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[Jeux du mois] The Crew et Nidavellir

Ce mois-ci, ce sont Cyrus et Benofx qui vous guident dans la cohue des sorties jusque là retardées ! La Science-Fiction et la Fantaisie sont à la l’honneur pour cette émission.

Cyrus vous parle d’un jeu qui lui évoque les centaines de parties de Belote de son enfance et bien au delà : The Crew : en quête de la neuvième planète.

Benofx vous avoue sont amour pour le peuple nain en parlant de Nidavellir.

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Crédits du générique
Titre : Skyhawk Beach
Artiste : Blue Wave Theory
Licence : CC BY-SA 4.0

1:34:40 - Télécharger le fichier mp3

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Commentaires

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Cyrus et Benofx reviennent d’abord sur les quelques commentaires de l’émission précédente.

The Crew : en quête de la neuvième planète

0:07:03Accéder directement à la chronique

Fiche signalétique

  • Auteur : Thomas Sing
  • Illustrateur : Marco Armbruster
  • Éditeur : Kosmos
  • Localisateur : Iello
  • Distributeur : Iello
  • Nombre de joueurs : de 3 à 5
  • Âge minimum : 10 ans
  • Durée de partie : 20 min
  • Fabriqué en Pologne

Le principe du jeu

The Crew est un jeu de plis coopératif. Une belote ou un tarot, au choix, coopératif, plutôt qu’en équipe.

Les principales règles

Dans The Crew les joueurs jouent ensemble dans le but réussir des objectifs précis au cours d’une partie qui se présente comme une partie de Belote ou de Tarot. La plupart du temps, il s’agira pour un joueur donné de remporter un pli contenant une carte précise. Le jeu propose 50 missions qui sont autant de défis à relever dans un ordre de difficulté croissant.Un jeu qui met tout de suite à l’aise les habitués du jeu de pli et qui renforce la part de déduction de tels jeux au moyen de la possibilité qu’il donne à chaque joueur de fournir un indice à ses partenaires !

En résumé

The Crew souffle un vent de fraîcheur dans le monde du jeu de pli. Il allie la tradition des jeux de plis tels que la Belote ou le Tarot et la modernité incarnée par les jeux coopératifs. Il propose une expérience de jeu de plis dans lequel la dimension de déduction est littéralement décuplée. Les joueurs de jeux de plis traditionnels seront mis à l’aise par les règles et mis à mal par les missions qui ne font certes pas montre d’une grande originalité mais proposent ce qu’il faut de variété pour sans cesse chahuter les joueurs. Soyons clair, dans The Crew il n’est pas question de grosse marade, il faut être attentif, méthodique, ordonné et concentré pour mener à bien les 50 missions du jeu.

Après les premières parties, une seule question reste en suspens : « Mais bon sang de bonsoir ! Pourquoi personne n’a eu cette idée avant ??? »

 

Nidavellir

0:46:58Accéder directement à la chronique

Image de la boite du jeu Nidavellir

Fiche signalétique

  • Auteur : Serge Laget
  • Illustrateur : Jean-Marie Minguez
  • Éditeur : Grrre Games
  • Distributeur : BlackRock Games
  • Nombre de joueurs : 2 à 5
  • Âge minimum : 10 ans
  • Durée de partie : 45 min
  • Fabriqué en Chine

Le principe du jeu

Nidavellir, le Royaume des Nains (et des Naines !) de la mythologie Nordique est en danger ! Le terrible Dragon Fafnir s’est libéré des sortilèges qui le retenaient prisonnier. Il menace donc d’attaquer Nidavellir d’un moment à un autre. En tant que vénérable Elvaland, le Roi des Nains vous confie la mission de réunir une armée. Vous devrez donc dépenser sans compter pour recruter les meilleurs naines et nains et devenir celui qui sauvera le royaume !

Nidavellir est un jeu qui mélange plusieurs mécaniques plutôt “classiques” qui ne devraient pas trop dépayser les joueurs et joueuses assidus. La mécanique principale est la constitution d’un tableau de cartes (nains et naines). Les points sont marqués par un système de collections et de majorités, et c’est le joueur ou la joueuse avec le plus de points à la fin de la partie qui l’emporte.

Pour récupérer ces cartes, le jeu propose un système d’enchère à base de pièces qui, à première vue, semble assez classique MAIS qui est agrémenté d’un système de type “deck-building” (de l’enchère-building donc ?).

Photo d'une partie de Nidavellir

Les principales règles

A chaque tour, les joueurs vont recruter des naines et des nains dans 3 auberges. Dans chaque auberge, il y a autant de cartes disponibles que de joueurs. L’ordre du choix sera donc définit par des enchères cachées : les joueurs disposent de 5 pièces (0,2,3,4 et 5) et au début de chaque tour, chaque joueur pose une pièce face cachée pour chaque auberge et ses deux pièces restantes dans sa bourse.

