En 2003, Alhambra voit le jour chez Queen Games. Un jeu qui fera les beaux jours de son éditeur. Avec Alhambra, Dirk Henn n’imagine sans doute pas qu’il va donner naissance à un type de jeux qui explosera à la fin des années 2010 !
Dans ce nouvel épisode de Sortons le Grand jeu, Cyrus et Le Pionfesseur retracent l’histoire d’Alhambra et font le focus sur une structure de jeux sans doute initiée par Alhambra qu’ils désignent « PPP » : Prise, Pose, Points. Une structure largement adoptée de nos jours au point qu’on pourrait parler d’un genre.
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Introduction
Commentaires précédents
On revient sur les quelques commentaires de l’émission précédente qui dans laquelle Cyrus et Le Pionfesseur parlaient du jeu « Les Châteaux de Bourgogne » et bien sûr de son auteur, Stefan Feld. Vous pouvez retrouver ces commentaires ici.
Alhambra, c’est quoi ?
Alhambra est un jeu créé en 2003 par Dirk Henn et illustré par Jörg Asselborn et Christof Tisch. Il se joue de 2 à 6, dès 8 ans. La partie dure entre 45 et 60 min. Le jeu a été édité à l’origine par Queen Games et l’est toujours.
Le jeu est trouvable à la Caverne du Gobelin au moment où nous écrivons ces lignes.
Chacun et chacune va construire son Alhambra à l’aide de tuiles représentant des bâtiments de différentes couleurs. A son tour, on peut soit :
- prendre des pièces de monnaie représentées par des cartes avec une valeur variable ;
- acheter une tuile bâtiment et la placer dans son Alhambra ou en réserve ;
- faire un réarrangement entre son Alhambra et sa réserve.
Il y aura 3 décomptes de points dans la partie avec un système de majorité sur les couleurs de bâtiments. La subtilité du jeu, c’est qu’il existe 4 monnaies différentes et que pour acheter une tuile, il faut l’acheter dans une monnaie précise et le jeu ne rend pas la monnaie. En revanche, si vous payez la somme exacte vous rejouez !
Pourquoi Alhambra est un grand jeu ?
Les prix :
- 2003 – Spiel des Jahres (Allemagne)
- 2003 – As d’or (France)
- 2003 – 2ème au Deutscher Spiele Preis (Allemagne)
- 2003 – Nominé au Japon
- 2003 – Nominé au Meeples Choice Award (USA)
- 2003 – Nominé à l’Internnational Gamers Award (IGA)
- 2004 et 2005 – Nominé en République Tchèque
- 2005 – Vainqueur du Årets Spill catégorie Famille (Norvège)
- 2005 – Vainqueur du Vuoden Peli (Finlande)
- 2005 – Nominé au Pays-Bas
- 2005 – Nominé en Espagne
Les classements :
Sur Boardgamegeek : 579ème et 165ème dans la catégorie Famille.
Pour point de comparaison, il était 172ème fin 2009.
Les éditions :
- Chez Queen Games depuis 2003
- 24 langues
- 38 éditions différentes
Spin-of :
- Alhambra: The Card Game (2010) = Al Capone (1992)
- Nederland het Kartspiel (2010)
- New York Card Game (2011)
- Belgique Le Jeu de Cartes (2011)
- Bonn von der Römerzeit bis heute (2011)
- The Gardens of Alhambra (2004) = Carat (1993)
- Alhambra: The Dice Game (2006)
- Granada (2009)
- Alhambra: Roll & Write (2020)
- Alhambra: The Red Palace (2023)
Les extensions :
- 7 extensions :
- Alhambra: The Vizier’s Favor (2004)
- Alhambra: The City Gates (2004)
- Alhambra: The Thief’s Turn (2005)
- Alhambra: The Treasure Chamber (2006)
- Alhambra: Power of the Sultan (2008)
- Alhambra: The Falconers (2013)
- Alhambra: Building Sites (2024)
- 2 Queenies
- 7 Designer’s expansions (réalisée par d’autres auteurs avec ou sans Dirk Henn)
Repackaging :
- Au moins 4 « Big box » :
- Alhambra: Big Box (2009)
- Alhambra: Big Box Special Edition (2013)
- Contient des Spin of
- Alhambra: Big Box (Second Edition) (2021)
- Alhambra: Designers’ Expansions Box (2019)
- Un Mega-box (2019)
L’analyse
- L’idée du jeu est venue d’une partie d’un jeu de plis. Il n’avait pas la carte pour remporter le pli et s’est dit : « si je pouvais additionner ce 4 et ce 5, je pourrais battre ce 8 ». Ensuite, il s’est dit qu’il pourrait faire un jeu où on achèterait des choses comme ça…
- En 1992 Dirk Henn sort « Al Capone »
- C’est le jeu qui est à l’origine du système d’achat qu’on retrouve dans Alhambra
- Quelques centaines de copies fabriquées et vendes seulement
- En 1998, Bernd Dietrich récupère le jeu pour Queen Games et crée Stimmt so! (qui se traduirait par « Gardez la monnaie » en français)
- Il part sur un thème boursier apparemment assez tendance à l’époque
- Et pourtant c’est un échec commercial, le jeu paraît surproduit et était vendu trop cher (50DM ~25€)
- En 2003, c’est donc Alhambra qui voit le jour avec l’ajout du système de pose de tuiles, qui se place dans le sillage de Carcassonne sorti 3 ans plus tôt.
