Ce mois-ci, DDschutz, à nouveau accompagné de Polgara, nous présente de nouvelles chroniques pour les joueurs de 3 à 99 ans.
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Actu
On vous tease sur notre prochain hors série Noël qui arrive bientôt.
Plateaux numériques
Jaïpur est devenu un grand classique des jeux à 2. Et c’est le jeu dont Cyrus a décidé de nous parlé dans cet épisode des chroniques. Il vous présente l’adaptation de ce jeu et ces particularités
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Si le jeu m’était conté
Cette semaine, SuisJeux a décidé de se rendre dans la ville imaginaire de Rapido et d’interviewer un agriculteur qui va vous raconter l’histoire incroyable qu’il a vécu afin de combattre son oisiveté : la création d’un jeu surprenant mais incroyablement malin. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite.
Vivez de l’intérieur le jeu Cochon Rapido, un jeu de Heinz Meister édité chez Haba.
Girls just want to have fun
Virginie se penche sur les Tric Trac d’Or 2017 par le biais des gamedesigneuses, celles par qui tout commence 😉 Plus de femmes dans la conception de jeux, c’est une façon de favoriser des jeux plus diversifiés !
(Erratum : Après vérification de sa biographie, Simone Luciani, auteur de Lorenzo le magnifique, est un homme 😉 )
Vieilleries
Dany vous propose cette fois un jeu dans l’univers de la gendarmerie, la seule et l’unique : la gendarmerie nationale. Brigades de recherches vous permettra d’incarner un chef de brigade et un gendarme dans une course aux indices pour résoudre une affaire criminelle.
Et cela avant les autres gendarmes ! Un jeu de collecte plus qu’un jeu d’enquête.
Les Analyses du Pionfesseur
Pour cette chronique, le Pionfesseur nous parle de Evolution ou les jeux à combo de cartes. D’où vient la mécanique d’Evolution et qu’apporte ce jeu dans le monde ludique ? Nous allons tenter d’y répondre durant cette analyse !
Joueurs nés
Ce mois-ci, les monstres sont de sortie ! Et oui, en cette période post-Halloween, Polgara revient sur deux jeux édités chez Le Scorpion masqué mettant en scène des monstres et autres créatures effrayantes pour le plus grand plaisir de nos enfants :
La Chasse aux monstres pour les petits
et La Légende du Wendigo pour les plus grands
Ludo Incognito
Sur la foi de l’explorateur Huizinga, nous approchons des limites du cercle ludique. L’occasion de vérifier sur place si « les joueurs oublient-ils d’être sérieux ? »
Le livre cité dans la chronique est Homo Ludens, essai sur la fonction sociale du jeu de Johan Huizinga, publié en 1938. Dans cet ouvrage, Huizinga démonte l’idée reçu que le jeu est tout sauf sérieux. Il fait au contraire de l’attitude ludique une composante essentielle de l’activité humaine, à la base même de la notion de culture.
j’aime bien votre podcast mais j’étais un peu énervé sur le fait d’entendre toutes les 5 minutes le mot « autrice ». Non pas que je sois chagriné qu’il y ait un débat sur ce sujet mais sur le fait que cela a pris beaucoup de place dans le podcast .
Je rappelerai à Virginie que 2 langues sont exemptes de masculin et de féminin : le turc et le Farsi
est-ce que ces deux pays auxquelles appartiennent ces 2 langues, sont exemptes de problèmes de discriminations entre les hommes et les femmes?
d’autre part , il faut sortir du débat simpliste : « c’est pas normal » pour s’orienter sur un débat plus mature sur l’origine du « problème » .
l’origine est le conditionnement culturel qui enferme aussi bien les hommes que les femmes dans des rôles et des fonctions dans la société qui les empêchent d’être libre et heureux .
L’espace du jeu de société pour des raisons culturelles est majoritairement occupés par des hommes et commence à s’ouvrir au public féminin et c’est bien.
Attention de ne pas aller trop loin dans un arbitrage fourre-tout pour équilibrer ce débat : une écriture inclusive par exemple sur les titres des jeux de société ?