Quand la pièce “0” est jouée, le joueur qui l’a jouée échange la plus grande pièce de sa bourse contre une pièce égale à la somme des pièces de sa bourse (exemple les pièces 3 et 4 sont dans sa bourse, il échange la pièce 4 contre une pièce de valeur 7)

Les nains et naines ainsi recrutés rejoignent votre armée, et il existe 5 types de Nains :

  • Les Guerriers et Guerrières
  • Les Chasseurs / Chasseuses
  • Les Mineurs / Mineuses
  • Les Forgerons et les Forgerones
  • Les Explorateurs et les Exploratrices

Vous constituez une colonne pour chaque type de carte et chaque type offrira un type de scoring différent en fin de partie et généralement, plus vous avez de cartes dans un type, plus le scoring pour ce type est important (intérêt de jouer la vertical)

Mais, il y aussi un intérêt à diversifier ses familles de cartes car pour chaque ligne complétée, un Héro ou un Héroïne peut être recruté (carte puissante rapportant beaucoup de points, comptant comme plusieurs cartes dans une colonne ou ayant des effets spécifiques). 21 héros différents sont disponibles.

On va jouer 2 “âges” (de 4 tours à 2 et 3 joueurs et de 3 tours à 4 et 5 joueurs)

Fin du 1er âge : Distribution de bonus en fonction des majorités dans chaque famille de cartes

Fin du 2ème âge : Points de victoire (somme des pièces + type de scoring par famille)

En résumé

Vous l’aurez compris, Nidavellir est un jeu fluide et agréable, très vite assimilable mais avec, tout de même, une certaine profondeur de jeu. Les mécaniques utilisées sont plutôt classiques, mais très bien assemblées et sans surcouches inutiles, on reconnait bien là l’expérience de l’auteur. Le jeu n’est pas non plus dénué d’originalité, puisque le système d’enchère-building est plutôt frais et intéressant. Nidavellir est un jeu « passe-partout », dans le bon sens du terme : il saura satisfaire les joueurs aguerris et pourra également être une très bonne porte d’entrée pour les joueurs découvrant les jeux de sociétés modernes. Sans être révolutionnaire, Nidavellir est une « valeur-sûre » qui pourrait bien s’installer de manière durable dans nos ludothèque !

Le jeu est disponible chez Philibert .

12 nombreux commentaires pour [Jeux du mois] The Crew et Nidavellir

  1. Salut Cyrus ! Paradoxal l’avis que tu nous rapportes de Bruno Faidutti sur Die Crew car ma première sensation quand j’y ai joué était « C’est le Roi des Nains en coopératif » ! On retrouve en effet dans le droit des nains le jeu de plis traditionnel twisté par une nouvelle mission qui change à chaque tour… Le jeu traditionnel dont s’inspire le Roi des Nains est le Barbu (sobriquet du Roi de Coeur qu’il faut éviter à l’avant dernière manche). La salade est la dernière manche du Barbu qui réuni toutes les contraintes des manches précédentes…

    1. Bonjour Xav Le Miro !
      Merci pour la précision sur le Barbu vs La salade, mon doute était avéré X-D Ce n’est pas un jeu que je pratique du coup j’ai mélangé les termes effectivement
      Concernant Le Roi des Nains et l’avis de B. Faidutti, ce n’est pas paradoxal en réalité, là où Le Roi des Nains est un jeu totalement compétitif en chacun pour soi, The Crew est totalement coopératif. On est sur la même base de jeu : parvenir à faire certains plis en particulier ou en esquiver, mais le changement de paradigme du compétitif au coopératif change totalement les sensations de jeu : on passe d’un jeu où on va tenter de faire chuter ses adversaires (take that) avec tout le fun que ça implique à un jeu d’entraide qui nécessite de la réflexion.
      J’aurais dû creuser ce comparatif avec Le Roi des Nains, ça aurait été intéressant et complémentaire du comparatif avec la belote… Dommage 🙁
      Du coup avec cette réflexion je comprends d’autant mieux la remarque de Faidutti : sur la même idée de base, on a 2 propositions si proches et pourtant diamétralement opposées, comme débat idéologique entre les 2 auteurs !

