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[Jeux du mois] Ohanami et Root

On démarre la nouvelle saison 10 avec la chronique Jeux du mois présentée par Benofx et Cyrus.

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Crédits du générique :
Titre : Skyhawk Beach
Artiste : Blue Wave Theory
Licence : CC BY-SA 4.0

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Ohanami

Boite du jeu Ohanami

0:06:47Accéder directement à la chronique

Présentation

Ohanami est un jeu de cartes de Steffen Benndorf  (à qui l’on doit notamment The Game) édité initialement par Nürnberger Spielkarten, localisé par Oya et illustré par Christian Opperer. Un jeu pour 2 à 4 joueurs, à partir de 8 ans pour des parties de 20 minutes environ.

Dans Ohanami, Steffen Benndorf a repris la recette de base qui a fait le succès de son précédent jeu The Game : le classement de cartes, mais il en a fait quelque chose de très différent. En effet point de coopératif ici, chacun devra classer ses cartes sur son propre coin de table afin de créer (ou plutôt d’organiser) le plus beau jardin Japonais possible.

Les règles

Ohanami se compose de 120 cartes, numérotées de 1 à 120 et divisées en quatre types différents : 35 cartes « Végétations » (vertes), 34 cartes « Points d’eau » (bleues), 17 cartes « Pierres » (grises), 34 cartes « Sakura » (roses). Le jeu se joue en 3 manches correspondantes à 3 tours de draft. Au début d’une manche, chaque joueur reçoit 10 cartes, il en choisit deux secrètement et passe le reste à son voisin (un draft quoi). Les joueurs dévoilent alors les cartes conservées – on peut en conserver 0, 1 ou 2 – et chacun les place dans son/ses jardins. Un joueur peut avoir 3 jardins maximum et pour ajouter une carte à un jardin existant, cette carte doit être plus haute que la carte la plus haute du jardin ou plus basse que la plus basse (le fameux classement de cartes à la The Game).

À la fin de la première manche, seules les cartes « Végétations » rapportent des points (3 chacune). À la fin de la deuxième manche on score les carte « Végétations » et « Points d’eau » (respectivement 3 points et 4 points chacune) et à la fin de la troisième manche on score tout : 3 point pour les cartes « Végétations », 4 pour les cartes « Points d’eau », 7 pour les cartes « Pierres » et le bonus applicable en fonction du nombre de carte « Sakura » que vous possédez.

En résumé

Après The Game, Steffen Bennford nous offre ici un jeu tout aussi épuré, mais compétitif cette fois. Le Draft dans son plus simple appareil, avec un système de classification et de scoring malin et efficace ! Un petit jeu à emmener partout qui s’avère très agréable. Un bon point également pour la variante Oya qui rend le jeu vraiment plus tendu et plus stratégique et qui parlera aux plus joueurs (donc à vous, chers auditeurs).

Le jeu est disponible chez Philibert 

Root

40 x 30 x 10
40 x 30 x 10
0:43:12Accéder directement à la chronique

Présentation

Root est un jeu de Cole Wehrle dans lequel 4 joueurs… Hum…? Oui, non mais oubliez les variantes à moins… Éventuellement à plus, mais ici je ne parlerai que du jeu de base au sens de la version d’origine du jeu. Donc, 4 joueurs qui s’affrontent pour le contrôle de la forêt en incarnant des factions anthropomorphes aux ambitions et aux objectifs différents, et même plutôt antagonistes. Le jeu a la particularité de proposer des factions qui ont une façon de jouer radicalement différente les unes des autres, le tout dans un jeu, certes expert, mais loin d’être aussi complexe que les jeux de la série Coin qui utilisent également ce principe de « factions » à gameplay différents.

Les règles

==> Livret d’apprentissage

==> Livret de référence

Quoi !? Vous ne pensiez pas que j’allais vous pitcher toutes les règles pour les 4 factions !? 😅

Les CRS chassant les gilets jaunes de leur rond-point
Les CRS chassant les gilets jaunes de leur rond-point

En résumé

Avec ce jeu, Cole Wehrle atteint son objectif de proposer un jeu qui questionne sur notre société : pouvoirs, gouvernements, lois et insurrections. Mais au delà de ce constat, le jeu est très prenant. Il vous donnera à la fois envie d’essayer toutes les factions et d’approfondir leur façon de jouer. Il y a fort à parier que vous « referez le match » en sortant de votre partie, ce qui est généralement le signe des jeux immersifs. Attention cependant, si la prise en main est facilitée par un guide d’apprentissage et une fiche « tutorielle », il ne sera pas aisé de maîtriser le jeu, car pour cela, il faut maîtriser l’équivalent de 4 règles de jeux différents. Root est une belle réussite et on peut logiquement penser que ce jeu trustera le haut des podium des prix ludiques un tant soit peu experts !

