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[Sortons le grand jeu] Concordia – Mac Gerdts

On s’en souvient encore aujourd’hui, c’est en 2013 que sort Concordia, le célèbre jeu de l’auteur allemand surnommé Mac Gerdts.

Dans ce nouvel épisode de Sortons le Grand jeu, Cyrus et Le Pionfesseur s’attaquent à la pierre angulaire de la ludographie Mac Gerdts, à savoir Concordia. Ils reviennent sur cet auteur qui aime les jeux fluides et épurés, si bien qu’il a apporté deux mécaniques toujours très utilisées dans le monde du jeu de société.

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Introduction

 

Commentaires précédents

Les commentaires de l’émission précédente qui parlait de Cartagena et son auteur Leo Colovini, vous pouvez les retrouvez ici. Mais on revient sur certains d’entre eux dans cette émission.

Concordia, c’est quoi ?

Concordia est un jeu de Mac Gerdts paru en 2013 chez PD Verlag, illustré (pour l’édition d’origine) par Marina Fahrenbach. C’est un jeu qui se joue de 2 ou 5 joueurs et joueuses, accessible à partir de 13 ans, dont les parties durent environ 100 min.

Le jeu et ses extensions sont trouvables à la Caverne du gobelin (enfin, pas lorsqu’on écrit ce billet, mais ils le seront bientôt de nouveau, c’est sûr) : https://cavernedugobelin.com/?s=concordia&post_type=product&dgwt_wcas=1

Dans Concordia, on incarne une dynastie romaine qui étend son influence autour de la méditerranée en établissant un réseau de commerce.

Chaque joueur et joueuse démarre la partie avec un set de cartes identiques. À son tour de jeu, on va simplement jouer une carte et en réaliser l’effet (se déplacer, commercer pour gagner de l’argent ou des ressources, produire des ressources, de nouvelles.

Chaque carte, en plus de son effet, possède une condition de scoring en fin de partie.

Pourquoi Concordia est un grand jeu ?

Les prix :

  • 2013 Vainqueur du Meeples’ Choice 
  • 2013 Finaliste du Jocul Anului în România Advanced
  • 2014 Sélectionné au Kennerspiel des Jahres 
  • 2014 Sélectionné au Jogo do Ano Nominee (prix portugais orienté jeux complexes)
  • 2014 Sélectionné à l’International Gamers Award – General Strategy: Multi-player 
  • 2014 3ème au Deutscher Spielepreis
  • 2015 Vainqueur du  Nederlandse Spellenprijs Best Expert Game Winner (Pays bas)
  • 2016 Sélectionné au MinD-Spielepreis Complex Game (Prix Mensa allemand)
  • 2017 Sélectionné au Gra Roku Advanced Game of the Year (Prix polonais)

Les classements :

  • BoardGameGeek (BGG) :
    • aujourd’hui : 23ème
    • fin 2014 : 118
    • fin 2015 : 44
    • fin 2016 : 35
    • fin 2017 : 29
    • fin 2018 : 20
    • fin 2019 : 19
    • fin 2020 : 17

Les éditions :

  • 2013 Concordia 1re édition par PD-Verlag
  • 2014 Concordia 2ème édition par Heidelberger Spieleverlag et PD-Verlag
  • 2014 – 1re édition française par Ystari
  • 2017 – Concordia 3ème édition par PD-Verlag, à noter qu’ils font la VF
  • 2019 Encore une autre version PD-Verlag
  • 2020 Encore encore…avec PD-Verlag

Spin-Of :

  • 2018 : Concordia Venus
    • Un mode jeu en équipe
    • Des cartes géographiques supplémentaires
    • Des cartes de jeux différentes

Les extensions :

  • 2014 : Concordia: Britannia / Germania
  • 2015 : Concordia: Salsa
    • 2 maps de plus ;
    • le sel comme ressource joker ;
    • des tuiles qui donnent des capacités particulières.
  • 2016 : Concordia: Gallia / Corsica
    • map de la Corse particulièrement adaptées pour 2 ou 3 joueurs
  • 2017 : Concordia: Aegyptus / Creta
  • 2018 : Concordia: Venus – Expansion
    • Le matériel de Venus et les règles de Venus pour jouer à Concordia Venus avec Concordia-tout-court
  • 2019 : Concordia: Balearica / Cyprus
    • L’ajout du poisson et du marché aux poissons
  • 2021 : Concordia: Solitaria (2021)
    • Version solo (et 2 joueurs)
  • 2023 : Concordia: Roma / Sicilia (2023)
    • Roma : on y construit les monuments de Rome
    • Sicile : où l’Etna qui peut entrer en éruption 😅
  • Mini extensions : 2016 – Concordia: 8 Forum Cards mini-expansion

Autres faits :

  • Le jeu est diffusé en 14 langues
  • Portage sur Steam et sur mobile

L’analyse

  • Action Retrieval
  • Hand Building
  • Gestion de main, pas gestion de main ?

