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[Jeux du mois] Scout et Heat: Pedal to the Metal

Aux commandes du bolide « Jeux du mois » cette fois-ci, un duo de saltimbanques pour deux jeux aux propositions ludiques radicalement différentes : Hammer vous invite au cirque avec « Scout » (mais en vrai, lui, ce qu’il veut c’est taper le carton), tandis que Cyrus tente d’éviter la surchauffe de son moteur et de gagner la course dans sa formule 1 des années 60 avec « Heat »… tout un programme !

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Crédits du générique
Titre : Skyhawk Beach
Artiste : Blue Wave Theory
Licence : CC BY-SA 4.0

01:36:14 - Télécharger le fichier mp3

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Commentaires

Au mois de novembre, Benofx nous présentait « Fédération », et Polgara nous parlait de « Brian Boru ».

Scout

Couverture Scout

Fiche signalétique

  • Auteur : Kei Kajino
  • Illustrateur·ice·s : Rie Komatsuzaki, Jun Sasaki
  • Éditeur : Oink Games
  • Distributeur : Pixie Games
  • Nombre de joueur·se·s : 2 à 5
  • Âge minimum : 9 ans
  • Durée de partie : 20 min
  • Fabriqué en Chine

Le principe du jeu

Scout, c’est un jeu de cartes dit « d’escalade », comme Tichu, Gang of Four ou… Carro Combo, où vous allez devoir jouer une combinaison de cartes plus forte que celle posée par la joueuse précédente, tout en respectant une contrainte importante : votre main de cartes ne peut pas être réordonnée, et les cartes que vous jouez doivent toujours être voisines les unes des autres dans cette même main. Le tout, pour marquer le plus de points et vous défaire de toutes vos cartes avant les autres.

Les principales règles

En début de manche, le paquet de cartes est réparti entre tous les participants. On regarde alors sa main de cartes, qu’il est interdit de réordonner. Par contre, les cartes ont toutes deux valeurs (voir photo ci-dessous) et on a le droit de retourner sa main avant de commencer la manche. Quand vient son tour, on a le choix entre deux actions : faire une « représentation » ou bien « recruter » (scout en anglais). Pour faire une représentation, il faut poser sur la table une combinaison plus forte que la série active posée par un des joueurs précédents. Les combinaisons peuvent être une suite de cartes, ou bien des cartes identiques. Les cartes posées doivent toutes être voisines dans sa main. Si on fait une représentation, on ramasse toutes les cartes posées précédemment, qui valent toutes un point. Si on ne peut pas ou ne veut pas faire cette action, on doit recruter : on prend alors une des cartes posées sur la table pour la rajouter à sa propre main, dans le sens que l’on veut. On peut ainsi former de nouvelles combinaisons dans sa main. En échange de ce recrutement, le joueur propriétaire de la carte reçoit un jeton recrutement qui vaut un point en fin de manche.

Matériel de Scout
Le vrai jeu, c’est d’arriver à faire rentrer tout ça dans la petite boite quand la partie est terminée…

Une fois par manche, on peut utiliser son jeton « Scout & Show » pour faire les deux actions dans le même tour : recruter, puis faire une représentation. La manche se termine dès qu’une des joueuses parvient à se débarrasser de ses dernières cartes, ou bien si personne ne réussit à surenchérir sur la série active. Les cartes ramassées pendant la manche ainsi que les jetons « recrutement » récoltés sont autant de points positifs, tandis que les cartes encore en main comptent en négatif. On fait autant de manches que de joueurs, en faisant tourner le jeton premier joueur à chaque manche. Le vainqueur est celui qui a marqué le plus de points.