Je propose par exemple de changer SUR LES BOITES :
Takenoko en Takanaka
les Inventeurs en les Inventeurs – trices
et bien sur :
Antoine Bauza en Antoinette Bauza
je blague mais attention !!!
s’il vous plait les inernautes ne m’insulter pas avec des stéréotypes Findus
qui sont à la mode en ce moment ,
christ
Bah oui mais le conditionnement culturel il vient bien de quelque part non ?
Autant s’arranger pour ne pas conditionner les générations d’après dans des mauvais stéréotypes.
Je suis d’accord avec toi pour dire que l’écriture inclusive est très loin de suffire mais il ne me semble pas que ce soit le propos tenu par Virginie, juste elle souligne comment le sexisme se traduit dans notre univers qu’est le jeu de société et comment on peut peut-être à notre échelle changer un petit peu les choses.
Hello,
Un petit commentaire pour dire que je suis bien d’accord avec toi. L’usage du mot « autrice » m’a bien fait tiquer aussi.
Matthias
Hello,
Commentaire sur la chronique du Pionfesseur.
Selon mes informations, 2 auteurs se sont penchés sur la création de Puerto Rico le jeu de carte et ont donné naissance à 2 protos.
Le premier proto à été choisi et à donné San Juan.
L’auteur du 2ème proto en a changé le thème, ce qui a donné Race for the galaxy.
Donc RFTG n’est pas inspiré de San Juan, mais de leur ancêtre commun.
Oh si tu as une source, interview ou autre qui explique ça m’intéresse beaucoup !
Dans tout les cas, San Juan restera le premier à être sorti et gagne donc le titre de « premier jeu à combo de cartes » :p
Plus exactement c’est l’inverse. C’est San Juan qui s’est inspiré de RFTG.
Apres le succes de Puerto, il y a eu un appel pour faire un jeu de carte dérivé. Tom Lehman a participé et à partir de son jeu, Seyfarth a développé San Juan. C’est en tous cas la version décrite par des américains proches de Lehman.
Bonjour,
J’aime beaucoup votre podcast et vos chroniques.
Mais je tenais à m’exprimer suite à la chronique de Virginie.
Je trouve sa démarche inutile, tout comme l’écriture inclusive.
Ce n’est pas en essayant de valoriser un travail parce qu’il est féminin que ça va lui donner de la visibilité. Regardez le sport, on continue de séparer les hommes des femmes et c’est dans ce domaine qu’il y a le plus grand écart de considération.
On ne va pas réussir à combattre le sexisme en insistant sur les différences entre homme et femme, il faut le combattre en insistant sur les similitudes.
Arrêtez de vouloir changer le langue française en ajoutant l’inclusif, prenez simplement le temps d’expliquer que ce n’est pas du masculin, mais c’est du neutre dans un texte. Il faut changer la façon d’enseigner la langue, pas la langue.
Concernant le podcast de Virginie directement, elle veut combattre le sexisme et durant tout son podcast elle dénigre le travail des femmes.
Elle avoue elle-même qu’elle serait surprise de voir une femme dans la section Wargame. Pourquoi ? Considère-t-elle que les femmes n’ont aucune chance dans ce domaine ?
Elle cantonne les femmes tout le long de son podcast en allant directement dans les catégories enfants ou illustratrices, comme si elle considérait elle-même que les femmes n’avait pas leur place ailleurs, superbe exemple à donner à celles qui l’écoutent.
Je suis suisse, et nous avons eu une élection (non populaire, c’était une élection intra-parti) pour notre gouvernement cette année, il y avait surtout 2 candidats, un homme et une femme.
L’homme a présenté un programme sérieux, réfléchi (je ne suis pas d’accord avec ses idées, mais ce n’est pas le débat)
La femme n’avait aucun programme, son seul cheval de bataille était « il n’y a plus qu’une femme conseillère d’état, il en faut une deuxième, votez pour moi ».
Devinez qui a gagné… Mais sérieusement, vous auriez voté pour qui, quelqu’un qui a réfléchi à ses objectifs et qui présentent un travail soigné, ou une opportuniste qui n’a aucune opinion ?
