Le Pour et le Contre c’est un combat de ninja, à base de dague affûtée et de shuriken empoisonnés. Et c’est aussi un véritable combat d’esprits. Alors, qui de Le Pionfesseur ou de Benofx saura intensifier son intuition pour atteindre le 7ème sens et l’emporter dans cette émission consacrée à The Mind, sous le regard de la Sensei Polgara coiffée de ses oreilles de lapin fétiches.
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Le retour sur les commentaires
Retour sur les commentaires de l’épisode précédent dans lequel Polgara, Zephiriel et Cyrus discutaient du jeu Dice Throne.
Le débat sur The Mind
The Mind est un jeu de Wolfgang Warsch, illustré par Oliver Freudenreich. Il a été édité par Nürnberger-Spielkarten-Verlag et localisé pour la version française par Oya.
Il se joue de 2 à 4 joueuses pour des parties d’environ 20 minutes, à partir de 8 ans.
Sa note BGG ressort à 6,08 et son poids s’élève à 1,07. Il est classé actuellement à la 824ème place du classement BGG.
Il a été nommé au Spiel des Jahres 2018 et a gagné l’As d’Or catégorie tout public en 2019.
Il existe également une version The Mind Extreme sortie en 2019 et est annoncée pour 2023 The Mind Soulmates.
The Mind a été présenté par Fendoel dans les Jeux du Mois en mai 2018. Il est disponible chez notre partenaire la Caverne du Gobelin.
La communication limitée et le tempo du jeu
The Mind nous emmène un cran plus loin dans les jeux à communication limitée car à l’instar de Magic Maze c’est le silence qui prédomine et l’attente qui permet de communiquer.
La rejouabilité et l’intérêt du jeu
The Mind garde-t-il un intérêt à être rejoué lorsque l’on est venu à bout des différents niveaux ? Ou est-il en réalité un jeu jetable ?
Ceci n’est pas un jeu
Certaines des critiques adressées à The Mind reposaient sur le fait que celui-ci n’est pas en réalité un jeu. Comment analyser cet argument ?
La conclusion
Les protagonistes de cette émission se re-synchroniseront-ils à la fin du débat ?
—
Musique utilisée :
Robert Tar – « Gang »
Un autre point intéressant c’est la sensation de progression au cours d’une session avec la même équipe, on a vraiment l’impression de se synchroniser et d’aller de plus en plus loin a chaque partie. La comparaison avec un jeu vidéo coop genre beat them up est assez bonne. Sinon sur 3 sessions dont une à 6, la sauce à tjs pris de mon côté…
Je suis bien entendu dans le camp du pour. Et je m’étonne que le pourtant sympathique benofx se fourvoie ainsi. Plein de choses à dire. Mais the mind est vraiment un chef d’œuvre qui restera marquant dans l’histoire du jeu.
Dans le désordre, quelques remarques:
1)Sur cette histoire de compter: bien entendu c’est absurde d’essayer de casser le jeu en se mettant un métronome. Perso je ne compte pas 1,2,3 etc. Plutôt, tiens là si elle avait un 10 elle l’aurait mis. Ok pas de signe de bouger, donc peut être vingt? Surtout, j’ai remarqué que le temps ne se « compte » pas seulement différemment entre les joueurs mais également selon l’écart avec la carte précédente. Si on a un 1, 2,3 on se précipite, puis ça traîne plus, mais si ça traîne un peu longtemps, le rythme se ré accélère, et quand on est vers la fin de la série, 97-98 en main, ça remet un temps infini. Tout ça est non seulement très intéressant mais rend absurde le comptage.
2) l’essentiel du jeu tient no. seulement dans cette estimation vague du temps, mais également dans le langage non verbal. J’ai joué plein de parties (67 selon bgstats) et de plus en plus, on joue avec l’inverse d’une poker face. En se mettant à l’arrière de notre fauteuil et regardant ailleurs si on a un 100. En prenant sa carte en main quand on pense qu’on s’approche du moment de la poser, puis en approchant doucement et en regardant les autres avant de la mettre, mais à un rythme différent selon si on est proche ou pas de la précédente, etc.
Ce langage non verbal c’est vraiment hyper fun.
2bis) vous n’avez pas abordé le côté ritualisé du jeu. Nous on met la main sur la table, on ferme les yeux pour se « synchroniser », comme y incite la règle. Ça apporte vraiment quelque chose, et je regrette de ne pas voir plus souvent une ritualisation dans les jeux.
3) un mot sur la patte warsch . Ses jeux n’ont à priori pas grand chose en commun, mais j’y vois un aspect commun de progression (au moins dans très futé, charlatans,) Avec un debut de partie qui laisse septique, puis une vraie montée en puissance qui fait comprendre l’intérêt du jeu. Très présent dans the mind avec la première manche avec une carte qui est souvent « euh, ok » et progressivement avec plus de cartes les situations incroyables d’enchaînements parfaits et de situations tendues
4) dans the mind en fin de partie, plus il y’a de cartes plus c’est facile ( car ça lisse la répartition, or la difficulté apparaît souvent quand il y a un grand écart entre deux chiffres, puis plusieurs chiffres proches)
5) comme une grande partie du plaisir est de se régler avec les autres joueurs au fur et à mesure de la partie , je trouve que jouer avec des joueurs nuls rend le jeu intéressant et fun
Hello,
Chouette épisode. Je ne pensais pas que l’ensemble retiendrait mon attention plus d’une heure.
