C’est le duo d’il y a 2 mois que vous retrouvez dans ce nouvel épisode des Jeux du Mois ! Un épisode qui joue les prolongations du Spiel 2021 puisque Tuin a choisi de vous parler de K3, tandis que Cyrus consacre sa partie au jeu Le Cliché du Siècle.
Pour nous soutenir, nous remercier ou encore nous encourager, vous pouvez le faire via uTip (https://utip.io/proxijeux) ou PayPal (https://www.paypal.me/proxijeux).
Crédits du générique
Titre : Skyhawk Beach
Artiste : Blue Wave Theory
Licence : CC BY-SA 4.0
01:22:01 - Télécharger le fichier mp3
Vous pouvez enfin « streamer » notre podcast ou vous abonner à notre flux Apple Podcasts. Finalement, si vous nous appréciez, notez notre Podcast sur Apple Podcasts et laissez-y un commentaire ! Sur Android, nous vous recommandons d’utiliser l’application (gratuite) Podcast Addict.
Commentaires
Le mois dernier c’est Almadi et Suspects qui vous étaient proposés respectivement par Drou et Polgara.
K3
Fiche signalétique
- Auteurs : Philippe Proux
- Illustrateurs : Felix Kindelan
- Éditeur : Helvetiq
- Distributeur : Wilson Jeux
- Nombre de joueur·se·s : 2 à 4
- Âge minimum : 8 ans
- Durée de partie : 15 min
- Fabriqué en République tchèque et assemblé en Pologne
Le principe du jeu
K3 est un rapide jeu d’élimination. À son tour, chaque joueuse pose un pion sur une pyramide-montagne. Dès qu’une joueuse ne peut pas poser un pion, elle est éliminée. La dernière joueuse en jeu remporte la partie.
Les principales règles
Les pions de K3 sont colorés et lorsqu’on les dispose sur la pyramide centrale, un pion doit (1) être à cheval sur deux autres pions et (2) être de même couleur que l’un des pions qu’il chevauche. Avant de commencer la partie, chacun reçoit un même nombre de pions qu’il doit disposer en pyramide devant soi. Il devra alors jouer les pions qui ne supportent pas d’autres pions.
Les joueuses disposent aussi de pions couleur naturelle qui sont des jokers et de pions blancs qui permettent de passer son tour.
En résumé
K3 est un jeu accessible au plus grand nombre, malin sans être cérébral dans son système de programmation, évident dans son système d’adjacence. La rejouabilité est très forte, ce qui est d’autant plus agréable que les parties sont très courtes. Bonne tension sans être stressant, ce n’est pas purement agressif car on ne fait que réduire les possibilités. Bel objet, agréable à utiliser, il est produit correctement en Europe. La seule limitation (accessibilité aux daltoniens) peut être corrigée quand c’est le cas. Parfait pour la famille, très bien pour les copains, excellent à emmener en voyage.
Le jeu est disponible à la Caverne du Gobelin!
Le cliché du siècle
Fiche signalétique
- Auteur : Anthony Nouveau
- Illustrateur.ice.s : Ronny Libor, Gyula Pozsgay, Sören Meding, Maja Wrzosek
- Éditeur : Corax Games
- Loacalisateur : Don’t Panic Games
- Distributeur : MAD Distribution
- Nombre de joueur·se·s : 2 à 4
- Âge minimum : 10 ans
- Durée de partie : 45 min
- Fabriqué en Chine
Le principe du jeu
Le Cliché du Siècle est un jeu qui reprend le principe du problème du plan de table. Vous êtes le photographe d’une soirée qui se déroule dans les années 20. La soirée s’est bien passée, il est temps d’immortaliser ce moment. Pour cela, il faudra contenter aux mieux les 14 invités qui ont chacun 3 exigences de placement à respecter (enfin… autant que faire se peut) pour réussir la photo parfaite (enfin… presque parfaite).