- Le système d’achat
- Le placement de tuiles
- cf. notre épisode sur Carcassonne
- Un système de collection ⇒ en mode majorité
- Une structure en PPP ⇒ 3P
- S’inscrit dans le genre du minimalisme à l’européenne tel que Le Pionfesseur l’a définit dans une précédente chronique
- 1 système de Prise
- Une règle pour prendre une pièce (tuile, pion, carte, etc.)
- Par exemple, un système de draft fermé ou ouvert qui peut être “twisté”.
- Alhambra ==> achat dans un système de draft ouvert (avec la contrainte de la monnaie).
- Une règle pour prendre une pièce (tuile, pion, carte, etc.)
- 1 système de Pose
- Une règle à respecter pour poser la pièce dans une structure/construction personnelle. La notion de contrainte est important.
- Alhambra ==> pose de bâtiment en adjacence et respect des murailles.
- 1 système de Points
- Système de scoring immédiat ou en fin de partie ou les 2
- Parfois quelques bonus / multiples scoring
- Alhambra ==> Majorités et les murs
Silence retentissant…
- On peut dire que dans le passé, la mode était plutôt à la pose sur un plateau commun, ce qui au final donnait le genre “placement / majorité” dont on a parlé dans l’épisode sur El Grande
- Illuminati (1987 – Steve Jackson)
- Surtout parce que c’est l’ancêtre des jeux de tableau-building avec cette composante spatiale
- Al Capone (1992 – Dirk Henn) / Stimmt so! (1998) (repris ensuite en Alhambra: The Card Game)
- Pour la mécanique d’achat
- Probablement une influence de Carcassonne (2000 – Klaus-Jürgen Wrede) – sachant qu’on avait cité Metro (1997) à l’époque comme Ascendant de Carcassonne…
- Richelieu (2003 – Michael Schacht)
- Mais Kardinal & König : Das Kartenspiel sort en 2001
- Coloretto (2003 – Michael Schacht)
- Oui je sais, ya pas de pose
- King Lui (2003 – Alan R. Moon et Aaron Weissblum)
- Patchwork (2014 – Uwe Rosenberg)
- Et ses dérivés, : Cottage Garden, Nova Luna, …
- Castles of Mad King Ludwig (2014 – Ted Alspach)
- Kingdomino (2017 – Bruno Cathala)
- Azul (2017 – Michael Kiesling)
- On marque des points à chaque pose
- Sagrada (2017 – Adrian Adamescu et Daryl Andrews)
- Majesty (2017 – Marc André) réimplémenté ensuite en Middle Ages (2024 – Marc André)
- Carpe Diem (2018 – Stefan Feld)
- Calico (2020 – Kevin Russ)
- Cascadia (2021 – Randy Flynn)
- Akropolis (2022 – Jules Messaud)
- Rédac’ Chef (2023 – Peter McPherson)
- Galaxy Trucker c’est la version pas minimaliste
- Harmonies (2024 – Johan Benvenuto)
- La plupart des “City builder” sont des PPP, on peut aussi dire que les PPP sont des “City builder” déguisés.
- Certains Roll’n’Write pourraient correspondre (mais au lieu de “poser” on “écrit” ou on “coche”)
Par où tout à commencer ?