Concordia est très à l’allemande : thème froid et un peu plaqué.

  • Lewis & Clark (2013 – Cedrik Chaboussit)
    • Jeu de course et gestion de ressource avec une grosse composante de Handbuilding
  • Century : La route des épices (2017 –  Emerson Matsuuchi)
    • Jeu à moteur et de buibuitage avec handbuilding
  • Gloomhaven (2017 – Isaac Childres)
    • Jeu de type “Dungeon Crawler” (handbuilding seulement à long terme en mode campagne)
    • Notion de “fatigue” : on ne récupère pas toutes ses cartes
  • Spirit Island (2017 – R. Eric Reuss)
    • Jeu coop type “old school” avec du handbuilding
  • Atlantes (2019 – Ivan Tuzovsky)
    • Jeu de combo avec handbuilding
  • Faiyum (2020 –  Friedemann Friese)
    • Le Handbuilding vu par Friedmann Frise
  • Phraya (2022 – Alberto Millán)
    • Jeu de Pickup & Delivery avec handbuilding

Sous-branche des jeux de « Ressource Retrieval » / « Rechargement de Ressources

L’auteur

Sa biographie

Mac Gerdts, de son vrai nom Walther M. Gerdts, né en 1962 à Hambourg en Allemagne.

Il a un diplôme en économie et travaille pour la ville d’Hambourg pour le ministère de l’économie.

Son surnom vient du fait qu’à l’école, il avait dit à ses camarades qu’il avait des ancêtres écossais, suite à quoi, ils l’ont appelé “Mac Gerdts”, surnom qu’il a gardé.

Il a commencé à concevoir quand il était à l’école, dans les années 70/80.

Parmi ses jeux préférés : les échecs, Kremlin, Civilization et … Imperial (qui est un de ses jeux).

Ces jeux encouragent les joueurs à prendre des décisions rapides mais néanmoins stratégiques, il aime aussi particulièrement l’interaction directe : “Des règles simples, des tours individuels courts et une interaction subtile doivent être combinés à un jeu profond.”

Il part souvent de la thématique, en particulier il aime les thèmes économique et la manière dont l’économie s’équilibre dans les jeux.

Sa ludographie

Ce sont des jeux très à l’allemande.
On constate des mécaniques avec des cycles d’action, la Roue et l’Action Retrieval avec Hand-Building.
C’est d’ailleurs lui qui a apporté ces deux mécaniques dans le monde ludique !

Sa patte

Nous tentons de définir quelle serait la patte de Mac Gerdts.

Anecdotes

Concluons

C’est la fin. C’était bien, mais faut bien qu’on conclut à un moment.

 

Nos Sources

Le jeu :

L’auteur :

Et comme d’habitude : nos élucubrations, suppositions, réflexions, considérations, analyses et tout et tout !

12 nombreux commentaires pour [Sortons le grand jeu] Concordia – Mac Gerdts

  1. Du coup Nucleum, avec les tuiles d’actions, on est sur un descendant un peu aussi, on fait du « hand » building avec des tuiles plutôt que des cartes, y a une mécanique de rechargement d’action, et en modification, une mécanique de consommation de certains des éléments de notre main.

  2. Merci pour le podcast. Oui, Concordia est aussi un de mes grands jeux pour les raisons évoquées : règles simples et fluidité, même si pas hyper fun, à l’instar d’un Trajan.

    Côté récupération d’actions je pense aussi à Istanbul. L’activation d’une case action est contingente de contraintes spatiales et d’une certaine programmation pour récupérer, qui ici semble mieux convenir que recharger, l’action.

    Côté « hand building » Rococo semble convenir mais si la recharge d’actions se fait à l’épuisement du deck plutôt que par choix comme Concordia.

    Pour le classement TricTrac, il faut qu’on en discute. La priorité est mise pour le moment sur l’actualisation de la base de données et sa remise en route, et sur la publication des vidéos Youtube. Il faudra peut-être revoir le classement Finkel tel qu’il est ou tout simplement revoir la façon de penser un classement. Si le Finkel devait revenir, ce ne serait pas avant fin 2024.

