong
- Édition : CMYK (VO anglaise), localisé par Iello en français
- Nombre de joueur·se·s : 1 à 4
- A partir de : 10 ans
- Fabriqué en Chine
- Disponible à la Caverne du Gobelin au prix de 22,90€
Le principe du jeu
On choisit des actions et ça nous fait lancer des dés. Sauf que si on peut pas les placer sur nos cartes Toutous, ils vont dans la niche et c’est nul. Du coup il y a une forme de prise de risque et de stop ou encore.
En résumé
Spots c’est une course où on se bouscule pour être celui qui joue au mini-jeu qui l’intéresse, la moitié impliquant de la prise de risque et donc c’est un jeu très spéctaculaire, avec des rebondissement et des retournements de situation. Tout est fait pour que chaque partie soit un peu unique, que ça soit parce que les actions y sont différentes, ou parce que le mélange de tout va créer des situations pleines de personnalité. C’est un jeu très vivant, ya vraiment bien moyen de se marrer en observant tous les ptits moments cocasses, les jets de dés improbables, les blocages efficaces ou l’arrivée d’un nouveau chien qui nous sert à pas grand chose dans notre tableau. Le nombre de dés dans la boîte l’annonce bien : ça va être le chaos, à toi de te dépatouiller avec ça.
Pirates de Maracaibo
La fiche signalétique de Pirates de Maracaibo
- Autorat : Alexander Pfister, Ralph Bienert et Ryan Hendrickson
- Illustrations : Christian Fiore et Odysseas Stamoglou
- Édition : Game’s Up (VO anglaise), localisé par Super Meeple en français
- Nombre de joueur·se·s : 1 à 4
- A partir de : 12 ans
- Disponible à la Caverne du Gobelin au prix de 47,90€
Concernant les jeux de société en kit, la seule chose qui me vient à l’esprit, c’est lors de la sortie de 6 mini extensions pour Carcassonne, chacune contenaient une tuile en rabe, qui, une fois les 6 réunies, forment une 7 ème mini extensions. Bon c’est pas exactement un jeu en kit, mais ça s’en rapproche
Intrigué par Spots. Pas sûr que ça me plaise mais il y a 2-3 idées qui me titillent.
Pour Pirates, dommage que piter n’ait joué qu’une partie. Je jeu offre quand même un paquet de choses intéressantes. Le plateau modulable et qui se modifie à chaque fois qu’une carte est prise, ça donne une dynamique et des surprises assez intéressantes. Cependant, il me semble avoir entendu qu’on pouvait rester dans la même colonne, ce qui n’est pas possible : il faut forcément avancer (mais, à d’autres moments, certaines choses laissées entendre que c’était possible). Cependant, comme à Maracaibo, plus les joueurs sont expérimentés et plus ils vont vite, ce qui donne des choix cornéliens à faire et il est en effet parfois difficile de rallier Maracaibo. Le bonus pour le premier arrivé est beaucoup plus substanciel qu’à Maracaibo, ce qui peut pousser les joueurs à y aller surtout que Maracaibo (la dernière case) me semble plus intéressante que pour le grand frère (même si elle reste assez intéressante).
La rapidité du jeu rend la construction du « tableau » beaucoup plus dure et il est tout à fait possible de finir avec très peu de cartes (genre 2 ou 3). Les cartes, si elles sont moins variées qu’à Maracaibo, offrent quand même pas mal de variétés (+1 permanent en combat (classique) ou +4 pour un seul combat sur une couleur donnée). Tant qu’on est sur les combats, ils sont loin d’être totalement random (la chronique laisse un peu pensé ça) : 3 dés lancés simultanément, un de chaque couleur. Le choix peut être assez difficile, surtout avec la relance qui a été traité de manière anecdotique alors que la dramaturgie qu’elle déclenche est vraiment forte. La relance se fait sur tous les dés obligatoirement. Genre avec 4 sur une couleur qui m’intéresse pas, 3 sur une couleur qui m’intéresse moyen et 2 sur la couleur qui m’intéresse avec un +1 en combat : dois-je assurer la pierre précieuse de la couleur qui m’intéresse pas ou relancer pour essayer d’avoir ce que je veux au risque de n’avoir rien : la dramaturgie est parfaitement dosée et ce n’est pas mis en avant dans le billet (même si c’est sûrement chaud à voir après une seule partie).
Quand aux pouvoirs chers au Pionfesseur, le bateau offre quand même de bien plus belles choses qu’à Maracaibo : un seul pion suffit à se procurer une amélioration et elles sont toutes très différentes là où le bateau de Maracaibo est très scripté. Ces améliorations font tout le sel du jeu et elles ont été un peu délaissé ce qui est un « crime » quand on pense à la Poupe du bateau qui a juste été totalement oublié. L’une des améliorations de bateau est une poupe qui permet à chaque joueur d’avoir un pouvoir unique. Mais la poupe n’est pas accessible en début de partie. En fonction des poupes disponibles (2 de plus qu’il n’y a de joueurs parmi une dizaine), il peut y avoir une vraie course pour choper celle qui colle à notre stratégie. Et là, pour le coup, elles sont sacrément marquées.
Même chose pour les marchés noirs, qui sont moins anecdotiques qu’annoncer dans la chronique (mais ça, c’est encore plus dur à voir à la première partie). Il s’active à la construction en plus de chaque visite et certains pouvoirs permettent de les activer sans s’y arrêté (voire d’activer ceux des autres) : ils peuvent clairement faire basculer une partie.
Pour finir, la petite tuile intégrable à Maracaibo (mais qui n’est pas en double, on ne peut donc pas l’avoir dans son Pirate et dans son Maracaibo, grrr) permet en effet de construire une résidence à moitié mais en renvoyant l’explorateur au début de la piste, ce qui pose quand même un sacré dilemme (elle est juste après la première rivière de mémoire).
Clairement, Pirates de Maracaibo est le jeu de l’année selon moi et le Pionf doit absolument l’essayer car, au vu des remarques qu’il a faite durant la chronique, je pense que ça devrait lui plaire.
Pour Spots, un chien/vache, ça s’appelle un chiache. C’est Sellig qui en parle le mieux : https://www.youtube.com/watch?v=dFQ1x9Wd_0M (à partir de 4’30)