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[Jeux du mois] Soviet Kitchen et [kosmopoli:t]

Ce mois-ci dans les Jeux du mois, vous avez le choix entre « Cauchemar en cuisine » et « Top Chef ». Les deux toqués à l’origine de ce programme sont Benofx et Cyrus !

Benofx vous emmène sur le front russe pour sustenter l’armée rouge à coup de saucisses et de choux avec Soviet Kitchen.

Cyrus, de son côté, vous transporte dans le restaurant le plus cosmopolite du monde avec [kosmopoli:t].

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Crédits du générique
Titre : Skyhawk Beach
Artiste : Blue Wave Theory
Licence : CC BY-SA 4.0

1:31:31 - Télécharger le fichier mp3

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Commentaires

Tout d’abord, Benofx et Cyrus parlent rapidement des (quelques) commentaires de l’émission précédente. Depuis la captation de cet épisode, il y a eu de nouveaux commentaires : allez les consulter !

Soviet Kitchen

 

Fiche signalétique

  • Auteurs : Andreas Wilde
  • Illustrateur : Andreas Wilde
  • Éditeur : Igiari et Hybr Games
  • Distributeur : Novalis
  • Nombre de joueurs : de 1 à 6
  • Âge minimum : 14 ans (mais dans les faits 8 ou 10 ans)
  • Durée de partie : 15-20 min
  • Fabriqué en Chine

Le principe du jeu

Soviet Kitchen est un jeu dans lequel vous incarnez une brigade de cuisiniers obligés de nourrir les soldats affamés de l’armée rouge sur le front de l’Est. Problème : il n’y a plus grand chose d’à peu près comestible dans les environs… Heureusement, les soldats ne sont pas trop difficiles, tant que ce que vous servez ressemble approximativement à ce qui est dessiné sur le menu.

Vous allez donc faire avec ce qu’il y a, vieux reste de fromage, patates germées dans le meilleur des cas, clous rouillés ou pneus usagés dans le pire… Mais attention, il ne faudrait pas que toute l’armée soit malade, il faudra donc bien surveiller la toxicité de ce que vous leur faites ingurgiter.

Les règles principales

Tout comme [kosmopoli:t], Soviet Kitchen est un jeu coopératif qui se joue à l’aide d’une application sur smartphone ou tablette. Comme évoqué plus haut, il va falloir cuisiner les différents éléments d’un plat (souvent à base de saucisse / purée) en mixant des ingrédients présents sur les cartes que vous aurez en main. Le but du jeu est plutôt simple : chaque élément d’un plat présente une couleur (générée aléatoirement par l’appli) qu’il va falloir reconstituer avec les aliments que vous aurez en main (et qui ont chacun une couleur spécifique).

Une fois les cartes dans le mixeur, votre élément de plat sortira avec la couleur issue du mélange de vos cartes. L’algorithme de l’application vous dira alors le pourcentage de similarité avec la couleur cible. Ce pourcentage est variable à chaque mission avec un niveau de difficulté croissante.

Pour sortir un plat qui convient, il faudra également gérer un autre paramètre : la Toxicité. En effet chaque carte aliment présente également une toxicité et chaque fois que vous en ajouterez un au mixeur, la jauge de toxicité se remplira… Attention à ne pas dépasser la dose autorisée, ou les indigestions en découlant pourraient vous faire perdre la partie. Du coup, même si vous pensez avoir la carte avec la couleur parfaite pour votre “Purée”, réfléchissez-y à deux fois si elle présente une toxicité de 5 !

En résumé

Soviet Kitchen est un jeu simple et efficace, avec une application très bien conçue et très réactive sur la lecture du QR code au dos des cartes, avec une bonne dose de fun à l’intérieur (mais aussi avec un peu de radioactivité). Malgré un principe de base qui n’évolue pas au cours du jeu, les parties s’enchaînent sans trop de sensation de répétition, et ceci notamment grâce à un mode campagne permettant de découvrir de nouvelles cartes ingrédients au fur et à mesure et grâce aux systèmes de progression et d’achèvements (que l’on a l’habitude de rencontrer dans les jeux mobile) bien utilisés.

Je ne peux que vous recommander ce jeu si vous aimez les jeux simples, sans prise de tête et avec une très bonne ambiance qui s’installe autour de la table. Seul petit bémol dû au principe même du jeu : si vous avez des problèmes de perception des couleurs, il vous sera sans doute impossible d’y jouer.

Le jeu n’est malheureusement pas disponible actuellement chez Philibert (mais mettez une alerte, il va revenir !) .

[kosmopoli:t]

 

Fiche signalétique

  • Auteurs : Julien Prothière et Florent Toscano
  • Illustrateur : Stéphane Escapa
  • Éditeur : Jeux Opla
  • Distributeur : Paille éditions
  • Nombre de joueurs : de 4 à 8
  • Âge minimum : 10 ans
  • Durée de partie : 6 min
  • Fabriqué en France

Le principe du jeu

Dans [kosmospoli:t], nous incarnons des restaurateurs qui se sont lancés le défi fou de créer le 1er restaurant dans lequel il est possible de venir déguster des plats du monde entier. Plus fou encore, nous y prenons les commandes dans toutes les langues du monde.