Quel nom est sur toutes les lèvres ?
C’est quoi le meilleur ?
L’auteur – Dirk Henn
Sa biographie
Dirk Henn est né en 1960 à Bendorf en Allemagne (près de Coblence). A priori, il vit du côté de Aix-la-Chapelle aujourd’hui.
Auto-éditeur via db-Spiele de 1992 à 2009.
Sa ludographie
- The Rose King (1992)
- Speculation (1992)
- Premiere (1992) → Show Manager (1996) → Atlantic Star (2001)
- Carat (1993) → the Gardens of Alhambra (2004)
- Timbuktu (1993) → Tombouctou 2005
- Iron Horse (1997) → Metro (2000) → Cable Car (2009) → Metro: City Edition (2024)
- Wallenstein (2002) → Shogun (2006) (classé 286ème sur BGG) → Immortals (2017 + Mike Elliot)
- Eketorp (2003)
- Colonia (2009)
- Neptun (2014)
- High Tide (2016)
Sa patte
- À une exception prêt tous ses jeux ont été édités chez Queen Games
- Tous ses jeux sont de poids assez légers
- Il a une obsession de la génération aléatoire et de l’émergence que ça implique
- Il a fait quelques jeux de programmation avec Wallenstein puis Eketorp l’année suivante. Tombouctou rentre aussi dans cette catégorie.
- Beaucoup de ses jeux ont connu des versions différentes, un petit profil à la Rosenberg peut-être…?
Anecdotes
- Le jeu était vendu 20€ selon un article de l’époque
- L’idée de la tour à cubes n’est pas de lui, mais de Ronald Hofsätter dans le jeu Im Zeichen des Kreuzes qu’il a réalisé en co-autorat avec Philipp Hugelmann
- C’est un peu un ancêtre des jeux à automa dans la version 2 joueurs
Concluons
Voilà, c’est fini. On se retrouve dans 2 mois !
Nos Sources
Le jeu :
- Sa fiche BGG
- Sa fiche Wikipedia en allemand
- Sa fiche Wikipedia en anglais
- Sa fiche sur L’escale à Jeux
- Plato n°1
L’auteur :
- Sa fiche BGG
- Retrospective par Dice Tower
- Interview publiée en mars 2013
- Interview publiée en mai 2018
Et bien sûr nos propres cerveaux bouillonnants d’analyses !
Le débat sur les 2P-3P est super intéressant. Avec un collègue, une game jam a été le point de départ d’un 2P (c’était pas le but recherché, le thème nous a juste emmené naturellement là) avec affrontement sur un plateau commun qu’on a quasiment fini et qu’on aime beaucoup mais j’arrive pas à savoir à quel point il se démarque. Je suppose qu’il se rapproche du 2P sans comptage de point que vous évoquiez. Le concept peut sembler très simple mais j’ai beau chercher je vois pas de jeu vraiment similaire dans le genre (après ma ludographie est pas non plus ultime). Je sais pas si j’ai les idées plus claires après l’émission mais j’ai de quoi réfléchir grâce à vous!
Bonjour,
Merci pour cette émission. Comme vous j’aime beaucoup Alhambra ! Et le roi des roses est aussi pour moi un très bon jeu abstrait à information incomplète…
Pour les catégorie de 2P, 3P, je proposerais bien une catégorie 4P : paye, prise, pose, point.
En effet dans cette catégorie de jeux, la façon d’accéder à la pioche ou aux éléments à poser peut peut ou non reposer sur un paiement.
Alhambra serait un 4 P car il faut payer pour acheter les tuiles à poser.
Kingdomino reste un 3P car il n’y a pas de système de paiement.
… qu’en pensez-vous ? Vous avez 3 heures pour disserter !
Jouez bien !
Bonjour Laurent,
Je ne dirais pas que j’aime « beaucoup » Alhambra, ça c’est plutôt Le Pionfesseur. Je lui reconnais de l’élégance. Est-ce que c’est un bon jeu : oui, certainement. Mais est-ce que je l’aime… Mouais, ça va, sans plus. ^^
Venons-en aux PPP et potentiels 4P. En fait, le système de paiement, fait juste partie du système de prise. Pour moi, il n’y a pas de nécessité de séparer cet aspect de la prise. Donc, j’en resterais à PPP. Mais la réflexion n’en est pas moins intéressante alors merci pour ce commentaire 🙂
Cyrus
Bohnansa est-il un 3 P…
Prise : pioche et échange
Pose : avec la contrainte des champs en individuel devant soi
Points : la récolte d’un champ
… Si oui il est antérieur à Alhambra !
