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[Dossier] Le futur du Jeu de Société

Introduction

Dans ce dossier, présenté par Caducée, Kurts, Flavien et Le Pionfesseur parlent, sous différents angles, de l’avenir du jeu de société.

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Retour sur les commentaires du dossier précédent

Le dossier précédent était consacré à l' »Art et aux jeux de Société ». On en reparle rapidement, et vous pouvez consulter les commentaires relatifs à cet épisode ici.

 

La dystopie numérique

 

Kurts entame ce dossier en nous présentant une vision dystopique de l’avenir du jeu de société.

Une Uchronie, c’est quoi ?

Les chroniques Ludi l’Uchronie de Teaman.

Un classique de l’uchronie en littérature.

Différence entre utopie et dystopie.

Utopie, peace & love dans l’espace

 

Dystopie, Big brother is watching you

Une vision dystopique du futur.

Ressources évoquées dans l’émission :

La vidéo de Maud Chalmel sur l’IA.
La vidéo de No Pun Included concernant politique et jeu de société.

 

Tout ce qu’il reste à inventer

Le Pionfesseur casse le cliché comme quoi « tout aurait déjà été inventé ».

Les classiques du futur

L’épisode de Board Game Barrage à l’origine de la chronique.

Flavien propose à ses partenaires de discuter de jeux récents qui, à l’instar d’un Catane ou d’un Aventuriers du Rail aujourd’hui, pourraient devenir des classiques dans le futur à plus ou moins long terme. On débat aussi des caractéristiques et éléments qui pourraient permettre à ces jeux de devenir des références, encore vendues et/ou jouées dans 10 ans, voire plus.

On distingue trois grandes catégories : le classique populaire, à grande échelle, le classique pour les « initié·e·s » (comme pourrait l’être Ra ou El Grande aujourd’hui), et le classique personnel (pour nous ou pour un petit groupe donné).

On attend vos propositions, dans ces trois catégories, de jeux qui pourraient devenir des classiques et rester dans 10 ans, voire en 2050.

Conclusion

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14 nombreux commentaires pour [Dossier] Le futur du Jeu de Société

  1. En tant qu’auteur j’ai souvent entendu de la bouche des editeurs « en quoi ton jeu se démarque du reste? ». Ça semble aller à l’encontre des jeux qui sont finalement édités et qui se ressemblent comment ça se fait? Sinon la distinction émotion différente/mécanique différente est super intéressante mais elle vient un peu affaiblir le propos comme quoi il reste plein de trucs à inventer puisque tu pourras créer 100 nouvelles mécaniques sans émotions nouvelles (même si j’y crois perso). Enfin effectivement la pression qu’on se met pour adapter le jeu à l’édition peut être assez folle, on se dit que c’est pour améliorer l’expérience (plus fluide, plus simple, moins frustrante..) mais peut être est ce une mauvaise chose.

  2. Innovation…. Vous parlez essentiellement d’innovation incrémetielle. En opposition il y l’innovation dd rupture… Beaucoup moins fréquente…

    Voir les approches CK de Weiss, école des mines.

  3. Bonjour la Team, et merci pour ce dossier encore une fois d’une grande qualité et hyper intéressant ! (pour moi, en tout cas )
    Mention spéciale à Kurts, qui a pu nous montrer sa plus belle plume.

    Quitte à parler du futur du JdS, il pourrait être intéressant de faire le parallèle avec le krach du jeu vidéo, qui a eu lieu en 1983-84.
    Le contexte est bien évidemment très différent (déjà, Internet n’existait pas encore pour le grand public), mais un élément reste d’actualité : l’inondation du marché par des centaines d’auteurs/fabricants/éditeurs, qui saturent complètement le paysage.
    Et un autre point qui, s’il est différent, génère la même problématique je pense : Alors que dans les 80’s le nombre de produits était tel que les chaînes de production étaient complètement saturées, nous avons aujourd’hui les différents problèmes géopolitiques qui gonflent les coûts finaux, refroidissant les portefeuilles de nombreux acteurs.
    Le positif, dans cette histoire, est que le jeux vidéo, après avoir frôlé la cata (aka la perte d’intérêt générale pour ce médium), a su remonter la pente et se faire une place dans les arts majeurs.
    bien malin celui qui saurait dire avec certitude si le JdS va reproduire l’Histoire, mais ce qu’il faut retenir est que le chaos est souvent le prélude à la stabilité.