Les principales règles
Au début de la partie, on va placer aléatoirement 3 cartes exigences dans les 14 enveloppes représentant les 14 invités de la soirée. Chaque joueur et joueuse va recevoir un certain nombre de ces enveloppes et prendre connaissance de leur contenu. C’est à ce moment que le casse-tête commence ! Chaque joueur possède les 14 invités sur la forme de petites silhouettes en carton, une table et un décor. Il s’agit de placer les invités le mieux possible autour de la table de façon à satisfaire au mieux leurs exigences. Lorsque tout le monde a fini, on procède à un échange d’enveloppes dicté par une carte « échange » et on recommence cela 5 fois pour un total de 6 manches. A la fin de la partie on prend une photo de notre réalisation qui servira de support à la résolution. Les invités comblés rapportent d’autant plus de points que leurs souhaits sont satisfaits, mais gare aux invités que vous auriez placé sur votre photo sans satisfaire aucun de leur désir, car ils vous feront perdre des points et peut-être la partie…
En résumé
A mi-chemin entre casse-tête et jeu de déduction, Le Cliché du Siècle a su séduire par sa fraîcheur. Ce jeu propose une expérience ludique originale avec peu d’interaction. Il s’agira autant que possible de faire de la rétention d’information. Un jeu résolument tournée sur la positivité, on sort de la partie ravi de son expérience, ravi de ce qu’on a fait et tant pis pour les invités « relous » qui avaient des exigences impossibles à satisfaire : « Tatie Jeannine, tu te poses là, même si tu ne peux pas piffrer tonton René, parce Gustave est misogyne, il ne veut pas de femme à côté de lui et je préfère autant ne pas te mettre à côté de lui, fais-moi confiance ! ».
Le jeu est disponible à La Caverne du Gobelin !
Très bon épisode pour 2 jeux au format court qui m’attirent particulièrement
Ravi d’une revue complète sur le cliché du siècle, déjà bien mis en avant sur le débrief d’Essen. Votre présentation me rend impatient et je vais donc le tester semaine prochaine, lors de notre prochaine soirée jeux 😉
=> Je suis curieux d’un retour à 2 joueurs si quelqu’un a essayé
Hâte de partager une partie avec l’auteur également qui fait partie de notre groupe de joueurs, chose assez rare pour sauter sur l’occasion ^^
Merci pour cette belle émission
Bonjour Noxx,
J’ai bien joué à 2. J’ai fait 2 parties et j’en parle dans l’émission 😉
Une partie avec les enchères et une partie sans.
Globalement, j’ai trouvé ça moins bien à 2, car tu as beaucoup d’enveloppes dès le début. A 2, j’ai trouvé la variante « enchères » plutôt intéressante, mais globalement, ce n’est pas un jeu que je rejouerai à 2.
Trop bien ! Un jeu de moi dans les jeux du mois ^^
Merci beaucoup pour cette belle chronique !
Bien vu pour Igiari, j’ai effectivement développé l’idée après avoir vu un appel de Raphaël sur le forum de trictrac. Et j’ai repris aussi des idées d’un de mes protos dans lequel on gérait les élèves dans une classe : il fallait séparer les bavards, mettre les plus grands derrière les plus petits, mettre les élèves avec des lunettes au milieu… (devinez mon métier )
Pour ce qui est de la prise de note, il existe quand même des petites astuces : on peut placer des personnages de dos, de biais, entre 2 cases, à cheval sur le socle d’un autre personnage ou sur le côté du plateau pour aider à se rappeler des préférences. J’ai aussi vu dans les tests des joueurs noter des emplacements en utilisant les décorations.
Pour ce qui est du décompte final, je trouve que c’est un des défauts du jeu mais je n’ai pas trouvé de meilleur solution. Cependant le changement de rythme et la pression qui retombe après la photo permettent de faire mieux passer le décompte.
Je préfère la variante des enchères car elle permet d’avoir plus d’interactions et de la variété dans les échanges. ça permet aussi de contrôler un peu mieux la circulation des informations. Mais c’est vrai qu’à 6 joueurs ça peut être un peu trop long.
Pour les noms à donner aux personnages, je suis vraiment d’accord. C’est en partie pourquoi je regrette qu’on n’ait pas gardé l’idée du tableau du déjeuner des canotiers. Pour le proto, j’avais fait des recherches et j’avais retrouvé les noms des différents personnages du tableau qui faisaient tout simplement partie de l’entourage d’Auguste Renoir. J’avais même ajouté une courte biographie des personnages au dos de chaque enveloppe. Je me souviens aussi d’une jeune fille, lors des tests, qui ne se référait qu’aux noms des personnages pour jouer et c’était assez perturbant car elle présentait toutes ses enveloppes du côté des biographies.
Pour les figurines en plastique, ça rend vraiment la photo finale plus jolie et…. Ben c’est tout ^^
Encore merci !