Nous allons donc devoir servir des plats à des clients qui vont nous parler dans une multitude de langues étrangères !

Il y a un client qui attend à la 3 !!!
Il y a un client qui attend à la 3 !!!

Les règles principales

Il s’agit d’un jeu coopératif asymétrique, qui se joue à l’aide d’une application sur smartphone ou tablette. Les joueurs vont se répartir selon 3 rôles :

  • L’un d’entre eux jouera la « Serveuse »
  • Un autre endossera le rôle du « Maître d’hôtel »
  • Tous les autres joueurs incarneront des « Cuistots »

La serveuse, munie d’un casque sur les oreilles, prend les commandes qu’elle sera donc la seule à entendre. Le maître d’hôtel, quant à lui, note les commandes et les retranscrit aux cuistots. De leur côté, les cuistots tentent de retrouver les plats à cuisiner et l’ingrédient « emblématique » sur les cartes qui sont étalées devant eux.

Panique à... Mais où ça ?!
Panique à… Mais où ça ?!

On repart ensuite dans l’autre sens. Les cuistots donnent les 2 cartes (plat et ingrédient) au maître d’hôtel qui va les redonner à la serveuse avec le numéro de table à servir. Enfin, la serveuse va servir les tables via l’application.

En résumé

[kosmopoli:t] rassemble les ingrédients du succès : un jeu coopératif, asymétrique, en temps réel et évolutif, qui permet à chaque joueur de trouver sa place autour de la table et les invite à sortir de leur zone de confort en essayant les autres rôles. On se retrouve rapidement à enchaîner les parties pour se lancer de nouveaux défis en augmentant la difficulté, pour essayer un autre rôle ou encore pour savoir ce que le jeu nous réserve pour la suite. Si [kosmopoli:t] est avant tout un jeu réussi, c’est aussi un jeu qui peut se targuer d’un parcours créatif atypique. Né de la volonté du laboratoire Dynamique Du Langage (DDL – CNRS, Université Lyon 2) de créer un jeu de société autour de son domaine de prédilection : les sciences du langage ; [kosmopoli:t] allie sans doute le meilleur des deux mondes, la précision des méthodes scientifiques et la créativité des auteurs de jeux de société autour d’un thème qui parlera au plus grand nombre.

Le jeu est disponible (on vous jure que le jeu était disponible au moment de l’enregistrement !!!) chez Philibert.

Pour aller plus loin, vous pouvez écouter l’interview de auteurs de [kosmospoli:t]

7 nombreux commentaires pour [Jeux du mois] Soviet Kitchen et [kosmopoli:t]

  1. Merci pour cet épisode ! J’étais attiré par Kosmopoli:t, je ne connaissais pas Soviet Kitchen, les deux font bien envie. Par contre la malédiction a encore frappé : ils sont tous les deux en rupture !

  2. Salut tout le monde,

    Comme vous me l’avez proposé sur facebook, je me permets de répondre ici à quelques remarques, questionnements que vous avez pu avoir sur le jeu.
    Très content de pouvoir discuter plus en détails de la création ludique.
    A quand une interview-critique ?

    – Vous vous posez la question de la difficulté des énoncés suivant le niveau de difficulté. Votre ressenti est le bon : l’appli propose plus prioritairement des énoncés simples sur les premiers niveaux et le pourcentage va s’inversant au fur et à mesure des niveaux.

    – Nous n’avons absolument pas fait exprès de translitérer avec des erreurs. En fait, il ne s’agit pas du tout d’erreurs. Nous avons même passé vraiment beaucoup de temps sur cette translitération. Il y a du avoir au moins 6 personnes différentes qui ont translitéré chaque énoncé et nous avons du retenir ce que le plus de personnes entendaient. Nous nous sommes aperçus sur des sessions collectives que nous n’entendions absolument pas la même chose. Du coup, pas étonnant que certains n’entendent pas tout à fait ce qui est écrit.

    – Concernant l’intérêt des rôles, je ne suis pas du même avis concernant le rôle du maître d’hôtel (le rôle que nous avons ajouté en dernier) qui est clairement le rôle que je préfère ! Effectivement, il est plus intéressant à partir d’un certain niveau. Mais il est le leader du groupe, celui qui donne le tempo, l’énergie, l’ambiance de la partie. Si la serveuse est efficace, elle donne les plats trop rapidement et le maître d’hôtel est donc essentiel. D’ailleurs pour la petite histoire, c’est sur un de nos tests qu’un joueur a décidé sans nous demander de prendre des notes durant la partie et s’est mis à répéter aux autres ce qu’il avait écrit… Et l’énergie du jeu s’en est trouvé déployée ! Merci à lui.

    – Sur la thématisation du jeu, nous n’avons pas du tout, tout de suite, trouvé l’idée du resto. Une fois trouvée, elle était effectivement évidente et tellement fluide de l’ensemble que nous avons complètement travaillé autour. Mais, nous sommes passés par tout un tas d’idées farfelues et pas terribles comme le sommet du G20 dans un hôtel, une équipe d’agents secrets dans une grande ville cosmopolite, un enlèvement d’humains par des extra-terrestres, etc.