  3. Côté handbuilding, il y a Newton qui repose intégralement dessus et joue beaucoup avec cette mécanique.
    Le rechargement n’est pas un coup perdu puisqu’automatique toutes les 5 actions mais Newton joue avec ce rechargement quand même en imposant la destruction d’une carte action (+ bonification de cette même action).
    (Après Newton, Luciani a d’ailleurs recyclé cette mécanique dans Nucleum, précédemment cité)

  4. Du coup, Gloomhaven n’est pas un hand building mais un hand up(?), tu ne construis pas ta main mais tu l’améliores.

  5. J’ajouterai aussi Not Alone dans les descendants sur le format un contre tous. Les aventuriers ont une main de cartes à jouer, ils doivent faire une action spécifique pour les récupérer et il est possible d’ajouter de nouvelles cartes à sa main en cours de partie.

  6. Pour les jeux de gestion en équipe, peut-on parler de cérébria (bien que je ne le qualifierais pas vraiment de jeu de gestion) ? Ou alors de orléans invasion même si ce n’est plus vraiment par l’équipe, c’est une seule équipe. ?

  7. Hello !
    Merci pour votre travail et vontre engagement !

    Vous avez cité Barrage en disant que le rechargement concernait les moyens de production mais ce n’est pas tout puisqu’on met aussi sur la roue l’action de construction (barrage, conduite, usine électrique,…) qu’on veut réaliser. Cette action ne pouvant pas être réutiliser même en ayant les moyens de production à disposition tant qu’elle n’est pas sortie de la roue. Il y a d’ailleurs un peu de handbuilding aussi puisque le mode avancé intègre la possibilité d’acheter d’autres actions de constructions, soit pour les améliorer, soit pour en avoir plus du même type à disposition, idée assez proche de celle de concordia, mais plus annexe dans le Gameplay.

    Concernant Carnegie vous sembliez ne pas bien voir le rechargement, je pense que celà vient du fait que les employés envoyés dans les services sont parfois envoyés sur le terrain à l’activation de leur action. Ils y sont bloqués jusqu’à ce que l’action qui les libère soit lancée. Ils reviennent alors dans l’entreprise et sont à nouveau disponibles pour être réassignés à des services.

    Voilà voilà, ce fut mon 1er commentaire, merci à vous 😉

  8. Bel épisode sur ce qui est effectivement à mes yeux un grand jeu (et un grand auteur). Il lui manque un petit quelque chose cependant pour se hisser au panthéon ludique.

    L’écoute m’a fait réfléchir à l’action retrieval, qui est assez commune mais il est vrai pas toujours sous la forme d’un « tour entier perdu ». Cela fait une belle différence avec un retrieval automatique, même plus ou moins avantageux selon ce qui reste en main comme dans Oddville.
    D’une manière générale j’aime bien les mécas où le flow du jeu prévoit une respiration / phase de maintenance à effectuer périodiquement mais dans un tempo choisi, que ce soit pour récupérer des actions ou autre chose. C’est le point central (et le vrai point fort) de Nippon par exemple.
    Il Vecchio à mon sens est largement à part, car les workers sont génériques et ne représentent pas une action particulière, seul leur emplacement dicte ce qu’ils peuvent actionner. Autre particularité, des effets existent pour ne pas coucher son pion ou pour en relever (ce qui reviendrait à reprendre une carte en main ou effectuer une action sans jouer une carte dans Concordia). C’est vraiment un des jeux dans le jeu que de faire le moins possible d’arrêts au stand pour tour relever, là où dans Concordia jouer le Tribun est préférable à une action inefficace. Surtout dans la mesure où il permet de faire un colon.

    Dernière remarque, le mode équipe de Concordia Venus n’est pas vraiment émulable avec le jeu de base puisqu’il nécessite des cartes spécifiques (Prêteur, Proconsul, Légat)
    Vous ne semblez pas le recommander particulièrement, je m’en charge donc : devoir choisir son action non seulement en fonction de sa propre situation mais aussi de celle de son partenaire est vraiment très très bon. Et cela rallonge à peine la sauce, mais à peine selon moi.