Le journal de l’auteur, en anglais : Designer Diary

Le jeu était disponible chez Philibert le jour où nous avons enregistré 😆

 

 

13 nombreux commentaires pour [Jeux du mois] Ohanami et Root

  1. Concernant Root, il y a aussi des portes-cartes dans la VO (dans la boite de l’extension, mais comme la VF regroupe les 2, c’est pareil). En gros, les differences se résument donc à : un thermofromage, une boite énorme, pas le choix de prendre le jeu de base seul, des cartes mal traduites.

  2. Je suis très étonné que vous n’ayez pas mention Les Cités Perdues qui est je pense une influence forte d’Ohanami. Les deux ont en effet cette mécanique « d’abandon de valeurs » au sens où si je joue une carte, je ne pourrais plus jamais mettre les valeurs intermédiaire et je suis donc dans le choix constant entre temporiser ou jouer vite mes cartes au risque de ne plus pouvoir en jouer plus tard.

    1. Alors maintenant que tu le dis, ça me parait évident, mais je trouve les sensations de jeu tellement différentes que ça ne m’est effectivement pas venu à l’esprit … En fait bien qu’il y ait cette notion de placement selon la valeur des cartes, les objectifs et les contraintes ne me semble vraiment pas être les mêmes, et je n’ai qu’assez peu ressenti cette mécanique « d’abandon de valeurs » dans Ohanami (qui en plus, dans les règles de base, ne te force pas à jouer).

      1. Moui, moi je l’ai pas mal ressenti le côté « abandon de valeurs », dans l’idée les choix à Ohanami sont du genre « est-ce que je score 4 points en sacrifiant 15 valeurs ou 5 points en sacrifiant 20 valeurs ».

        Les Cités Perdues ont effectivement un feeling assez différents et insiste beaucoup plus sur la prise de risque.

        Mais bon Ohanami ressemble encore moins à The Game dans ce cas si on compare les sentiments qu’on a en y jouant.

    2. Aussi, j’ai adoré la comparaison de Cyrus avec les scénarios et les acteurs pour Root. J’aime quand les critiques décrivent comme cela les sentiments que l’on ressent en jouant à un jeu.

  3. Episode cool comme d’hab.
    Je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’il y ait mention de moi en guest dans le discours, merci de la surprise/private joke de Benofx !
    Alors non je n’ai pas encore joué les loutres, je n’ai qu’une partie à mon actif, et c’était avec les oiseaux (extrêmement cools à jouer). Mais ma prochaine sera obligatoirement avec les loutres !
    Cela dit merci d’avoir correctement identifié que c’était des loutres, et pas DES PUTAINS DE CASTORS (les bâtards qui sont plus connus), et qui sont souvent mentionnés à tors à la place des loutres pour Root !(je veux pas balancer mais je crois que la team paris s’est gaufrée justement).
    Pour reconnaître facilement, les loutres ont les queues fines et pointues, alors que les castors ont les queues plates et larges. Dans Root, il n’y a pas du tout ambiguïté, les queues pointues sont clairement illustrées !
    C’était la minute « Toi aussi défends les Mustélidés »

    1. Voilà qui est nécessairement le meilleur commentaire 2019. De l’humour, de l’émotion, de la séduction… Bravo !

  4. Dans le podcast, il est indiqué qu’il n’y a que cinq porte-carte, ce qui est normal parce que la compagnie de la rivière doit garder sa main public pour que les autres joueurs puissent acheter ses cartes et n’a donc pas besoin d’un porte-carte pour les garder secrètes!

    1. Aaaaaaaaaaaah ! Merci ! Je n’avais pas encore joué avec la compagnie de la rivière ^^’
      Je corrigerai ce point lors du prochain épisode et ferai pénitence ! :-/

      1. Exact, néanmoins à 6 joueurs on peut aussi jouer avec la config Chat + Rapaces + Rebelles + 2x Vagabond + Lézards et là du coup il manque un porte-carte :p

  5. Pour Ohanami, vous vous interrogez à un moment sur la répartition des cartes, elle en fait entièrement codifié :
    Les grises sont les multiples de 7
    Les vertes sont les multiples de 3 (non multiple de 7)
    Les bleues sont les cartes paires non multiple de 3 et 7
    Les roses sont toutes celles qui restent (donc les nombres premiers, mais pas que, par exemple 25 qui n’est ni multiple de 7, ni de 3, ni de 2).
    Voilà comment ils ont fait la répartition.

    Bravo pour la chronique

    1. Bonjour Loïc,

      Merci pour cette étude approfondie.
      J’imagine que c’est une technique pour « étaler » la répartition des cartes en avoir 1 sur 7, environ 1 sur 3 puis un peu mois d’une sur 2, etc.

      Cyrus

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