    – Je suis enfin un peu surpris de la manière dont vous traitez la question du jeu documentaire. Pour ma part, je pense qu’il s’agit tout à fait de cela. La démarche d’un jeu est essentielle et là, il s’agit d’un jeu sur commande. Nous devions traiter de la diversité linguistique. C’était le sujet imposé. Nous avons donc réfléchi en premier lieu à comment rendre ce sujet intéressant, attractif pour sensibiliser un grand nombre aux langues du monde. « Que ce soit avant tout un jeu » ne le fait pas moins documentaire à mon avis, au contraire. Il remplit encore davantage sa fonction d’informations ! Les chercheurs du CNRS ont été partie prenante tout au long du processus de création : les choix de gameplay ont toujours été pris aussi en fonction du message qu’on voulait donner. Dans kosmopoli:t, nous jouons avec de la matière réelle, des témoignages de la réalité… Je pense que c’est ce qui définit le documentaire.

    Voilà pour mes retours.
    Merci pour votre émission qui parle du jeu bien en détails.
    Bonne suite à vous

    Coopérativement

    Julien Prothière

    1. Bonjour Julien !

      Merci beaucoup pour tes précieux retours ! C’est toujours une vrai plus-value d’avoir un retour direct de la part de l’auteur (co-auteur dans ce cas). Effectivement, je suis allé un peu vite en besogne en disant que vous aviez eu l’idée tout de suite du resto, je m’en suis rendu compte à la réécoute, j’en savais absolument rien en fait ^^’
      Je reprécise quand même, que je dis bien que le rôle du maître d’hôtel se renforce au fil des niveaux ! Pas de méprises sur le sujet 😉
      Encore merci pour tous ces détails que nous pourrons repréciser à nos auditeurs lors de la prochaine émission 🙂

      Cyrus

  3. Comme Cyrus l’a évoqué, à la maison nous sommes trois et nous avons donc essayé de jouer à [kosmopoli:t] en combinant serveuse et maître d’hôtel. Si c’est jouable sur les premiers niveaux qui laissent quand même du temps pour réussir ses commandes, passé le niveau 5 ou 6 ce n’est pas une bonne idée du tout, en fait. Il vaut mieux donc mieux combiner ce rôle avec un cuistot, ou alors garder le maître d’hôtel à part et n’avoir qu’un seul cuistot qui s’occupe des 2 régions du monde, mais qui peut se faire aider par le maître d’hôtel quand celui-ci n’a rien de mieux à faire. En tout cas c’est ce que l’on va essayer de faire pour la suite. Évidemment, je préfère quand même le jeu à 5 ou 6 personnes, ça me donne plus l’impression du « coup de feu » en cuisine !

  4. Bonjour, bonjour,

    J’ai une question complémentaire concernant Soviet Kitchen, mais il est aussi possible que je n’ai pas saisi toute la teneur du propos. Je vais prendre un exemple, ça sera plus parlant. Pour obtenir un aliment vert proposé par l’application, on peut mélanger des « aliments » plus ou moins verts afin d’essayer d’arriver à la couleur proposée. Mais est-ce que ça marche en prenant un aliment jaune, et un bleu ? Pareil pour la saturation des couleurs, est ce qu’on peut désaturer un mélange en ajoutant du gris à deux couleurs fortement saturée, ou alors le jeu ne va pas aussi loin que ça ?

    1. En réponse à @Docteur Cheux,

      Oui tout est possible, combiner les couleurs pour en obtenir d’autres, nuancer, contraster, etc…

      Un excellent petit jeux avec un mode campagne bien sympathique bien que pas si facile !

  5. Woua, un épisode culinaire gérée comme des chefs par l’équipe traditionnelle du jeux du mois. Mais ce n’est pas le seul point commun, on est (comme le dirait Simon du Passe-Temps) dans du coopératif d’ambiance et soutenu par une application. Ca sent la tendance.

    Bon, kosmopoli:t, pas de surprises, j’adore. Effectivement, je confirme que quand on parle plein de langues, on est plus à l’aise. Pas forcément pour comprendre les langues, mais on doit probablement avoir plus l’habitude d’entendre autre chose que sa langue maternelle, avoir l’habitude de différents accents, avoir aussi l’habitude d’interagir avec des locuteurs non natifs.
    Le livret est passionnant, tant sur la démarche du jeu que sur l’ouverture d’un domaine de recherche à un public. Pour le coup, c’est quand même fort de faire un bon jeu avec la contrainte de faire un jeu de commande. Il y a eu des précédents bien moins réussis…

    Pour Soviet Kitchen, ça a l’air bien sympa, même s’il faut reconnaître que la thématique ne doit plus beaucoup parler en dessous de 35 ans… Je suis toujours prudent quand la discrimination des couleurs est indispensable à l’agentivité. Bon, là, c’est le coeur du jeu, y’a pas grand-chose à redire. Bien envie de découvrir ce jeu. Ce sera peut-être l’occasion de ressortir les blagues sur Brejnev…

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