Je ne donne aucun crédit à des personnes qui ne propose rien d’autre que de mettre en avant leur différence.
En 2017, là où des communautés comme les LGBT essaient de se faire une place en demandant d’arrêter de mettre les gens dans des cases, de laisser le choix aux gens d’être neutre, les sexistes vont très exactement à l’opposé en voulant absolument obliger les gens à être homme ou femme, sans aucune option.
Alors Virginie, au lieu de vouloir combattre les grands méchants hommes en voulant absolument mettre en avant des femmes, juste parce que ce sont des femmes. Mettez en avant les qualités d’un travail féminin à la place.
Hello,
Moi je trouve que c’est une drôle de grille de lecture que tu as là.
« Elle avoue elle-même qu’elle serait surprise de voir une femme dans la section Wargame. Pourquoi ? Considère-t-elle que les femmes n’ont aucune chance dans ce domaine ? »
Bah … oui. Et ça n’est pas sexiste de dire que c’est le cas. Au contraire, sans spécialement parler au nom de Virginie, je pense que ce que cela peut montrer c’est qu’il y a une habitude sociale (je pourrais même dire un habitus :p), un contexte qui fait que les femmes sont beaucoup moins présentes en tant qu’autrice dans le monde du jds.
Un exemple d’article qui donne une piste du pourquoi du comment : https://nerdybutflirty.com/2015/08/31/women-in-board-games-part-1-designer-anne-marie-de-witt/
Bien que ce ne soit qu’un témoignage, c’est quelque chose qu’on retrouve dans beaucoup d’autres domaines culturels (genre la musique, le cinéma, la BD … beaucoup de chiffres sont trouvables sur internet en cherchant bien).
« On ne va pas réussir à combattre le sexisme en insistant sur les différences entre homme et femme, il faut le combattre en insistant sur les similitudes. »
Ouais mais encore une grande majorité des gens pensent que le sexisme n’existe plus depuis que les femmes ont le droit de voter (j’exagère à peine). Donc montrer que le sexisme est présent est aussi un moyen soulever un problème et de réfléchir dessus.
Enfin pour finir j’ajouterai que mettre en avant des femmes permet aux générations futures d’avoir des modèles et donc à long terme d’avoir peut-être plus de femmes qui osent franchir le pas ou plus de personnes décisionnaires qui feront confiance à des femmes
Je rajoute aussi mon avis
Je pense que ce que fait Virginie dans sa chronique c’est surtout un état des lieux.
Avant de régler un problème il faut voir le problème. Et virginie nous montre que les femmes ne sont pas représentés, ou très peu dans ces prix ludiques.
Ce n’est pas sa chronique qui révolutionner le monde du patriarcat, mais si elle peut ouvrir les yeux des gens sur la place des femmes dans le monde, en montrant la place des femmes dans le jeu de société, c’est déjà un début.
Car oui ce n’est pas aux femmes de changer pour que le monde soit plus égalitaire, mais c’est aux hommes de changer.
Hello,
Merci pour ces chroniques bien sympas!
J’aime beaucoup aussi les discussions entre les chroniques, très intéressantes.
Surtout l’apport nouveau de Polgara qui n’hésite pas à creuser les sujets.
Par exemple sur le parallèle travail/jeu, etc… c’était super intéressant!
Longue vie à Proxi-jeux !
Schuss !
Matthias
Bonjour Matthias
Merci pour ton retour positif
J’avoue que nous sommes bien aidés par la grande diversité des chroniques de la Proxi-Team, qui nous permet de rebondir avec plaisir sur des thématiques différentes. Débattre des jeux de société en eux-même mais aussi du contexte dans lequel ils s’inscrivent, c’est un peu notre cheval de bataille.
Nous espérons avoir d’autres remarques pertinentes à faire pour les prochaines émissions !
En attendant joue bien !
Polgara
Hello,
Merci beaucoup pour cet épisode – toujours en cours de lecture, mais un vrai plaisir.