Une petite info pour parler de l’éditeur original du « Cliché du Siècle », Corax Games, car c’est un petit éditeur allemand fort peu connu en France je pense. Fondé en 2016, ils font surtout des localisations (Chronicles of Crime comme exemple au hasard). Très souvent — peut-être même systématiquement ? — ils passent par le site « Spieleschmiede », « la forge des jeux » qui est une petite plateforme de financement participatif. La localisation allemande n’est lancée que si elle rassemble un minimum de personnes intéressées. Le site est en fait hébergé sur « spiele-offensive.de », un des plus gros vendeurs de jeux en ligne en Allemagne. Et tout ceci n’est pas un hasard, car ce sont les mêmes personnes qui sont derrière tout ça. Comme précisé dans l’émission par Cyrus, Corax édite aussi un ou deux jeux par an, comme « Le roi des 12 » ou « Le cliché du siècle » cette année.
Salut les alpinistes photographes égyptiens,
Merci pour ces deux belles découvertes !
Je n’ai plus de sous pour Noel, donc on verra plus tard !
Bons jeux !
Tres bonne emission, merci beaucoup pour les analyses.
Pour l’aspect de deduction du ‘cliche du siecle’, c’est vraiment tres semblable a ‘Uluru: Tumult at Ayers Rock’ avec des contraintes plus ou moins faciles, mais aucun des aspects de memorisation, echanges d’enveloppes ou encheres. Toutes les informations sont ouvertes et disponibles pour toutes les joueuses. Mais comme dans ce jeu, c’est un puzzle imparfait ou il peut y avoir plusieurs solutions ou meme des requetes qui se contredisent.
K3 a l’air tres interessant, j’ai hate qu’il sorte ici.
Merci Tuin pour la présentation détaillée de K3. Je n’avais pas bien compris le jeu lors des retours d’Essen.
Tes explications de ont été limpides.
Heureux de t’avoir été utile 🙂
J’ai découvert, sur une seule partie, ces deux jeux au très sympathique Festival Val des Jeux (dans le 77)
.
K3 ne m’a pas emballé. Pourquoi pas refaire une partie à l’occasion.
J’ai adoré le Cliché du Siècle par contre (idem autour de la table). Par contre, je n’ai pas trop compris votre insistance à le comparer à des jeux d’enquête tel Cluedo (même pour « l’échange » d’informations ; il serait plus proche d’un awkward-guests par exemple).
Au final, et à sa manière de compter les points, je le décrirai plus comme un jeu de construction de tableau qui au final rapportera des points en fonction des places des pièces les unes par rapport aux autres : un jeu de « tile placement » comme décrit sur BGG d’ailleurs).
Dans ce cas, et même si les méthodes de constructions de tableaux sont différentes, je le rapprocherai plus d’un Kingdomino (évidemment ici on ne pourra plus bouger les pièces placées) ou d’un Almadi (là les pièces peuvent encore être déplacées sous condition). Dans ces deux cas, les informations viennent aussi au fil de la partie (quelles pièces deviennent accessibles ?)
Et sinon, je le redis ici (je l’avais twitté) : j’ai bien ri sur les 2 moments « Nanar » de l’émission :
1/ Chroniqueur en parlant d’un jeu (Suspect) pour répondre à un propos d’auditeur : «au contraire, moi je pensais qu’il y avait souvent beaucoup de pistes… Mais bon, je dis «souvent» mais moi je n’ai joué qu’à la démo alors…»
2/ Un auditeur apprécie quand les deux chroniqueurs ont joué au jeu qu’ils évoquent.
Réponse du chroniqueur : «le fait d’avoir joué peut amener un complément, mais celui qui n’y a pas joué apporte un autre ressenti. Mais bon, on va pas trop s’embêter avec ça…»
Ca m’avait fait ma journée ! 😉 Merci
Merci pour la découverte de K3. Je ne l’aurais jamais acheté sans cette présentation ! J’en profite pour laisser mon premier commentaire ici :).
Dès la première partie, j’ai eu la sensation de jouer à un « classique intemporel ». Je mettrais bien une pièce dessus pour des prix ludiques (mais bon jeu abstrait, je ne sais pas si ça « passe »). C’est typiquement le genre de jeu qui pourrait être encore là dans 50 ans. Je suis d’accord avec l’analyse : le feeling est très bien équilibré entre le côté calculatoire et le jeu à l’instinct.
En tout cas énorme succès par chez moi chez tous les publics (enfants, gros joueurs ou non joueurs). Le jeu tape à l’œil et son côté « joli jeu en bois inoffensif » invite tout le monde à la table.
Petit moins, sur mon exemplaire, j’ai eu deux pions qui n’étaient pas de la bonne hauteur. Ce n’était pas grand-chose (1 ou 2 mm de différence) mais suffisant pour rendre les pyramides (euh pardon les montagnes) instables. L’éditeur m’a gentiment renvoyé très rapidement les deux pièces défectueuses et je l’en remercie.