  2. Sur B.Faidutti je voulais dire que je trouvais juste paradoxal qu’il trouverais que ce ne serait pas une bonne chose que Die Crew gagne le Spiel et soit un représentant de ce que les jeux sont aujourd’hui alors qu’il est lui même l’auteur d’un jeu qui en est très proche (et bien antérieur). De plus, la notion de jeu de pli coopératif (narratif) est une innovation mécanique, au même titre que la transmission de pensée de The Mind ! ^^ Quant à l’aspect « jeu où l’on réfléchit trop », que l’on soit en compétitif dans le Roi des Nains ou en coop dans Die Crew, vu qu’on a un un objectif à remplir à chaque manche je ne trouve pas que la notion de réflexion soit plus présente dans un des deux jeux… Sauf que dans un cas on doit réfléchir en solo sans trop montrer sa stratégie, là où l’on veut se créer une coupe ou une singlette par exemple, et dans l’autre, on réfléchit collectivement en essayant au contraire de faire comprendre à ses partenaires là où l’on coupe, ou la couleur qu’il serait bon de jouer… En tout cas on est d’accord c’est un excellent jeu ! 😉

    1. Je ne trouve vraiment pas qu’on ait la même sensation de jeu entre Le Roi des Nains et The Crew.
      Le Roi des Nains a un côté opportuniste sur certains plis où la carte que tu vas poser a peu d’importance là où dans The Crew, la vigilance est de mise à chaque instant pour éviter le faux pas qui fera chuter tout le monde. Je t’accorde que le ressenti est aussi fonction de la mission que tu joues à The Crew, mais dès que tu atteins un certain niveau, c’est vraiment pas le même niveau de réflexion qu’on te demande !

  3. il y a pas mal de jeu qui se base sur les jeux de plis et faut reconnaître qu’entre les gens qui joue avec leurs grand parents depuis des années et moi qui n’ai jamais jouer a la belote, l’apprentissage est rude !
    Même en étant tolérant, je joue mal et je fait perdre mon équipe. du coup j’aime pas !

  4. Merci pour ce nouvel épisode que j’ai trouvé fort intéressant car les 2 jeux chroniqués m’intriguent beaucoup. Ayant beaucoup pratiqué le tarot je serais curieux d’essayer The Crew. Je me demande s’il ne risque pas de surprendre ses futurs acquéreurs car dans cette gamme de prix et pour un jeu de cartes sur le marché du jeu de société on peut s’attendre à quelquechose de très accessible alors que si on veut y jouer dans l’optique de boucler les missions le jeu m’a l’air très exigeant. D’où ma question : le prix d’un jeu correspond-il toujours dans une certaine mesure à son niveau d’accessibilité ? ( The crew serait alors un bon contre exemple).
    Bravo pour l’image du trek en charentaises qui retranscrit bien l’expérience
    Bonne continuation pour les jeux du mois.

    1. Bonjour Fabou !
      A mon avis, comme tu dis, le tarif d’un jeu est souvent corrélé à son accessibilité.
      Mais il y a des exceptions évidemment : des jeux « trop chers pour ce qu’ils sont » et des jeux qui « sont bien plus complexes que leur packaging ne le laissent croire »
      Cela dit, The Crew n’est pas complexe par ses règles, mais plutôt par sa profondeur.

  5. La chronique me donne encore plus envie de recevoir ma copie de The Crew coincée dans une précommande Philibert. Je confirme qu’expliquer un jeu de plis à des gens qui n’y ont jamais joué est un challenge. Il y a tellement de règles implicites qu’on oublie d’expliquer. Heureusement que nous avons déjà obligé les enfants à apprendre à jouer au Whist et au Roi des Nains. Ils seront prêt pour The Crew.

    La famille a adoré Nidavellir. Les règles sont simples à expliquer, le matériel est top et le thème est sympa. C’est vrai qu’il est plus abordable qu’un 7 Wonders où j’ai encore du mal à expliquer de manière claire le système de resources à des débutants. Les règles de Nidavellir sont limpides, même si le système de scoring rend en effet assez difficile de prévoir qui va gagner. L’ajout de naines dans l’armée à même permis de lancer un débat sur l’égalité hommes-femmes avec mes 2 ados 🙂

  6. Première mission : « Bon, c’est pas la grosse poilade, ton jeu là… »
    Deuxième mission : « Mais c’est trop facile, on gagne à tous les coups »
    Douzième mission : « Ah tiens, il est déjà 1h du matin ? (Et la bouteille de rhum a pris une sacrée claque.) Bon on s’arrête dès qu’on perd. »
    Seizième mission, première défaite : « Non mais on ne vas pas se coucher comme ça, on rejoue pour la gagner avant… »

    J’avais vraiment envie d’essayer The Crew, mais j’ai été bluffé de la façon dont il a attrapé des joueurs pas forcément convaincus d’avance ! Et malgré un design très simple, il y a plein de très jolies subtilités à découvrir pour communiquer avec les autres et faire les plis qui nous sont alloués. Le Spiel serait amplement mérité !

  7. Bonjour, je suis vos podcasts avec assiduité. Vous m’avez donné envie de jouer à ces deux jeux.
    Concernant Nidavellir, on fait des enchères pour acheter des éléments qui scorent différemment, en se préoccupant de sa capacité d »enchère, qui fait également marquer des points à la fin. Je suis étonné que vous n’ayez pas cité Râ de Knizia. Ce jeu a l’air vraiment entre 7 Wonders et Râ.

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