Un petit mot pour la chronique de LePionfesseur qui classe Innovation dans les jeux de carte à combo. Comme je l’ai mentionné dans un tweet à son intention, je considère qu’Innovation est avant tout un jeu de Push Your Luck.
Je m’explique :
Dès lors qu’un joueur est dans une situation dominante, il va utiliser des dogmes (souvent toujours les mêmes) pour progresser vers l’objectif. La plupart du temps, utiliser ces dogmes vont lui permettre de creuser un avantage : soit en dépouillant son adversaire, soit en se permettant de ne faire qu’une seule action pour piocher et poser. Mais il lui sera extrêmement rare de continuer son développement : dans le premier cas parce que dépouiller son adversaire ne fait que le mettre à son niveau d’avancement, soit par le risquer de perdre sa majorité sur les icônes des dogmes utilisés.
Mais surtout, surtout, il devra toujours utiliser une de ses 2 actions par tour pour assoir sa domination. C’est à dire concrétiser la domination d’un âge. Et ce coût-là est incompressible. Donc tant qu’il domine, non seulement, il se développe peu, mais surtout, il laisse du temps à l’adversaire pour remonter son retard.
J’ai donc constaté qu’une période de domination était surtout une période pendant laquelle il fallait juger de la question suivante : « est-ce que j’appuie sur le champignon tant que j’ai l’avantage ou est-ce que je me modère pour construire un développement plus pérenne ? »
Bien entendu, la notion de chance pur n’existe pas tellement dans ce jeu, je crois qu’on a affaire à un système plus proche du catch-up. Mais en situation de jeu, la sensation de profiter de l’avantage acquis et d’en ressentir l’usure m’amène à le catégoriser en push-your-luck.
Et il me semble que j’ai déjà dit ça quelque part…
Hello !
Je suis très content de voir que ma chronique amène ce genre de réflexion, je ne considère pas que ce que je dis est immuable ou fait figure d’autorité et donc j’apprécie le débat 🙂
Pour le coup je ne cache pas que j’ai beaucoup moins joué à Innovation qu’aux autres jeux que j’ai cité, néanmoins ça ne me semble pas incompatible de dire qu’il s’agit à la fois d’un jeu de combo de cartes ET d’un jeu de stop ou encore (c’est comme ça que je traduis push-your-luck), tout comme Star Realms est à la fois un jeu de combo de cartes ET de deck-building.
Dans Innovation, on cherche tout de même à faire comboter les cartes, que ça soit entre les pouvoirs ou entre pouvoir et symboles et ça me semble même être une mécanique + centrale que le stop ou encore.
Un jeu dont la mécanique centrale est le stop ou encore proposera plutôt des choix du type : « Tu peux continuer mais prendre le risque de perdre des acquis ou t’arrêter et sécuriser tout ça » (exemples multiples : Diamant, Pickomino, Zombie Dice, Can’t Stop …).
Dans Innovation il n’y a jamais vraiment le risque de perdre des acquis ni de choix qui nous permette de les valider ou les sécuriser. Le vrai risque qu’il y a comme tu dis c’est de se faire dépasser par un adversaire et là je dirais plutôt que c’est tout simplement une mécanique de course, au sens jeu de gestion du terme. Je veux dire par là que ce n’est pas un jeu avec un nombre de tours fixes où l’on compte les PV à la fin mais bien un jeu où il faut être le premier à atteindre un objectif.
Les choix qu’offrent un jeu de course étant du type : « quel tempo je dois avoir actuellement pour gagner » ou autrement dit « est-ce que je dois faire des coups à long, moyen ou court terme pour aller plus vite que les autres ? »
Dernier point : malgrès cela je pense que la famille principale du jeu reste jeu de combo de cartes car c’est la caractéristique qui ressort le plus. On ne va pas par exemple dire que c’est un jeu de majorité parce qu’il faut avoir le plus de symboles que les autres pour activer les pouvoirs.
N’hésite pas à me dire ce que tu en penses 😉
Est-ce que Alice Carroll est une femme ?
Non
Lewis Carroll non mais George Sand oui