  4. Le futur du Jeu de Société c’est le « print and play ».

    Et voilà le Delloth raconte encore n’importe quoi pour un commentaire !

    Posons les données actuelles :
    – Le nombre de sortie de jeu croissante
    – Le nombre d’auteur amateur qui explose
    – La faible rémunération des auteurs / illustrateurs
    – La durée de vie des jeux sur le marché
    – Le risque financier des éditeurs lors de la première production
    – L’augmentation des coups de matière première et de transport
    – Les tensions diplomatiques pouvant influer la stabilité et le cout de production
    – La situation économique de la « classe moyenne »
    – L’impact environnemental et sa prise de conscience du public

    Regardons l’équivalent d’un Print and Play dans les autres Arts/Média
    – Jeux vidéo => Steam => 2003
    – Musique => Spotify => 2006
    – Cinéma => Crunchyroll => 2006
    – Litterature => Kindle => 2007

    Il s’agit bien sûr de version purement numérique.
    Néanmoins on observe ces dernières années, l’augmentation de service proche.

    – Dans l’Art (sous-entendu peinture, etc…) des sites tel que http://www.repro-tableaux.com se développe et propose des impressions de reproduction sur demande
    – Dans la littérature la POD (impression à la demande) est devenue pratiquement systématique pour les œuvres moins « mainstream », ou encore http://www.drivethrucomics.com pour les comics
    – Dans la photographie, c’est une pratique systématique depuis les années 90 avec les agences Kodak.
    – Pour le RPG, des sites en place tel que http://www.drivethrurpg.com sont devenus indispensable pour trouver les livres non réédité.
    – Et pour les jeux de société, Altered propose des impressions de carte à la demande.

    En suivant tous les points évoqués précédemment, et ajoutant le fait que l’imprimante 3D se démocratise, le chemin n’est pas loin pour que les éditeurs décident de délocaliser la production chez vous.
    Ainsi je ne serais pas étonné de voir se développer une plateforme de print and play payante dans les années futurs.
    Lié a un service d’impression à la demande, moyennant surcout.

    Les éditeurs vont ainsi pouvoir :
    – Réduire leur cout de structure
    – Faire plus de bénéfice
    – Diminuer la rémunération des auteurs / illustrateurs
    – Simplifier leur travail
    – Ne plus se sentir responsable de leur impact environnemental

    Je pourrais pousser la réflexion plus loin, mais je pense que vous avez saisi l’idée.

    Merci de m’avoir lu 🙂

    1. Réflexion intéressante (même si je n’irai pas dire que l’imprimante 3D se démocratise, on reste encore dans un public ultra-niche), d’ailleurs la plate-forme que tu imagine existe déjà sous une forme un peu différente https://www.thegamecrafter.com/

    2. Intéressant mais le mécanisme est vraiment différent des plate-forme de streaming. Et je ne vois pas trop en quoi ça réduirait le % des auteurices et illustrateurices

      1. Je ne suis pas auteur.
        Mais si j’ai bien saisi, leurs rémunérations est basé sur un % du prix de vente au distributeur.

        Puisque le prix de vente devrais diminuer en raison de la dématérialisation du jeu, indirectement la commission de l’auteur aussi.
        Et même si ce n’est pas le cas, ce type de plateforme est réputé pour laisser très peu de marge aux éditeurs. Donc indirectement cela touche aussi les auteurs.

  5. Merci pour ce dossier très intéressant et bien complet.

    Je voulais juste réagir sur un petit point quand vous parliez des jeux qui auront encore de l’importance dans quelques années, je pense que blood on the clocktower n’est pas encore très populaire en France (et jusqu’à présent n’a été traduit que par des volontaires amateurs – « qui aiment »). Je pense que ce n’est qu’une question de temps.