    Allez, quoiqu’il en soit, un de plus de fait.
    Ça va être de plus en plus dur de dégotter plus de grands jeux, bon courage, on compte sur vous 😉

  9. J’ai joué aux 3 premiers jeux du monsieur, et Imperial est tout simplement dans mon TOP 3 de mes jeux préférés.
    Ce jeu est une petite merveille. Sur fond de conquête de territoire au début du XXe siècle, les joueurs-es représentent des capitalistes qui vont manipuler les pays en en prenant leur contrôle pour mieux s’enrichir.
    Ce qui edt trop chouette dans ce jeu c’est que même sans contrôler de pays pendant toute la partie et donc en jouant aucun pays, on peut gagner.
    L’autre originalité est que le tour de jeu est toujours le même ordre par pays. Donc selon le ou les pays controlés, un joueur peut jouer 0, 1 et jusqu’à 6 pays dans le même tour de jeu et les autres ne pas jouer autre chose que d’investir.
    Et pour finir parce que ce jeu est pas avare d’émotion, la progression vers la fin de partie est totalement visible (échelle de 25 points atteint par une nation) mais la progression est super lente pendant 1h30 à 2h et s’accélère sur les 30 dernières minutes.
    Je vous ai dis que j’aime ce jeu ?

  10. Bonjour,
    1) encore un format que j’affectionne même si je n’ai pas dû jouer au cinquième de ces grands jeux mais si l’occasion se présente je ne laisserai pas passer.

    2) Sinon, ça va être un peu hors proposition mais je trouve qu’il y ce feeling de rechargement dans Far Away avec le côté croissant des cartes puis on casse, on recharge en repartant sur une carte basse mais il n’y a pas de perte de tour. Jeu à tempo dirait notre #pionf, j’imagine.

    3) Il faudrait un récap de toutes les questions dans le billets car nous sommes submergés

    4) Pour moi la nouvelle importante (et pourtant je crois être assidu aux différmetns formats) c’est que le #pionfesseur fait des protos. Comme il clash souvent les auteurs sur leur manque d’imagination (bon je ne suis pas un auteur confirmé mais je me sens toujours un peu atteint dans ces cas là dans mon conformisme vis à vis des attentes des éditeurs, la quantité de matériel… et donc ça me met un coup de pied au c## pour sortir de ce schéma de pensée) et qu’il est force de proposition sur l’imbrication de méca jamais ou trop peu vu (encore dans cet épisode), je suis curieux de voir une proposition même non abouti.

    Merci encore et plus que 4 commentaires pour dépasser la prochaine

  11. Bonjour,
    Merci pour cette superbe émission. Je rejoins Grovast sur l’intérêt de l’extension Vénus qui propose de jouer en équipe. Je vais la décrire un peu plus que lui afin que vous compreniez mieux le twist de ce mode. A mon tour lorsque je joue une carte action mon coéquipier fait la même action que moi, exemple : je choisi de produire des ressources dans une province, il va choisir une autre province qui va aussi produire des ressources. L’intérêt est que non seulement il faut sentir le tempo des autre joueurs à table mais aussi et surtout celui de son coéquipier, exemple : faire l’action de production alors que mon coéquipier a ses granges qui sont pleines n’est pas forcément la bonne action. Se greffe à cette mécanique d’action commune des subtilités bienvenues: – des cartes qui proposent deux actions (j’en fais une, mon coéquipier fait l’autre, ce qui évite le désagrément de l’exemple précédent)
    – une main de départ différente du coéquipier (seulement une action diffère mais quand même)
    – une carte qui permet de jouer une carte de la main de son coéquipier
    Vous l’avez compris je trouve ce mode très intéressant surtout quand comme moi vous cherchez des jeux à 6 profonds et « rapides ». Ce qui rejoint les intentions de l’auteur donc on peut soutenir que ce jeu est l’un de ses grands jeux.

  12. Concordia est un grand jeu pas seulement pour les 2 mécaniques longuement développées mais parce que l’ensemble foctionne bien : la gestion des ressources, le développement sur la carte et le scoring qui évolue en fonction des cartes achetées.

    Un Descendant oublié : Flotilla qui a carrément pompé la mécanique principale et qui y a ajouté des choses pour en faire un jeu touffu.
    https://boardgamegeek.com/thread/2538697/initial-impressions-of-flotilla

    As other reviewers have noted, the core action selection mechanism in Flotilla is based on a hand of crew cards that gets recycled and upgraded over time. This mechanism is probably familiar with players who have played Mac Gerdt’s Concordia or if you go back even further, Stefan Dorra’s underrated Kreta published by Goldsieber

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