Dans cette chronique, Perekastor et Flavien discutent autour du micro des termes qu’on retrouve dans l’univers du jeu de société. Le jargon du jeu de société vous paraît obscur ? Le duo tente d’éclaircir une notion dans chaque épisode. Mais pour cet épisode, Perekastor n’était pas disponible et nous vous proposons donc un hors-série sous forme de mise en abyme. Nous vous parlerons, dans ce podcast qui vous parle de termes, de l’utilisation du vocabulaire ludique sous de multiples formes. Et à situation exceptionnelle, dispositif exceptionnel. Pour la durée, un peu plus longue qu’habituellement, mais aussi par les intervenants. Flavien est ainsi rejoint par Acariâtre, Hammer et Le Pionfesseur, que vous connaissez certainement pour leurs autres contributions à Proxi-Jeux.
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Vocabulaire, jargon, termes et lexique dans le jeu de société
Sans fioritures ni narration savante, voici le déroulement des opérations.
Le texte cité par Hammer issu de La Boite à Chimère.
On revient aussi sur les commentaires laissés sur l’épisode précédent, merci à vous !
Chacun parle ensuite de son premier contact au vocabulaire ludique.
Les BDs de Nem cités au cours de l’émission : Les joueurs… ils sont parmi nous !
L’édito de Canard PC cité dans l’émission, et disponible avec les réponses de l’Académie française sur le site (article réservé aux abonnés, merci à la rédaction pour l’autorisation de diffuser cet édito).
Edge propose de nombreuses options de tri sur son site.
Et c’est à vous de créer un wiki collaboratif !
On attend vos mots préférés ou vos traductions en commentaire ou sur Twitter !
Les principaux jeux cités au cours de l’émission, par ordre alphabétique :
- 7 Wonders (Antoine Bauza | Miguel Coimbra | Repos Production)
- Adrenaline (Filip Neduk | Jakub Politzer | Iello)
- Century (Emerson Matsuuchi | Fernanda Suarez | Plan B Games)
- Codenames (Vlaada Chvátil | Tomáš Kučerovský & Stéphane Gantiez | Iello)
- Decrypto (Thomas Dagenais-Lespérance | Manuel Sanchez, Fabien Fulchiron & NILS | Le Scorpion Masqué)
- Diplomacy (Allan B. Calhamer | Avalon Hill)
- Dixit (Jean-Louis Roubira | Marie Cardouat | Libellud)
- Fairy Tale (Satoshi Nakamura | Mariano Iannelli, Yoko Nachigami & Satoshi Nakamura | Edge)
- Five Tribes (Bruno Cathala | Clément Masson | Days of Wonder)
- Keyforge (Richard Garfield | Miguel Coimbra | Fantasy Flight Games)
- Lewis & Clark (Cédrick Chaboussit | Vincent Dutrait | Ludonaute)
- Magic (Richard Garfield | un nombre trop important de personnes | Wizards of the Coast)
- Museum (Eric Dubus, & Olivier Melison | Vincent Dutrait | Holy Grail Games)
- Mysterium (Oleg Sidorenko & Oleksandr Nevskiy | Igor Burlakov & Xavier Collette | Libellud)
- Paper Tales (Masato Uesugi | Christine Alcouffe | Catch Up Games)
- Poker
- Puerto Rico (Andreas Seyfarth | Harald Lieske & Franz Vohwinkel | Aléa)
- Qwixx (Steffen Benndorf | Gigamic)
- Sushi Go (Phil Harding | Nan Rangsima | Cocktail Games)
- Très futé (Wolfgang Warsch | Schmidt Spiele)
- Vinci (Philippe Keyaerts | Cyril Saint Blancat | Descartes)
- Welcome (Benoit Turpin | Anne Heidsieck | Blue Cocker)
Salut,
J’ai beaucoup apprécié cet épisode de Termes’o’fromages. Ce n’est pas un de mes formats favoris, habituellement, parce que je ne suis pas vraiment le coeur de cible – j’ai l’impression, à tort ou à raison, d’avoir fait pas mal le tour de la plupart de ces termes.
Cet épisode, plus réflexif et qui parle de l’apparition de vocables spécifiques (ou de sens spécifique de vocable existant) dans le cadre du hobby, est vraiment excellent dans son approche et dans le tour d’horizon du pourquoi, du comment et du dans quel but.
Excellent numéro !
Tuin
Moubourré : terme inventé par les Guignols de l’info en 1995 pour qualifier la candidature d’Edouard Balladur à la présidentielle. Vient de l’expression familière « bourrer le mou » dans le sens de se faire arnaquer ou baratiner. Probablement créé par Bruno Gaccio ou Benoît Délépine.
« Pousseur de cube »: probable contamination de l’expression « pousseur de pions », appelation péjorative attribuée aux wargameurs dans les années 1980, en regard de certains wargames de l’époque avec plusieurs centaines de pions (comme Afrika Korps par exemple). Auteur inconnu ?