En résumé

S’il emprunte très clairement des éléments mécaniques à « Carro Combo » de Katja Stremmel, le titre de Kei Kajino sait pourtant s’en éloigner suffisamment pour proposer un jeu et des sensations très différentes. L’idée des cartes à double valeur permet de lisser le hasard de la distribution, et la possibilité de « recruter », qui donne son nom au jeu, est la trouvaille tactique qui permet d’attendre la bonne carte qui nous permet d’enrichir notre main en y formant de nouvelles combinaisons. Il en résulte un jeu très fluide, parfois taquin, qui reste très accessible sans être simpliste, car il faudra trouver le bon timing pour savoir se débarrasser de ses cartes de la manière la plus rentable, celle qui vous rapporte le plus de points possible tout en les défaussant plus vite que vos petits camarades de jeu. Le thème du jeu s’oublie vite, et pourtant vous vous surprendrez peut-être à présenter vos « artistes » en posant vos cartes sur la table (« … et voici Kevin et Kenneth, le duo d’hommes-canon !! »).

Même si la règle propose une variante pour 2 joueurs, oubliable à mon sens, le jeu brille vraiment à 4 ou 5 participants, mais une partie à 3 joueurs vous offrira quand même des sensations similaires, au prix de manches parfois écourtées si quelqu’un a la chance d’avoir de fortes combinaisons dans sa main de départ. Au final, un excellent jeu de cartes à glisser dans votre poche grâce au mini-format des boîtes de chez « Oink Games ». « Scout » rejoint les meilleurs titres de cet éditeur à son catalogue.

PS: « Scout » a été nommé en 2022 au « Spiel des Jahres ». Retrouvez l’interview de l’auteur et de l’éditeur par Hammer dans une émission spéciale de juillet 2022.

Le jeu est-il disponible à La Caverne du Gobelin ?

Heat: Pedal to the Metal

Couverture Heat

Fiche signalétique

  • Auteurs : Asger Harding Granerud et Daniel Skjold Pedersen
  • Illustrateur : Vincent Dutrait
  • Éditeur : Days of Wonder
  • Distributeur : Asmodee
  • Nombre de joueur·se·s : 1 à 6
  • Âge minimum : 10 ans
  • Durée de partie : 30 à 60 min
  • Fabriqué en Allemagne

Le journal d’auteur en anglais sur BoardGameGeek.

Le principe du jeu

Dans Heat, nous incarnons des pilotes de Formule 1 du début des années 60. Il faudra donc être le 1er ou la 1re à boucler les 2 ou 3 tours de circuits.

Le jeu repose sur un principe de gestion de cartes assez proche de celui de Flamme Rouge dont l’auteur n’est autre que Asger Harding Granerud. Flamme Rouge, justement Cyrus vous en parlait déjà dans un « Jeux du mois », c’était en décembre 2016.

Matériel du jeu Heat

Les principales règles

A chaque tour de jeu, nous aurons chacun et chacune une main de 7 cartes. Chaque pilote jouera alors un nombre de cartes fonction du rapport de vitesse préalablement choisi. Une fois que tous les pilotes ont fait ce choix, on joue dans l’ordre des positions sur la piste et on avance tout simplement du nombre de cases égal au total des valeurs des cartes jouées. Simple, basique.

Mais évidemment, il y a un mais et son lot de subtilités. On va pouvoir pousser notre machine dans ses retranchements en la faisant surchauffer pour aller plus vite. Pour matérialiser cela, on tire une carte aléatoire de sa pioche qui augmentera notre vitesse et donc la distance parcourue. Mais pour avoir le droit de faire ça, il faudra payer une carte « heat » de sa réserve, c’est à dire, la mettre dans sa défausse qui viendra irrémédiablement alimenter sa pioche puis sa main. Évidemment ces cartes sont des cartes mortes une fois en main… De même, si la vitesse est limitée dans les virages, on pourra dépasser cette vitesse en payant là encore des cartes « heat ». Mais quand la réserve de Heat est vide, c’est l’incident, et un incident de course, ça a une fâcheuse tendance à vous faire perdre tout espoir de victoire…

Eh oui, Heat est un jeu de prise de risque.