    Aux US, ce jeu se répand très rapidement. C’est assez facile d’accueillir des nouveaux joueurs (même qui ne sont pas familiers avec les jeux de société), et rapidement fait des joueurs assez obstinés par ce jeu. Je pense que, même en France, ça sera encore un jeu important dans quelques années… On verra bien.

    (Désolé si mon francais n’est pas très bon)

  6. Ludem ?

    Le dé est-il réellement un ludem, « le truc le plus atomique possible » selon le Pionfesseur ?
    Sur la base d’un dé 6, en terme de probabilité, obtenir une face sur six est équivalente à tirer d’un sac un papier parmi six (numéroté chacun 1 ou 2 ou 3…).
    Mieux, si j’ai besoin de « dé vert » et « dé bleu », je découpe (ou colorie) du papier à la couleur souhaitée avant de numéroter chacun des six morceaux de 1 à 6. Pas besoin d’avoir une collection de dés multicolore.
    Mieux encore, je peux très facilement adapter un nombre de face moins standard (7 ou 13 ou 3) sans être obligé de m’équiper tel un rôliste. (Combien de foyers équipés avec des dés autre que 6 ? Ou dès tout court ?).

    Le papier est-il réellement un ludem ?
    Ce petit bout de tissus et bois compressés se trouve aisément dans nos sociétés capitalistes européennes industrialisées contemporaines. Pas si commun en définitive ni primaire (au sens de plus petit objet ludique en possession de toutes et tous). Par contre, une tige de plante ou une branche très fine d’arbre permet de jouer… à la courte paille, soit, si l’on met six longueurs de tige différentes, un retour à notre probabilité d’un sur six de tomber sur la longueur équivalente à un, ou trois ou quatre.

    Bref, pour pousser jusqu’au bout la logique du ludem, il faudrait des matériaux non issus de l’intervention humaine (à fortiori industrielle) accessible n’importe où par n’importe qui. À ce titre, l’awélé est l’incarnation d’un jeu aux ludems réellement basiques : les trous se font dans la terre, le sable ou autre support (bois si l’on veut prendre le temps d’en creuser la surface) et les pions à semer ce que l’on pourra trouver autour de soi (pierre, boules de terre, noyaux de cerises…). Rien de spécifique au jeu, à la différence d’un dé.

    Pour finir, je m’interroge. Qui a envie d’être un moine copiste pour lire son exemplaire d’un livre ? Qui est équipé pour le faire ? Qui souhaite prendre le temps de la réalisation ? Les jeux des éditeurs sont du prêt à jouer… Et vous, vos vêtements, proviennent-ils du prêt à porter ? Avez-vous à domicile un champ de chanvre ou de lin, des moutons, une filature, une cardeuse, une machine à coudre, des plantes tinctoriales pour faire vos vêtements originaux ? Reprisez-vous un tee-shirt avec un bout de tissus d’un autre vêtement ?
    Ce questionnement est-il plus incongru pour le textile que pour le jeu ?

    L’approche optimale artisanale est envisageable dans tous les secteurs. Question de disponibilité, de motivation, de compétence, d’outillage. Une frange de passionnés cherchera toujours à faire le plus possible par soi-même.

    L’avenir de la créativité ludique serait-elle dans le détournement de notre quotidien ? De ce qui le compose ? Un dé doit-il être l’objet du hasard ?

  7. Salut !

    Merci beaucoup pour votre retour sur mes commentaires !

    Concernant le dossier « futur du jeu de société », je voulais ajouté quelques éléments uchroniques ou dystopiques à la super chronique de Kurts :

    Imaginons que Sid Sackson et Alex Randolph aient été aussi extrémistes que la SAJ (Société des Auteurs de Jeux) et aient réussi à étendre le droit d’auteur, aka propriété intellectuelle, pour y faire entrer les jeux de société.

    Prenons une caractéristique du jeu de société : c’est un média que le spectateur exécute/interprète.