Pour moi, Magic a vraiment mis en avant les capacités de créer des mots-clefs qui vont désigner des éléments d’un jeu, au-delà de Magic.
Je continue de décrire des capacités comme Initiative, Banding ou Vol quand j’explique des règles… Ce n’était probablement pas le premier jeu à le faire, mais l’impact sur le hobby a été colossal.
Même si le verbe « to tap » en anglais associé à l’utilisation unique d’une carte est copyrighté aux US – d’où la création de plein d’autres termes par d’autres éditeurs, notamment comme FFG 🙂
Analysis paralysis : je pensais que c’était de l’anglais moderne, pas du latin de cuisine, et que la contamination venait de BGG. Intéressant.
Wikipedia du jeu : déjà que c’est difficile avec le jeu de société, mais pour le jeu de rôles, c’est l’enfer. La terminologie est encore plus foisonnante et clivante. 🙂 J’adorerai participer à ce genre d’initiative (obviously).
Salut, bravo pour cet excellent épisode spécial.
Pour la création d’un glossaire sous forme de wiki, pourquoi ne pas le faire directement dans Wikipedia ?
Tout le monde profiterai de l’excellent réfèrencement des pages et tout le système est déjà prêt.
Bonjour,
C’est assez agréable ce format à plusieurs, il y a des discussions riches qui naissent dans les échanges. Il y a deux points sur lesquels j’aimerais revenir.
D’abord, vous citez à plusieurs reprises la science comme un domaine où le vocabulaire est standardisé par opposition à un domaine culturel comme le jeu de société. C’est oublier que la science, comme tout le reste des activités humaines, naît et vit dans une culture et produit sa propre culture. Là aussi, le vocabulaire n’apparaît que par l’usage et par le consensus qui peut émerger au bout d’un certain temps ; il n’y a pas de Ministère de la Science qui décide de normes et de standards, et au niveau international encore moins, si ce n’est pour des choses très techniques.
Pour prendre un exemple flagrant, même le simple concept des entiers naturels (1,2,3,4,…) n’est pas une notion universellement partagée : dans certaines cultures on considère habituellement que 0 en fait partie, dans d’autres non. Et on est donc amenés à introduire des termes spécialisés (en anglais par exemple on trouve rien moins que : natural, whole, integer, positive, non-negative) qui pour certains restent sujets à interprétation, et pour d’autres sont sans ambiguïté mais lourds à employer.
Bref, dans le jeu comme ailleurs, il faut accepter qu’une langue est vivante et que certains termes s’imposent (par hasard, par consensus public ou parce que les professionnels s’efforcent de les imposer) alors que d’autres sont encore flottants le temps que le vocabulaire se stabilise. L’idée d’un Wiki me semble du coup très pertinente, puisque c’est un outil qui fonctionne par le consensus et qui peut être le lieu d’un débat pour des termes controversés.
L’autre point ce sont les boutiques, à propos desquelles vous vous demandez pourquoi elles n’ont pas ou peu de rayon thématique. Là je pense qu’on est ramené à une raison bien pragmatique, qui est la taille des étagères : s’il faut ranger tous les jeux de conquête ensemble, on se retrouve avec un 8 minutes pour un empire coincé entre Bunny Kingdom et Smallworld et on perd de la place (sans même parler du fait que le premier risque de passer inaperçu entre les 2 autres).
Dans une boutique en ligne c’est bien différent puisque les jeux n’ont pas besoin d’être stockés physiquement au même endroit pour apparaître sur la même page, et je suis prêt à parier que l’entrepôt de Philibert est lui aussi rangé selon des considérations de format (et peut-être de distributeur aussi pour simplifier le déballage des palettes). Et la comparaison avec les CD ne tient pas la route non plus, justement parce qu’ils ont tous un format standard, et donc qu’on peut se baser sur d’autres critères pour les ranger. D’ailleurs les disques sont aussi souvent classés par ordre alphabétique à l’intérieur d’un même style, or il ne me semble pas avoir déjà vu une boutique de jeux de société rangée de cette façon (ou alors ça m’a totalement échappé !) alors que si c’était possible les vendeurs le feraient probablement pour se simplifier la tâche.
Au plaisir de vous écouter encore !
Benjamin.
Pour le draft, il me semble au contraire tout à fait logique de le voir de manière élargie. Comme vous le dites très bien, le terme est issue de la NBA où il désigne ce moment où les équipes choisissent les rookies. Chacune leur tour, elles en prennent un que les autres ne pourront prendre. Magic s’est approprié le terme, mais en fait il propose du multi draft simultané. C’est-à-dire qu’à partir d’un pool, on choisit un élément, puis le joueur suivant fait de même, on rajoute juste le fait qu’il y a plusieurs pool qui tournent en même temps. Il parait donc logique d’appeler tout ça draft.
Citadelles, que vous prenez en exemple, est la forme la plus simple de draft. Souvent, on ne lui attribuera pas ce nom, car le pool est le même à chaque tour, alors que le draft implique souvent un pool différent à chaque fois (cartes piochées, dés lancés,…).