Je me pose la même question avec Nicht Die Bohne (Pas de bras pas de chocolat…) 1999 ou Vom Kap Bis Kairo…
Le collier de la reine, 2003, est-il aussi un 3 P ? Ou la dimension tableau est-elle trop inexistante ?
Pour Bonhanza L’échange crée un truc un peu différent de ce que j’entends être dans le canon d’une « prise d’élément », mais on pourrait le considérer comme un système de prise peut-être… Ça dépendra des sensibilités. Perso, j’aurais sans doute tendance à dire non, mais je ne suis pas arrêté sur cet avis.
Dans « Pas de bras… pas de chocolat », il n’y a pas de *système* de pose. C’est comme Coloretto dont parlait en contre-exemple dans l’émission : tu n’as pas de choix dans la pose, juste… tu poses tes cartes… A moins que j’ai mal compris les explications que je suis allé voir pour l’occasion, ma partie de ce jeu étant bien vieille…
Avant Patchwork je vois Blueprints de Yves Tourigny.
J’ai toujours vu Zooloretto dans le top tric-trac mais en magasin je n’ai jamais trouvé autre chose que Coloretto, donc pour moi aujourd’hui il ne reste que Coloretto.
Wouhaou, quelle ludographie de dingue. Mince fallait le dire avant l’émission, les prix vont flamber sur okkazeo avec l’émission.Je n’avais jamais rapproché tous ces jeux par leur auteur car découverts il y a longtemps et aussi fan de Queengames pour le côté « porte d’entrée » de leurs jeux.
D’ailleurs comme Lepionfesseur j’ai très souvent utilisé et utilise encore ce jeu comme jeu d’initiation dans différentes associations. Ce que j’adore dans le décompte en trois temps, c’est que souvent les nouveaux joueurs jouent un peu au hasard au début et à la fin du premier décompte tout le monde fait « ho la vache, ça marche comme ça, ok je vais vous battre aux majorités et sur les murailles ! » et là la partie décolle et ça chouine surtout quand il y a une égalité sur les majorités.
On n’a fait qu’une partie de Shogun avec mon épouse mais ça fait partie des rares jeux dont je me souviens de tout, contexte, personnes présentes, retournements, etc. Du coup j’y ai jamais rejoué tellement la partie était intense et géniale(la découverte d’une tour à cube n’y est peut-être pas pour rien). Mais grâce à vous j’ai envie de retenter l’expérience.
Encore merci pour cette super émission !
Zooloretto a connu une distribution très mauvaise en France (avant la version Filo arrivée tardivement – 2013) versus Coloretto qui a eu sa version FR en 2003 avec Oya, ceci peut expliquer cela. En Allemagne, je pense que Zooloretto est plus connu que Coloretto, je n’ai aucune preuve de ce que j’avance, mais le Spiel quoi… X-D
Sinon, effectivement Blueprints, c’est bien un PPP ! Bien vu !
Bonjour,
Tout d’abord merci pour vos émissions toujours très pointues et intéressantes. Je ne commente pas souvent mais comme là j’ai quelque chose à dire, j’en profite 😉
J’ai pensé aux princes de Florence (2000) avec un plateau personnel avec placement, antérieur à Alhambra !
Voilà voilà, je n’ai pas fini l’écoute, mais si je ne faisais pas le commentaire maintenant, j’allais oublier
Salut ZappBranigan,
C’est vrai qu’il y a quelque chose du PPP dans Les Princes de Florence.
Il y a quand même un truc qui, je trouve, le sort du canon, c’est le fait qu’il y ait 3 prises dans un tour avec 2 systèmes différents : une enchère puis un double achat « simple ». Mais du coup, ça pourrait être un proto-PPP ! Peut-être l’œuvre innovatrice, si on ne trouve vraiment rien avant !
Un doute traverse mon esprit….
Antiquité est-il un.3P ?
Écoute finie, vraiment un super épisode ! Je vous propose un 2P juste pose et prise, Bandido !