    Ajoutons quelques touches de réalité actuelle :
    1. Il est interdit de regarder les DVD-films et de jouer aux jeux vidéo en dehors du cadre familiale, ce qui rend impossible ou très compliqué la projection en cinémathèque associative ou le prêt de ludovidéothèque (certaines bibliothèques publiques l’ont quand même fait en assumant être hors la lois)
    2. La SACEM fait régulièrement des descentes dans les bars et les évènements associatifs pour vérifier que les musiques diffusées ont bien été déclarées à la SACEM.
    3. Les bibliothèques publiques sont obligées de payer des droits de prêt aux auteurs des livres depuis la loi du 18 juin 2003.
    4. on paye des droits d’auteur sur tous les disques durs qu’on achète même si on n’y stock pas d’œuvres relevant du droit d’auteur.
    5. Existence des brevets logiciels aux États Unis, de la propriété intellectuelle sur les algorithmes et les idées.
    6. Utilisation des droits moraux, spécifiques au droit d’auteur français, par les « ayants droits »(aka héritiers) pour censurer des interprétations et mises en scène (en particulier dans le théâtre), cf cas Bernanos.
    7. Hyper concentration des éditeurs de jeux comme dans l’édition scientifique, ou comme Asmodée dans le monde du jeu.

    Et pour finir une touche de dystopie :
    Bruno Retailleau président de la république française saisie les revendications de la SAJ pour étendre la propriété intellectuelle aux jeux de société, en particulier introduire les droits moraux et brevets sur les mécaniques de jeux.

    Alors toutes les ludothèques et conventions de joueurs (associatives ou pas) fermeraient faute de pouvoir payer des licences spécifiques, si elles essayaient de se maintenir elles subiraient régulièrement des descentes de la SAJ pour inspecter les jeux mis à disposition. Les jeux anciens ou dont les auteurs ne veulent pas fournir de licence pour une utilisation publique seraient exclus de ces événements. Le weekend proxi jeu devrait donc être annulé, ou se faire dans la clandestinité.

    Les prix des étagères, en particulier des KALLAX, augmenteraient fortement pour toute la population, y compris les non-joueurs.

    Les auteurs n’oseraient plus proposer des jeux utilisant certaines mécaniques car les propriétaires de ces mécaniques refuseraient de leur fournir des licences ou alors à des prix exorbitants.

    Les ayants droit interdiraient la réédition des vieux jeux racistes et misogynes sous de nouvelles thématiques respectueuses des droits et de la dignité humaine.

    Seuls les gros éditeurs comme Asmodée pourraient survivre dans ce champs de mines juridique et seuls les weekend Asmodée et les ludothèques agrées par Asmodée pourraient continuer d’exister.

  8. Je voulais apporter un rectificatif à l’affirmation de Flavien concernant le développement de l’esprit critique et les programmes de l’Éducation nationale. Nous avons d’ailleurs pu échanger à ce propos.

    Enseigner l’esprit critique fait partie intégrante des programmes de l’école, programmes qui sont dus aux élèves.

    Il ne s’agit pas d’une thématique dont les enseignantes et les enseignants pourraient s’emparer en fonction de leurs envies ou de leurs convictions mais bien d’un enseignement obligatoire inscrit dans une Éducation aux Médias et à l’Information (EMI).

    Je mets un extrait du Bulletin Officiel qui cadre cet enseignement :
    « l’EMI permet de développer des compétences transversales, parmi lesquelles : faire preuve d’esprit critique, de discernement (distinguer un fait d’une opinion/une croyance, contextualiser et évaluer une information, savoir vérifier et croiser ses sources d’information) … »
    Pour celles et ceux que cela intéresse, vous trouverez ci-dessous le lien pour aller lire le BO en entier
    https://www.education.gouv.fr/bo/22/Hebdo4/MENE2202370C.htm

    Pour les enseignantes et enseignants qui manqueraient de formation et se retrouveraient en difficulté pour traiter ces sujets, il existe un vademecum présentant des actions concrètes à mener avec les élèves.

    https://www.clemi.fr/ressources/publications-du-clemi/vademecum/vademecum-education-aux-medias-et-linformation

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