Bien sûr, on va pouvoir faire refroidir son moteur et récupérer des cartes « heat » dans certaines conditions.

Eh oui, Heat est un jeu de gestion de son potentiel et d’anticipation.

En résumé

Heat: Pedal to the Metal, c’est la rencontre de Flamme Rouge et Formula D. Plus nerveux que Flamme Rouge, moins long que Formula D. Le tout servi par une édition généreuse.

Heat, c’est aussi une vision fantasmée de la course automobile. Des bolides qui roulent à toute vitesse et franchissent des virages scotchés au bitume. Des pilotes qui prennent des risques insensés. Des dépassements à chaque coin du circuit. Des pannes mécaniques qui anéantissent tout espoir de victoire. Bref, tous les ingrédients pour faire un bon spectacle. Si ce jeu n’est clairement pas un modèle d’épure, chacune de ses règles trouve sa place dans un ensemble cohérent pour satisfaire un besoin de contrôle sur un jeu qui prône la prise de risque et finira par vous conduire… à la perte de contrôle.

Le jeu est disponible à La Caverne du Gobelin.

 

7 nombreux commentaires pour [Jeux du mois] Scout et Heat: Pedal to the Metal

  1. Petite précision : SCOUT semble être disponible aujourd’hui (9 déc 2022) en France, et je découvre que les cartes sont légèrement différentes de celles de ma version achetée en Allemagne au printemps. En effet, les numéros des cartes sont présents dans les 4 coins, contrairement à ce que je relevais dans cet épisode. C’est M. Blu qui va être content. Serait-ce son lobbying incessant pour certains joueurs gauchers qui a influencé l’éditeur/le distributeur… ? Allez savoir !

  2. Si c’est le cas, tant mieux, car mes râleries sur twitter auront servi à quelque chose.
    Si ce n’est pas le cas, tant mieux, car ça veut dire qu’il y a une certaine prise de conscience à plus grande échelle.
    La biz.

  3. Je viens de découvrir vos podcasts que j’écoute sur le trajet du boulot, ceci est donc mon premier commentaire, j’adhère complètement à votre émission

    1. Bienvenu alors Jean-Philippe !
      J’ai commencé Proxi-jeux également en voiture 😉
      Il y a une forte diversité de contenu ici, donc je pense que tu vas en avoir pour pas mal de trajet à venir !

  4. Bravo pour l’émission, toujours aussi intéressante et tentatrice !
    J’avais repéré Heat, ayant et appréciant Flamme rouge bien que n’étant pas fan de vélo. Votre présentation / analyse renforce mon intérêt pour ce jeu.
    Pour Scout, sa présence dans la sélection du Spiel des Jahres avait attiré mon attention mais j’avoue que le thème m’avait refroidi. Il remonte après cette émission dans ma pile des jeux potentiels.
    De manière générale, j’essaye de résister à toutes ces tentations et d’avoir un peu de recul sur les jeux avant de les acheter. Le soucis, c’est qu’ils disparaissent bien vite des rayons et que – souvent – les éditeurs préfèrent lancer de nouveaux jeux. Comme j’essaye en priorité de profiter des jeux que j’ai déjà, je « rate » souvent des jeux intéressants.
    C’est vrai qu’il y a l’occasion, mais les tarifs sont souvent déraisonnables ! Mais en étant patient, j’ai pu trouver ces 2 dernières années Archipelago, Descendance et Monasterium.
    Encyclopédia, le nouveau venu dans ma ludothèque, ayant eu la priorité sur Heat, je pense devoir attendre une occasion à prix raisonnable pour le découvrir, même si je préférerais l’acheter dans une boutique de proximité.

  5. Salut les recruteurs à moteurs (j’ai longuement hésité avec « Clowns en chaleur »),

    Les deux jeux font très envie, surtout après vos avis éclairés !

    Bonnes fêtes !

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