J’adore ce jeu, les sensations de communion qu’il donne avec de la simple attente. Vous le décrivez très bien, cette forme « d’action immobile », je ne l’ai pas connue ailleurs.
Mais je ne comprends pas comment vous parvenez à ne pas compter, et encore moins en estimant des paliers de 10 en 10 .
Je saisis la façon de s’en remettre au feeling : se baser sur le début de manche ou la dernière carte posée pour évaluer le bon moment pour placer la sienne, mais j’ai toujours la nécessité de compter. C’est d’ailleurs une des grandes satisfactions de constater que le décompte « individuellement-collectif » fonctionne lorsque que sont posées des séries entre des temps faibles.
Des collègues (non joueurs mais enthousiastes) gardent un très fort souvenir de nos parties et en rigolent encore.
Salut les Lapins ninjas,
Ca n’a pas pris avec moi, je n’ai pas détesté, mais je n’ai pas envie d’y rejouer, je préfère de loin « The Game », « Magic Maze » ou « Hanabi ».
Donc « Team Contre » !
Et j’ai été voir sur le net suite au « crush » de Polgara pour l’auteur, c’est vrai qu’il est beau gosse, le bougre ! 😀
A+ (disparition ninja à base de fumée et transposition)
Comme benofx, ce jeu a pris dans 30% des cas avec différents publics.
Le concept est intéressant, oui ; mais le jeu n’est pas suffisamment divertissant / fun pour moi.
Je trouve que l’édition est ratée : le design est ridicule , et l’épure du concept gâchée par l’ajout des shuriken et de récompenses variables selon les niveaux.
Perso j’y joue simplement en gagnant une vie par niveau remporté, emulé avec mon exemplaire de THE GAME (version « haut en couleur », la plus belle)
Je ne suis vraiment pas client de ce jeu, donc mon avis n’est pas nuancé du tout.
Mais je me pose sincèrement une question : à quel point le succès (d’une partie comme du jeu lui-même) repose-t-il sur une forme de superstition ? Je trouve qu’il est un peu trop tentant de conclure que quand on perd, c’est qu’on n’a pas eu de chance parce qu’on a tiré des numéros trop proches ou bien qu’on ne s’est pas assez entraînés ; et que quand on gagne c’est grâce à notre talent. Saupoudrez tout ça d’un peu de biais de confirmation et vous avez cette fameuse sensation qu’il se « passe quelque chose autour de la table dans ce jeu » comme on l’entend souvent.
La meilleure preuve de ce que j’avance est fournie par l’auteur lui-même avec les variantes « face cachée » que vous évoquez : si on peut gagner comme ça, c’est vraiment que la victoire ne repose pas sur la compétence des joueurs (excepté les évidences du style attendre un peu si on n’a que des cartes hautes).
Merci pour cet episode!
J’ai utilise ce jeux plusieurs fois dans mon entreprise au cours d’une presentation sur les j2s. Ca a marche a chaque fois sans probleme, meme si les personnes ne se connaissaient pas du tout, ou seulement quelques-unes et je pense que cela a permis pour ces novices a ressentir des nouvelles sensations de jeux (et a faire la connaissance avec d’autres personnes).
Dans la partie sur la rejouabilite, vous auriez pu aussi parler du mode aveugle? (« blind » ou « dark ») ou on pose les cartes faces cachees. Vous pouvez en voir une partie ici: https://www.youtube.com/watch?v=rNgouEFn8b4
J’ai un avis assez tranché sur ce jeu. 🙂
C’est peut-être un coup de génie d’inventer un jeu où tout réside dans la coopération avec absolument 0 communication mais pour moi ce jeu est une incompréhensible.
Déjà arrêtons de dire que c’est un jeu à communication limitée ça trompe l’acheteur et tata Michelle. Elle n’est pas limitée elle est interdite, comme vous le dites justement.
Certes le jeu est accessible à tout le monde, je peux comprendre qu’on le dise universel, mais tellement pas fun et pas divertissant. et l’absence de communication tue la possibilité d’avoir de l’ambiance autour de la table (pas forcément toujours la place pour blaguer). Autour d’une table de The Mind j’arrive même pas à avoir des éclats de rire, au mieux des débats de « mais pourquoi t’as fait ça ? ».
Et je trouve surprenant qu’on puisse lui avoir attribué de telles récompenses quand on pense qu’en fait le jeu est ultra pété si les joueurs comptent dans leur tête.
The Mind pour moi a été une expérience froide, sans rire, sans vraiment de véritable chalenge et où j’ai eu l’impression de subir que du hasard au final.
D’acc avec Thespios. Je viens d’y jouer pour la première fois. Quel ennui. Les enjeux sont nuls, c’est bidon et fumeux pour ma part. Les autres aimaient… Clivant. Pas pour moi clairement.