A chaque fois avec cette émission, j’ai l’impression que ma culture ludique fait un bon en avant.
Merci à vous une nouvelle fois.
Voici deux PPP récent que j’apprécie, bien que répondant probablement pas à vos critère.
Gorinto : https://boardgamegeek.com/boardgame/270293/gorinto
un jeu abstrait (ou pas vu que c’est 4 joueurs) où la prise est véritablement tactique.
Mais les objectifs de pose sont tirés par les cheveux.
Babylon (2024) : https://boardgamegeek.com/boardgame/418354/babylon
La mécanique de prise est cool et plutôt thématique.
Nous creusons dans une carrière commune avec différentes couches de matière.
Puis nous posons sur notre plateau pour construire le bâtiment avec des contraintes en 3 dimensions.
Ça m’a donné envie de ressorti le jeu. Et c’est vrai qu’il fonctionne très bien à deux joueurs.
Deux autres jeux où la pioche comporte un mécanisme de déclenchement d’une phase de jeu.
Dans Funkenschlag il y a une carte qui dans le paquet des centrales déclenche la phase 3 du jeu. C’est pas du décompte mais c’est la même mécanique.
Dans der undergang von pompeji, le réveil du volcan est provoqué quand une carte réveil est tiré dans la pile de carte. Son emplacement dans la pile de cartes est rendu moins prévisible avec un mécanisme spécifique au jeu d’alerte du réveil.
J’aime bien le concept de 3P mais pour moij’ajouterais une condition au 3e P.
Le gain de points ne se fait pas uniquement à la fin du jeu dans un décompte (Cascadia par exemple) mais tout au long du jeu soit à chaque pose soit dans un ou plusieurs décomptes intermédiaires.
Je t’avoue que je ne vois pas l’intérêt d’ajouter cette condition.
Tu cherches à enlever des jeux des PPP ? Lesquels ? Et pourquoi ?
Ça enlèverait Kingdomino.
Ça enlèverait Patchwork.
…
En fait, ça enlèverait les 3/4 des jeux qu’on a cités X-D
J’ai revendu Alhambra (on n’y jouait jamais) mais ça fait quand même un sujet d’émission très intéressante, autour de cette notion de PPP.
Est-ce que Galaxy Trucker ne serait pas un bon candidat comme oeuvre définitive des PPP ? Certes il tord un peu certains aspects du canon (prise en temps réel, scoring un peu imprévisible) mais avec Chvatil le contraire serait étonnant. Le système de prise offre d’ailleurs plus de maîtrise que bien des PPP, grâce à la mécanique des tuiles qu’on peut réserver ou laisser dans l’offre commune.
On pourrait dire que les roll’n’write sont des CCC : Choisis, Coche et enCaisse 😉
Deux jeux me viennent à l’esprit pour Prise et Pose sans Points, mais ils ne répondent pas parfaitement à la question :
– Jetpack Joyride, effectivement un jeu de course où on fouille dans un tas de polyominos commun pour former son chemin vers la sortie. Hélas la course n’est pas la finalité, il y a un système de points ensuite selon les cases traversées et les missions accomplies.
– Arcimboldo : on prend des fruits et légumes (là encore en simultané), et on les pose avec pour contrainte de composer un tableau respectant un thème donné. Certes on désigne une meilleure oeuvre et on compte à la fin qui a remporté le plus de manches, mais est-ce vraiment le plus important ? (et c’est écrit mot pour mot dans la règle !)
Très intéressant ce podcast (presque plus sur le débat des 3P que le jeu en lui même je dois avouer ).
Cette définition du 3P peut sembler à la fois claire et finalement très interprétable, j’ai consulté ma ludothèque en me demandant justement « 2P, 3P ou rien a voir? ».
En tout cas, moi aussi je sens cette lassitude, mais pas que pour ce genre de mécanique, disons qu’elle en est l’emblème « je prends, je pose, je score et rebelote ». Et avec la sur multiplication des jeux on finit par ne plus jamais voir le thème mais juste une mécanique reprise encore et encore.
Est-ce que Cubirds peut il être considéré comme un « 2P »? Mécanique de prise, une mécanique de pose… Et … Une mécanique de course pour le score (premier à avoir 7 oiseaux ou deux brelans d’oiseaux). J’ai l’impression que oui pour ma part, a voir vos avis 🙂